La Coordination Nationale des Syndicats de l’Education (CNSE) a tenu une conférence de presse ce mardi 28 janvier 2020 à la Bourse du travail de Ouagadougou. Elle dit avoir trop attendu les résultats des accords signés avec le gouvernement. C’est pourquoi, elle donne deux semaines à l’exécutif pour l’effectivité des promesses sans quoi elle se donne le droit de mener des actions.
En janvier 2018, la Coordination Nationale des Syndicats de l’Education (CNSE) paraphait un protocole d’accord avec le gouvernement. Deux ans après, les travailleurs attendent la mise en œuvre des engagements contenus dans ce protocole. C’est pourquoi lors de ce point de presse, elle dit avoir adressé une lettre dite « lettre d’interpellation » au premier ministre dans laquelle elle exige « l’application, dans un délai de deux semaines au maximum, des engagements portant notamment sur les questions de :
• correction avec incidence financière de la bonification d’échelon pour compter du 1er janvier 2018 et ce au bénéfice de tous les personnels du MENAPLN ;
• finalisation de la relecture du décret portant octroi des indemnités spécifiques et de logement aux personnels de l’éducation et de la recherche pour prendre en compte les personnels occultés ;
• correction avec incidence financière des première et deuxième tranches des indemnités spécifiques harmonisées et de logement dont les délais sont échus respectivement depuis fin décembre 2018 et 2019 ;
• règlement définitif du dossier des travailleurs des ex-garderies populaires ;
• assurance du mandatement des personnels conformément aux engagements pris ;
• respect des effectifs dans les classes en conformité avec les normes en la matière ;
• adoption du statut valorisant dont le gouvernement lui-même avait clairement donné deux semaines au plus tard pour la signature après la finalisation de la rédaction avec les syndicats qui s’est faite depuis mai 2019 ;
• dotation des établissements et écoles en vivres pour la cantine scolaire conformément aux termes du protocole d’accord (6 mois en 2020) ;
• dotation des écoles en manuels scolaires conformément aux termes du protocole ;
• adoption d’une procédure diligente de réalisation des infrastructures scolaires ;
• élargissement du périmètre de la gratuité scolaire au préscolaire public ;
• paiement du trousseau pédagogique à tous les bénéficiaires ;
• définition des modalités d’acquisition des ordinateurs au profit des personnels ;
• allocation d’un budget de fonctionnement aux établissements et illégalement des conditions de sa gestion ;
• réhabilitation des latrines défectueuses dans les établissements et la construction de nouvelles en tenant compte du genre ;
• régularisation du paiement des bourses scolaires ;
• etc. »
Pour la Coordination, cette situation n’est ni plus ni moins que du « dilatoire et de louvoiement de la part du gouvernement. » Sinon comment comprendre que deux ans après, le statut valorisant n’est toujours pas adopté. Deux ans que certains travailleurs sont toujours dans l’attente de la correction de leurs indemnités spécifiques harmonisées, de leur bonification d’échelon, de leurs indemnités de logements.
De ce fait, elle invite l’ensemble des militant(e)s et sympathisant(e)s, tous les travailleurs de l’éducation et de la recherche à se mobiliser et à rester prêts pour la mise en œuvre de tout mot d’ordre que la situation commanderait.
Y. Alain Didier Compaoré