Le séjour du président du Faso en République populaire de Chine a pris fin l’après-midi du 5 septembre. Avant de regagner Ouagadougou, le président Roch Marc Christian Kaboré a dressé, face à la presse nationale membre de la mission, un bilan « positif » de son séjour à Beijing et à Shanghai.

Abordant la première raison de sa présence en Chine, le chef de l’Etat a salué la qualité des relations sino-burkinabè, relations qu’il a qualifiées de « fructueuses » au regard des accords de coopération déjà obtenus. « Cette visite a été pour nous l’occasion d’échanger avec le président chinois Xi Jinping autour des questions relatives à la coopération entre nos deux pays, étant entendu qu’il s’agissait de célébrer l’amitié entre la Chine et le Burkina Faso. Nous avons eu de très longs échanges sur l’ensemble des domaines de coopération que nous pouvons avoir, entre autres, la santé, l’agriculture, notamment travailler à faire en sorte que nous puissions avoir une agriculture autosuffisante, mais également sa mécanisation, la transformation des produits locaux et le renforcement du potentiel de notre pays ».

Roch March Christian Kaboré et Xi Jinping ont également abordé des questions liées à la formation. Suite à la rupture avec Taïwan, a fait savoir le chef de l’Etat, « nous avons été obligés de transférer un certain nombre d’étudiants burkinabè en Chine. Ce transfert à engendré beaucoup de critiques dans notre pays… j’ai le plaisir d’informer nos concitoyens que nous avons rencontré nos étudiants burkinabè, et ils nous ont exprimé toute leur satisfaction. La Chine a décidé de renforcer sa coopération avec le Burkina Faso afin de permettre à nos étudiants de venir étudier ici », s’est-il-réjoui.

Les échanges entre les présidents chinois et burkinabè ont également porté sur des questions d’infrastructures routières, notamment la question de l’autoroute, les questions d’énergie, en particulier celle liée au solaire. Tous ces points y compris les aspects sécuritaires, ont fait l’objet d’un accord de coopération qui a été signé par les deux parties. « On peut donc dire que cette nouvelle coopération part d’un bon pied », a fait remarquer le président du Faso, avant de souligner que « nous avons également décidé que la commission mixte qui existe entre nos pays se réunisse le plus rapidement possible, pour que l’ensemble des dossiers de financement qui sont en cours puissent être traités avec la plus grande célérité.

Cette reprise des relations diplomatiques a été positivement appréciée, « et nous-nous sommes engagés à faire en sorte que ces relations soient fondées sur l’amitié, sur la sincérité et également sur le fait que nous avons tenu à préciser au président Xi Jinping, que pour ce qui concerne le Burkina Faso, nous avons véritablement le sens de l’engagement. Nous avons précisé dès le départ de notre entretien, que les engagements et les financements que nous sollicitons, sont des engagements que nous pouvons rembourser ».

Pour le chef de l’Etat, « il ne s’agit pas pour le Burkina Faso, de venir s’endetter de façon surréaliste pour compromettre l’avenir du pays à court et à moyen terme ».

Roch Marc Christian Kaboré a également fait le déplacement de Beijing pour participer au 3ème Sommet du forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC). A l’ouverture des travaux, le président Xi Jinping a fait une déclaration importante qui « consiste à dire qu’il sera consacré sur les 3 années à venir, 60 milliards de dollars pour soutenir l’Afrique dans plusieurs domaines de développement, tels l’agriculture et le renforcement du potentiel de l’Afrique. La nécessité que l’Afrique puisse se nourrir elle-même est une question sur laquelle il a insisté », a confié le président du Faso. Selon lui, Xi Jinping a insisté également sur tout ce qui concerne l’industrialisation de l’Afrique. « Notre continent ne peut pas continuer à être des réserves de matières premières sans les transformations qui permettent d’apporter de la valeur ajoutée aux produits et qui permettent de créer des emplois pour les jeunes » a également fait remarquer le Président du Faso qui relève que le président chinois compte étendre la coopération sino-africaine au domaine de la culture.

Un des projets qui a été développé par la Chine est l’initiative de « la ceinture et de la route ». « C’est une mondialisation sans frontières qui veut que le commerce mondial puisse se développer entre la Chine et l’Afrique à travers l’interconnexion soit des routes, soit des ports, soit du chemin de fer, et l’interconnexion dans le domaine du numérique. C’est un grand projet entre la Chine et l’Union africaine, et nous allons travailler de sorte que le programme de l’Union africaine puisse être pris en compte dans le cadre de ce gigantesque projet », a expliqué le chef de l’Etat burkinabè.

Les questions sécuritaires ont également occupé une grande place au cours des échanges. A ce sujet soutient Roch Marc Christian Kaboré, nous ne pouvons pas développer l’économie tant qu’il n’y pas la paix, la sécurité. « L’apport de la Chine aussi bien individuellement que pour ce qui concerne le G5 Sahel afin de renforcer la lutte avec efficacité contre les forces obscurantistes qui, chaque jour, font de nombreux morts dans nos pays » sera appréciable.

La coopération sino-burkinabè est bien enclenchée et au président du Faso de conclure que « ce voyage a été également l’occasion pour nous de rencontrer de nombreuses sociétés qui ont montré leur engagement et leur détermination à venir investir au Burkina Faso ».

Direction de la communication de la présidence du Faso