La RTB a officiellement lancé la reprise des programmes de la Radio rurale du Burkina ce jeudi 20 avril 2017 à Ouagadougou. La Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB) s’agrandit ainsi avec ce média de proximité au service du monde rural. Responsables parlementaires, membres du gouvernement, dirigeants de la RTB sont unanimes sur l’importance de ce média dans le développement du monde paysan. Ils promettent travailler pour que la Radio rurale, créée en 1969 fermée en 2012 demeure à jamais.
C’est fait! La 90.3, la fréquence de la Radio rurale du Burkina émet officiellement depuis ce 20 avril 2017. Après une « mort » de 5 ans, elle renaît de ses cendres. Cette « résurrection » fait suite au constat du rôle majeur qu’elle joue dans le développement socio-économique d’un pays comme le Burkina.
Pour le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement Rémi Fulgance Djandjinou « 80% de la population ne sait ni lire ni écrire en français c’est pourquoi le gouvernement a décidé de donner plus d’envergure à la Radio rurale à travers ses propres émetteurs qui jadis s’attachait des services de la Radio nationale. » Il a réaffirmé la disponibilité du gouvernement à soutenir cette radio afin qu’il puisse assurer sa mission de service public en langue nationale sur toute l’étendue du territoire nationale pour la promotion des cultures et des identités du Burkina.
C’est le 2e vice président Lona Charles Ouattara qui a représenté le parrain de la cérémonie, le président de l’Assemblée nationale. Il estime que « relancer un média de proximité comme la Radio rurale procède d’une noble vision et d’une nécessité de rendre l’information labellisée disponible pour les auditeurs. » Il a invité les partenaires au développement à accompagner la mise en oeuvre de la radio.
Pour ce qui la concerne, l’Assemblée nationale se dit disposée à accompagner ce média afin qu’il ne se taise plus jamais. Car dit-il « quand un média devient aphone, c’est un pan du développement national qui s’écroule! »
La DG de la RTB Marie Danielle Bougaïré quant à elle s’est dite ravie de l’agrandissement de la RTB avec la reprise des activités d’émission de la Radio rurale. Pour elle, elle viendra élargir et diversifier l’offre de communication dans la proximité linguistique des acteurs du monde rural grâce à des contenus adaptés à leurs préoccupations.
Toujours selon la DG, d’ici à la fin 2017 12 émetteurs seront installées à travers le pays. A terme en 2019, au total 22 émetteurs seront installés selon un schéma de couverture nationale. Elle dit prendre les engagements avec les agents de cette station à travailler à répondre aux attentes des populations. Elles qui veulent partager leurs expériences, faire connaître le patrimoine culturel de leurs régions en s’exprimant dans leurs langues.
Ainsi, la balle étant dans le camp des agents, l’invite leur a été faite à redoubler d’ardeur au travail, à faire preuve de professionnalisme pour être à la hauteur des attentes de la population.
Jaochim Zongo premier directeur de la Radio rurale à sa création en 1969Y. Alain Didier Compaoré
Le 31 mars 2017, le Président du Faso a reçu la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation nationale (CODER), suite à une demande de ce regroupement de partis politiques.
A l’issue de cet entretien avec le chef de l’Etat, le président de la CODER, Me Gilbert OUEDRAOGO a déclaré à la presse que l’objectif de cette rencontre avec le Président du Faso était de lui « présenter la CODER, ses objectifs, son offre politique, etc.).
Interrogé lors de l’émission « Les Grandes Questions » de la radio Ouaga FM diffusée le samedi 15 avril 2017 à 09 heures et le mardi 18 mars 2017 à 04 heures du matin, sur la démarche de la CODER auprès du chef de l’Etat pour l’organisation d’un Forum de Réconciliation nationale, Monsieur Ablassé OUEDRAOGO, membre de la CODER a déclaré que « Le Président Roch Marc Christian KABORE a marqué son accord et qu’il allait être le porteur de ce projet… ».
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso tient à préciser que le Président du Faso ne se reconnaît ni de près, ni de loin dans ces propos et les déclarations de Monsieur Ablassé OUEDRAOGO n’engagent que lui-même, d’autant plus que le président de la CODER, Me Gilbert OUEDRAOGO a eu à dire à la fin de l’audience que leur organisation « reste à l’écoute pour la réponse qui leur sera apportée par le chef de l’Etat ».
Elle informe par ailleurs l’opinion publique que le Président du Faso n’apporte aucun soutien à cette organisation.
Ouagadougou, le 19 avril 2017
Direction de la communication de la Présidence du Faso