Le ministre de la Culture des Arts et Tourisme et celui de la coopération régionale et des Burkinabè de l’étranger ont procédé à l’ouverture officielle du village des communautés de la SNC ce dimanche 25 mars 2018. Une cérémonie au cours de laquelle la communauté Gourunsi a offert un chien au ministre Sango qui est de la communauté Bissa, parenté à plaisanterie oblige.

C’est une tradition qui a été respectée à cette 19e édition de la Semaine nationale de la Culture (SNC). En effet le village des communautés a encore ouvert ces portes à l’occasion de cette biennale de la culture burkinabè. Un rendez bien attendu par les différentes communautés vivant dans la ville de Sya.

Pour ce faire, le ministre de la Culture Abdoul Sango a reçu un cadeau pour le moins inhabituel, « un chien » de la part de la communauté des Gourunsi de Bobo. Un cadeau vite décliné par la communauté Bissa. « Nous doutons de la santé de ce chien chétif » dit-elle  » en plus le chien n’a pas de carnet de vaccination, ils n’ont qu »à garder leur chien » ont conclu les Bissa.

Dans ce village, qualifié d’arbre à palabre, c’est la convivialité, la plaisanterie et le brasage de la culture entre communauté burkinabè d’une part et celles des burkinabè et des communautés africaines d’autre part.

Ainsi, dans le village se côtoient Bissa-Gurunsi, Moosé-Samo, Peulhs-Bobos-Marka, Dagara-Goin et bien d’autres.

Il y a également les communautés africaines vivant à Bobo comme les Ivoiriens, les Ghanéens, Togolais, Nigériens, Tchadiens, Camerounais, Sénégalais, Maliens pour ne citer que ceux-là.

Chacune des communautés exposent les produits culturels de sa zone. Andy Taiyé Chanity est une Nigériane vivant à Bobo depuis 1998. Depuis 20 ans elle dit vivre en parfaite harmonie avec les Burkinabè qu’avec les autres communautés étrangères. Elle dit apprécier cette belle initiative qui renforce le vivre ensemble des communautés source de la cohésion sociale et gage de tout développement.

Pour le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrebéogo il n’y a rien de plus heureux que de voire toutes les communautés se réunir dans un seul endroit pour partager leur identité et leur culture. « Cela montre une fois de plus la tolérance, l’acceptation et l’hospitalité qui a toujours caractérisé le Burkina et ses habitants. »

Le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrebéogo

 

Y. Alain Didier Compaoré