Le Syndicat national du ministère des sports et de loisirs (SYNAS) n’est pas content des propos du premier responsable dudit ministre lors de son bilan de la CAN. Il l’a fait savoir le lundi 27 février 2017 à la Bourse du travail de Ouagadougou lors du conférence de presse. Alors que le ministre a justifié que la composition de la délégation de son département émane de la volonté du syndicat, celui-ci réfute tout. Il dit n’être impliqué ni de prêt ni de loin dans le choix des membres de la délégation.
La composition de la délégation du ministère des sports et des loisirs à la 31e Coupe d’Afrique des nations de Football continue de défrayer la chronique. On se souvient que lors du bilan de CAN, le ministre Tahirou Bangré a laissé entendre que la délégation est le fruit d’une revendication des syndicats de son département.
Pour le syndicat les propos du ministre ne sont pas justes. « La constitution de la délégation a été faite par le cabinet sans l’implication d’aucune commission. Dans cette constitution de la liste, le cabinet s’est attribué plus de 27 places pour les invitations spéciales du ministre à lui seul « , soutient Alexandre Zono, le secrétaire général du SYNAS.
Le syndicat explique qu’un accord avait été trouvé avec le ministère pour que 25 places reviennent à l’ensemble des agents du ministère avec une place pour chacune des 13 directions régionales et une place pour chacune des 12 directions centrales. « A notre grande surprise », relate Alexandre Zono, « à l’affiche de la liste de la délégation du MSL, il ne figurait que les noms de la majorité des directeurs régionaux et des directeurs généraux pour aller supporter les Étalons .»
Non content de la situation et des propos du ministre Bangré, le SYNAS trouve que « la constitution de la liste des représentants du ministère des sports et des loisirs s’est faite dans un esprit mesquin et dans un désordre total. » Il ne comprend pas non plus pourquoi le précurseur de la mission est issu du cabinet du ministre au lieu de la direction générale des sports?
Ainsi donc, le SYNAS dit n’être mêlé, ni dans l’organisation, ni dans le choix des hommes devant participer à la CAN 2017.»
Afin de ne plus se retrouver dans la même situation, le SYNAS souhaite un arrêté instaurant une commission de gestion des missions sportives au ministère, un examen sérieux de la plateforme revendicative portant sur l’indemnité de rayonnement. Il exige également un plan de communication sur les prises en charges financières des différents acteurs des missions des sports et loisirs à savoir les sportifs, les encadreurs, les journalistes, les supporters et les agents du MSL et un respect des attributions des directions techniques.
Y. Alain Didier COMPAORE