Message du Ministre de la santé à l’occasion de la Journée mondiale du donneur de sang, le 14 juin 2019
Mesdames et Messieurs,
« Du sang sécurisé pour tous », tel est le slogan de cette année pour la Journée mondiale du donneur de sang, célébrée le 14 juin dans le monde. Cette manifestation permet non seulement de remercier les donneurs volontaires et bénévoles pour le geste salvateur qu’ils font en donnant leur sang, mais aussi de sensibiliser l’opinion publique sur la nécessité de dons de sang réguliers afin d’assurer la disponibilité des produits sanguins de qualité pour la sécurité des patients qui en ont besoin. Cette disponibilité permanente de ces produits de santé fait partie intégrante des paramètres indispensables pour l’atteinte de la couverture sanitaire universelle.
La transfusion sanguine est un acte médical qui sauve des millions de vies chaque année. Son indication est vitale pour la prise en charge des femmes souffrant d’anémie et d’hémorragies associées à la grossesse, à l’accouchement et au cancer de l’utérus ; des enfants souffrant d’anémie sévère due au paludisme ou à la malnutrition ; des patients souffrant de pathologies sanguines ou de la moelle osseuse, de troubles héréditaires de l’hémoglobine et d’affections entraînant une déficience immunitaire ; des victimes d’accidents divers en situations d’urgence ; ainsi que des patients soumis à des interventions médicales et chirurgicales de pointe. Bien que les besoins en sang et en produits sanguins labiles soient permanents, on observe une variation dans les besoins selon les périodes de l’année et en fonction de l’incidence de certaines pathologies. En effet, la période allant de juin à octobre est dite « difficile » du fait de la recrudescence du paludisme chez les enfants mais aussi de la faiblesse des collectes due à la période des vacances. Ainsi, pendant cette période « difficile », les services de transfusion sont confrontés à la difficulté de satisfaire à la mise à disposition optimale des patients, suffisamment de sang et de produits sanguins labiles, tout en garantissant leur qualité et leur innocuité.
En mai 2005, lors de la cinquante-huitième Assemblée mondiale de la Santé, les ministres de la santé du monde entier dont le Burkina Faso, ont unanimement souscrit à une déclaration par laquelle ils s’engagent à soutenir et promouvoir les dons de sang volontaires. Ainsi, dans la résolution WHA58.13, ils ont établi la Journée mondiale du donneur de sang comme une manifestation annuelle organisée chaque 14 juin. De plus, cette résolution invite instamment les États membres à mettre pleinement en œuvre des programmes du sang bien organisés, coordonnés au niveau national, durables et dotés de systèmes de réglementation appropriés. Cela suppose des gouvernements qu’ils assurent un financement suffisant des services de qualité pour le don de sang, ainsi que le développement de ces services pour pouvoir collecter suffisamment de sang et répondre aux besoins des patients.
Cette année, la campagne a pour thème le don de sang et l’accès universel à des transfusions de sang sécurisé en tant qu’élément pour atteindre la couverture sanitaire universelle. Cette thématique vise à sensibiliser au besoin universel de sang sécurisé dans la prestation des soins de santé et le rôle crucial joué par les dons volontaires dans l’avènement de la couverture sanitaire universelle dans le monde et au Burkina en particulier. Le thème encourage davantage de personnes à devenir des donneurs de sang et à faire ce geste régulièrement afin de bâtir les fondations solides d’un approvisionnement national durable en sang, suffisant pour répondre aux besoins de tous les patients devant recevoir une transfusion sanguine.
La journée et le thème sont également un appel à l’action, destiné à tous les gouvernements, à toutes les autorités sanitaires nationales et à tous les services nationaux de transfusion pour consacrer les ressources suffisantes et mettre en place des systèmes et des infrastructures permettant d’augmenter la collecte de sang auprès de donneurs volontaires, bénévoles et réguliers ; de dispenser des soins de qualité aux donneurs ; de promouvoir et appliquer l’usage clinique approprié du sang ; et de mettre en place des systèmes de contrôle et de surveillance pour l’ensemble de la chaîne des transfusions sanguines.
Mesdames et Messieurs,
Chaque année, l’OMS fait le choix d’un pays hôte de la Journée mondiale du donneur de sang. Cette année, le Rwanda abritera la manifestation mondiale le 14 juin 2019. Pour cela, le Burkina prendra part à cette célébration mondiale à travers une délégation du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS).
Le Burkina Faso célèbrera cette journée en différé, le samedi 22 juin 2019 à Ouahigouya, dans la région du Nord. La manifestation de cette année a pour objectifs :
- de célébrer et remercier les personnes qui donnent leur sang et encourager ceux qui ne sont pas encore des donneurs à le devenir ;
- de souligner la nécessité du don régulier de sang toute l’année pour maintenir un approvisionnement suffisant et parvenir à l’accès universel et rapide aux transfusions de sang sécurisé ;
- de diriger l’attention sur la santé des donneurs et sur la qualité des soins qui leur sont dispensés, afin d’obtenir d’eux un engagement fort et une volonté ferme de donner régulièrement leur sang ;
- de plaider pour l’intégration effective de la transfusion sanguine dans les politiques d’achats stratégiques de prestation de soins en vue de l’atteinte de la couverture sanitaire universelle ;
- de mobiliser les ressources aux niveaux national, régional et mondial auprès des gouvernements et des partenaires au développement, pour investir dans les programmes nationaux de transfusion afin de les renforcer et les inscrire dans la pérennité.
Pour « du sang sécurisé pour tous », mobilisons-nous pour créer une chaîne de solidarité pour sauver des vies, engageons-nous pour des dons volontaires et réguliers afin d’atteindre les 114 000 poches escomptées par le centre national de transfusion sanguine (CNTS) en 2019.
Le Ministre de la santé
Professeur Claudine LOUGUE/SORGHO
Compte rendu du Conseil des ministres du jeudi 13 juin 2019
Le Conseil des ministres s’est tenu à Ouagadougou, le jeudi 13 juin 2019, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 11 H 20 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres.
Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l’étranger.
Télécharger le Compte rendu du CONSEIL DES MINISTRES N°22 DU 13 JUIN 2019
I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA REFORME DES INSTITUTIONS ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION, LE CONSEIL A ADOPTE TROIS (03) RAPPORTS.
I.1.1. Pour le compte du ministère de la Justice :
– un rapport relatif au bilan de la mise en œuvre du plan d’action national de lutte contre l’apatridie au Burkina Faso, 2017-2024.
La mise en œuvre du plan d’action national de lutte contre l’apatridie dans notre pays a permis au Gouvernement, appuyé par ses partenaires techniques et financiers, de faire découvrir ce phénomène et d’engranger des acquis. Il s’agit de l’adhésion de notre pays à la Convention des Nations Unies du 30 août 1961 sur la réduction des cas d’apatridie par le dépôt des instruments de ratification le 03 août 2017, la délivrance massive de 177 242 actes de naissance et de jugements d’actes de naissance de 2017 à 2018, la délivrance de 172 990 certificats de nationalité burkinabè, la réalisation d’une étude préliminaire sur l’apatridie et les risques d’apatridie dans les régions du Sahel, de l’Est, de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins et du Centre ainsi que la formation des acteurs.
Les données de l’étude ont révélé que le degré d’apatridie ou le risque d’apatridie varie en fonction des régions et la région du Sahel est la plus affectée par ce phénomène.
Au regard de ces résultats, le Conseil a marqué son accord pour les nouveaux engagements forts qui seront présentés à Genève. Il s’agit notamment de :
– reformer la loi sur la nationalité et l’Etat civil pour les purger des lacunes pouvant être sources d’apatridie ;
– mettre en place une loi sur le statut d’apatride ;
– prendre un décret d’application précisant la détermination du statut d’apatride au Burkina Faso.
La mise en œuvre de ces engagements forts sera soutenue par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).
I.1.2. Pour le compte du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales :
– un rapport d’étape du Projet de Formation des Enseignants et Conseillers pédagogiques de l’Enseignement et la Formation techniques et professionnels (FECOP/EFTP).
Ce projet vise à mettre à la disposition des structures de l’Enseignement et la Formation techniques et professionnels 206 enseignants et 07 conseillers pédagogiques de l’enseignement secondaire dans au moins 41 spécialités de l’Enseignement et la Formation techniques et professionnels.
Pour la bonne exécution de ce projet, il reste à mobiliser pour l’année 2019, un financement de trois milliards cent soixante-seize millions trois cent dix mille neuf cent soixante un (3 176 310 961) F CFA.
Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les dispositions idoines pour poursuivre les négociations avec la coopération Autrichienne et le Grand-Duché du Luxembourg, parties prenantes, afin de mobiliser les ressources financières nécessaires devant permettre la bonne conduite à terme du Projet FECOP/EFTP.
I.1.3. Pour le compte du ministère de l’Economie, des finances et du développement :
– une ordonnance portant autorisation de ratification de la convention CBF 1301 01U conclue le 12 mars 2019 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l’Agence française de développement (AFD) pour le financement du Projet régional interconnexion électrique (Projet Dorsale Nord) pour un montant de 30 millions d’euros.
Ce projet qui s’inscrit dans le cadre du système d’Echange d’énergie électrique ouest africain (EEEOA) permettra au niveau de notre pays :
– la construction de 381 km de ligne 330 Kv et 24 Km de ligne 225 kv pour relier la frontière nigérienne au poste de transformation de Ouaga-Est et assurer la liaison Ouaga-Est, Ouaga Sud-Est et le raccordement à la ligne Ouaga-Bolgatanga en 225 Kv ;
– la construction des postes de Ouaga-Est et Sud-Est pour renforcer les infrastructures de transport autour de Ouagadougou ;
– l’électrification des villages de 500 à 2 500 habitants situés sur une bande de 10 km entourant le tracé de la ligne.
Ces réalisations permettront à notre pays d’accroître l’offre d’énergie à travers l’importation de 150 MW dès 2022 et de connecter au réseau SONABEL environ 100 mille habitants de 150 localités.
Le Conseil a marqué son accord pour la ratification de la convention CBF 1301 01U conclue le 12 mars 2019 à Ouagadougou entre le Burkina Faso et l’Agence française de développement (AFD).
I.2. AU TITRE DU DEVELOPPEMENT DU CAPITAL HUMAIN, LE CONSEIL A ADOPTE
Pour le compte du ministère de la Santé :
– un rapport relatif à la finalisation de la contractualisation du dossier d’acquisition de 300 ambulances au profit du ministère de la Santé, conformément à la délibération du Conseil des ministres du 12 septembre 2018.
Le Conseil a marqué son accord pour la conclusion du marché avec le partenaire Fidelis Finance pour un montant de quatorze milliards cent trente-quatre millions cinq cent quarante-trois mille quatre cent soixante-onze (14 134 543 471) F CFA, pour l’acquisition de 262 ambulances de type A, de 30 ambulances de type B et de 08 ambulances de type C.
Ces acquisitions permettront de doter l’ensemble des communes du Burkina Faso en ambulances équipées et les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso en ambulances de type SAMU.
II. COMMUNICATIONS ORALES
II.1. Le ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation a informé le Conseil de l’organisation de la session 2019 du baccalauréat du 21 juin au 09 juillet 2019.
Pour cette session 110 508 candidats au total dont 40,74% de filles, sont inscrits dans 412 jurys.
Le lancement officiel aura lieu le 21 juin à Koudougou dans la région du Centre-Ouest.
Le plus jeune candidat de cette session âgé de 14 ans est inscrit à Boussé dans la province du Kourwéogo.
II.2. Le Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres a informé le Conseil de la tenue de la 27ème session de l’Assemblée générale des sociétés d’Etat.
Prévue pour se tenir les 20 et 21 juin 2019, cette session est placée sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso.
III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
AU TITRE DU MINISTERE DE L’INTEGRATION AFRICAINE ET DES BURKINABE DE L’EXTERIEUR
– Monsieur Jonas SAWADOGO, Mle 47 517 E, Conseiller pédagogique de l’enseignement secondaire, 1èreclasse, 9ème échelon, est nommé Chargé de missions ;
– Monsieur Mohamed ZIGANE, Mle 78 684 N, Ministre plénipotentiaire, est nommé Responsable du Programme « Pilotage et soutien », cumulativement avec ses fonctions de Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;
– Monsieur Oumarou GANOU, Mle 59 723 N, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Responsable du Programme « Intégration africaine », cumulativement avec ses fonctions de Directeur général de l’intégration africaine ;
– Monsieur Dubanwiéké Bérésan Désiré KOBIE, Mle 256 073 M, Ingénieur des travaux informatiques, 1èreclasse, 2ème échelon, est nommé Directeur des services informatiques.
III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION
MINISTERE DES MINES ET DES CARRIERES
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Hyacinthe OUATTARA, Adjudant-Chef, Membre de la Brigade nationale anti-fraude de l’or (BNAF) au titre du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants, pour un premier mandat de trois (03) ans, pour compter du 16 juillet 2018, à titre de régularisation.
Pour le Ministre de la Communication et des relations avec le Parlement
Porte-parole du gouvernement, en mission
Le Ministre de la Culture, des arts et du tourisme assurant l’intérim
Médias publics: un sit-in pour exiger l’application d’une loi
Les travailleurs des médias publics burkinabè observent un sit in ces 12 et 13 juin 2019 de 8h à 11h. Ils exigent du gouvernement l’application de la loi qui fait des Editions Sidwaya et de la RTB des sociétés d’Etat.
Les travailleurs de la RTB et des Editions Sidwaya sont à bout de patience quant à la mise en oeuvre du protocole d’accord signé avec le gouvernement le 29 décembre 2016. Un protocole qui devrait aboutir à une mutation des médias publics en sociétés d’État.
Le protocole permettrait également de doter les organes de presse publics en équipements et moyens conséquents pour leur fonctionnement efficace. Près de trois années après, l’Etat semble avoir remis en cause cet accord, selon le syndicat d’où le mouvement de débrayage du SYNATIC de 8h à 11h. Un sit-in qui sera reconduit le jeudi avec une marche à la primature où il remettre une lettre d’interpellation au chef du gouvernement.
Y. Alain Didier Compaoré