Le Réseau Nationale Anti-Corruption (REN-LAC) a publié ce vendredi 9 octobre 2020 son rapport 2019 sur l’état de la corruption au Burkina Faso. Ce rapport présente le top 5 des institutions les plus corrompues, la police municipale arrive en tête du peloton.

Cinq institutions se sont hissées sur la plus haute marche des plus corrompues dans le rapport 2019 du Réseau National de Lutte Anti-Corruption (REN-LAC). Il s’agit de la police municipale qui est en tête de peloton avec 64,9% de taux de corruption, suivie de la douane avec 27,5%. La troisième place est occupée par la police nationale avec 18,9%, la Direction Générale du Transport Terrestre et Maritime (DGTTM) arrive en 4è position avec 15% et la gendarmerie nationale ferme le top avec 12,3% de taux de corruption.

Selon Issouf Paré, secrétaire chargé des études et des enquêtes, 75,7%  des personnes enquêtées estiment que la corruption en 2019 est très fréquente et cette proportion est en augmentation de 8,5 points de pourcentage par rapport à celle de 2018.

Pour Sagado Nakanabo, secrétaire exécutif du REN-LAC, les résultats du rapport indique une hausse de la corruption par rapport à l’année 2018. «Plus des ¾ des enquêtés estiment que le phénomène est très fréquent et cela se traduit par un manque de volonté et d’exemplarité au plus haut sommet de l’Etat. Alors qu’on demande aux citoyens de serrer la ceinture, certains membres du gouvernement se permettent des émoluments en violation de textes réglementaires. Des actions dissuasives devraient être prise contre les personnes épinglées. » a-t-il indiqué.

La collecte des données s’est déroulée du 9 au 20 novembre 2019  et a concerné 1990 personnes sur 2000 initialement prévues. Le REN-LAC a également saisi le ministre en charge de l’éducation nationale pour des sanctions disciplinaires contre deux de ses agents. Il se dit disposé à aider ces institutions afin de redorer leur image auprès des populations.

Sibdou Saratou Cissé