Les travailleurs en route pour le gouvernorat de Gaoua

A l’appel du bureau national, le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture, section de Gaoua, a observé le mot d’ordre de sit-in ce 1er septembre 2016. Les travailleurs ont marché sur le gouvernorat de Gaoua pour se faire entendre et remettre leur plateforme revendicative à l’autorité régionale.

Le SYNATIC Gaoua devant le représentant du gouverneur du Sud-ouest
Le SYNATIC Gaoua devant le représentant du gouverneur du Sud-ouest

Des visiteurs pas comme les autres au gouvernorat de Gaoua! Il est 8h 30 mn ce jeudi 1er septembre 2016 quand les travailleurs de la RTB2 Gaoua et de Sidwaya, sifflets en bouche, pancartes soulevées en chantant, se dirigent au premier service administratif régional du Sud-ouest. A leur tête, le secrétaire du bureau SYNATIC section de Gaoua, Karim DIANDA.

« Non à la caporalisation des médias publics», « Société d’Etat ici et maintenant », « Trop c’est trop », … Ce sont entre autres slogans scandés et messages brandis par les manifestants.

Le studio de la RTB2 Gaoua vide de 8h à 14h
Le studio de la RTB2 Gaoua vide de 8h à 14h

Partis de la direction régionale de la chaine publique, les travailleurs sont allés transmettre leur plateforme revendicative au gouverneur du Sud-ouest absent, représenté par le Haut-commissaire du Poni, Ram Joseph KAFANDO. Ce dernier a promis transmettre la doléance à qui de droit. Les protestataires laissent derrière eux, des salles de rédaction et de studio vides. En lieu et place des émissions, c’est de la musique qui a été servi aux auditeurs de 8h à 14h.

« Nous vivons le calvaire »

« Nous voulons des meilleures conditions de vie et de travail », dixit le secrétaire du bureau SYNATIC section de Gaoua, Karim DIANDA
« Nous voulons des meilleures conditions de vie et de travail », dixit le secrétaire du bureau SYNATIC section de Gaoua, Karim DIANDA

« Nous avons dépassé le stade des promesses. Nous voulons maintenant la résolution définitive de nos préoccupations », soutient le responsable régional du SYNATIC du Sud-ouest, Karim DIANDA. Et d’ajouter « Nous vivons le calvaire. Nos confrères et consœurs roulent leur bosse comme des dockers 24h sur 24 si bien que nous n’avons pas de vie de famille ».

L’amélioration des conditions de vie et de travail que réclament les travailleurs portent entre autres sur l’obtention d’un statut autonome au profit du personnel des médias publics du Burkina, la transformation dans un bref délai, des médias publics (Sidwaya, RTB) en société d’Etat et l’arrêt de l’immixtion des autorités dans le traitement de l’information.

Dans leur marche, le SYNATIC section Gaoua a eu le soutien de leurs homologues de l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) et d’autres structures syndicales de la région. Si rien n’est fait concrètement, les hommes et femmes de médias comptent envisager d’autres méthodes de lutte. Ils prévoient déjà une grève de 24h le 7 septembre 2016.

Théodore Zoubga