Le Haut Conseil de la Réconciliation et l’Unité Nationale (HCRUN) a tenu une conférence de presse ce mardi 30 avril 2019 à Ouagadougou. L’objectif  de cette rencontre est de partager les avancées enregistrées dans le processus de la réconciliation et rassurer l’opinion nationale de sa volonté de réconcilier les cœurs.

Le HCRUN est une institution de réconciliation de l’unité nationale qui a pour rôle de ramener la paix et la cohésion sociale. Elle cumule le rôle de l’investigation et de la réparation et comprend les attentes des populations en quête de vérité.

Pour Léandre Bassolé, président du HCRUN, « certes il faut se hâter, mais se hâter avec lenteur pour avancer plus surement ». La réconciliation n’est plus un choix, elle doit s’imposer comme une priorité, si nous voulons ensemble faire face à l’adversité. Pour aller à la vérité, les moyens aussi bien humains que financiers doivent être en quantité suffisante ce qui n’est pas le cas. D’où la nécessité d’une indépendance financière et opérationnelle de l’institution, a-t-il ajouté.

Léandre Bassolé, président du HCRUN (à droite )

Malgré tout, il y’a des avancées dans certaines dossiers dont celui des déflatés victimes du plan d’ajustements structurel, les dossiers de l’insurrection populaire et du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015.

Léandre Bassolé rappelle que pour qu’il ait réconciliation, il faut qu’il y ait manifestation de la vérité, d’où la nécessité de la justice transitionnelle et ce n’est qu’en suite qu’on pourra envisager les réparations.

C’est une urgence pour tous les acteurs et les protagonistes d’aller au fond des choses afin d’éviter l’échec connu précédemment.

Saratou Cissé