Collectivités territoriales : Bruno Dipama dresse un bilan satisfaisant de sa gestion à la tête du FPDCT

La Direction générale du Fonds permanent pour le Développement des Collectivités territoriales (FPDCT) a dressé, face à la presse, un «bilan satisfaisant» de sa gestion après deux ans passés à la tête de cette structure, ce mardi 5 janvier 2021 à Ouagadougou. Bruno Dipama a profité de cette occasion pour annoncer la mutation du Fonds en Agence nationale d’appui au Développement des Collectivités territoriales (ADCT) prévue pour juin prochain.
De 2008 à 2020, le FPDCT a pu mobiliser plus de 120 milliards de F CFA et financer plus de 12 mille projets sur l’ensemble des 364 collectivités territoriales du Burkina Faso, a expliqué le directeur général, Bruno Dipama.
En deux ans de gestion à la tête de cette structure qui œuvre pour un développement des collectivités via la décentralisation, M. Dipama dresse un bilan satisfaisant.
A sa prise de fonction en décembre 2018, Bruno Dipama dit avoir fixé des défis à relever à savoir: réformer le FPDCT à travers une visibilité du fonds, augmenter le portefeuille des projets en faveur des collectivités territoriales et accroitre le nombre des partenaires. A ce titre, a déclaré Bruno Dipama, « Entre 2019 et 2020, trois projets se sont ajoutés au portefeuille déjà existant. C’est ainsi que le projet 3 frontières d’un montant de plus 6 milliards de F CFA est entré en vigueur et couvre les régions du Sahel et du Nord ».
Ainsi donc, Bruno Dipama a expliqué que dès 2019, un comité interministériel est mis en place pour réfléchir sur les insuffisances du FPDCT. A l’issue des travaux, il est ressorti la nécessité de restructurer le FPDCT. Et c’est la raison pour laquelle, lors du conseil des ministres du 7 octobre 2020, il a été décidé de la création d’une Agence Nationale d’appui au Développement des Collectivités Territoriales (ADCT) en lieu et place du FPDCT, a-t-il précisé.
De l’avis de Bruno Dipama, cette agence est un «Etablissement public de l’Etat, une personne morale de droit public dotée d’une autonomie financière, une gestion et ayant des prérogatives de puissance publique».
Elle sera un mécanisme unifié de financement et d’appui technique aux collectivités territoriales. L’ADCT se fixe comme mission de concourir au développement des collectivités territoriales.
Au plus tard en juin 2021 prochain, l’Agence nationale d’appui au Développement des Collectivités territoriales (ADCT) jouera pleinement son rôle, foi du Directeur général, Bruno Dipama.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah
Lutte contre la radicalisation : des leaders religieux planchent contre les discours haineux
Dans l’optique de contribuer à la promotion des valeurs du vivre ensemble au sein des communautés religieuses, le ministère en charge de la Cohésion sociale a organisé le 30 décembre 2020 à Ouagadougou un symposium national sur la lutte contre le discours haineux et la radicalisation. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le directeur de Cabinet du MATDC, Vincent Sawadogo, représentant le ministre d’Etat.
Ce sont essentiellement des représentants de la Fédération des associations Islamiques du Burkina, de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, de la Fédération des Eglises et missions évangéliques, de la Religion traditionnelle, des personnes de ressources et des responsables du ministère de l’Administration territoriale de la Décentralisation et de la Cohésion sociale qui prennent part à ce symposium national.

Deuxième du genre, il est placé sous le thème : « Quelle contribution des leaders religieux à la lutte contre le discours haineux et la radicalisation dans un contexte de défi sécuritaire au Burkina Faso » et vise à stimuler la production d’idées pour la mise en œuvre d’un plan d’action pour la lutte contre les discours haineux et la radicalisation.
Le directeur de Cabinet du MATDC, représentant le ministre d’Etat, Vincent Sawadogo a indiqué dans son allocution que le président du Faso accorde une importance particulière à la cohésion sociale dans son projet de société. Il a souligné que le phénomène de radicalisation et d’extrémisme violents sont de plus en plus légion au Burkina Faso. Car, précise-t-il, « les nouvelles techniques de l’information et de la communication, en l’occurrence les réseaux sociaux constituent des terreaux fertiles de la propagation de ces discours et langages haineux ».

Le représentant de la conférence épiscopale Burkina-Niger, Abbé Etienne Kaboré a confié que les évêques du Burkina Faso œuvrent chaque jour pour que disparaisse tout discours qui puisse « engendrer la haine et la violence », car soutient-il, « aucune religion n’incite à la violence, aucune religion n’invite à la guerre ».

Pour El Hadj Abdoul Rahmane Sana, représentant de la Fédération des Associations Islamiques du Burkina, l’Islam a toujours prôné une coexistence pacifique des communautés religieuses. Il a ajouté que l’Islam n’incite pas à une violence aveugle à l’encontre des autres religions. « Au contraire, nous devons nous comprendre, nous devons nous entendre dans notre vie de tous les jours. Cohabiter pacifiquement, c’est ce que l’Islam nous enseigne », a-t-il poursuivi.

Et au représentant du Haut conseil de la chefferie traditionnelle au Burkina Faso, l’Emir du Liptako de conclure que « la cohésion sociale, ce n’est pas juste la parole, c’est un comportement humain ».
Le représentant du ministère en charge du Culte a profité de cette occasion pour exhorter chaque participant dès son retour auprès de ses coreligionnaires « à véhiculer des messages et à oser des actions qui ramèneront la paix et la concorde au Burkina Faso »
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah


















