La conférence sur la rationalisation du système de rémunération des agents publics de l’Etat a clos ses travaux dans l’après-midi de ce 14 juin 2018 dans la salle de conférences de Ouaga 2000. A l’issue des 3 jours de travaux, on note que près de 80% des agents de l’Etat verront bientôt leur salaire à la hausse contre 20% sans changement avec à la clé 3 recommandations.
Les travaux de la rationalisation du système de rémunération des agents publics de l’Etat ont connu son épilogue dans l’après-midi du 14 juin 2018. 80% des salariés connaîtront une hausse de salaire contre 20% dont le salaire sera sans changement. Les dépenses au niveau de l’administration vont être passées au crible, a indiqué la ministre en charge de l’Economie et des Finances, Hadizatou Rosine Coulibaly.
Pour elle, « ramener le ratio des dépenses salariales de 50 à 35% demeure une préoccupation en lien avec le parc automobile de l’Etat, des baux administratifs, mais surtout les plafonnements de téléphone, du carburant et les ambassades ». L’objectif étant d’ « essayer de ne pas faire du gaspillage au niveau de l’administration publique », a-t-elle précisé.
« Fonds commun plafonné à 25% de la masse salariale annuelle du ministère en charge des finances »
Sur l’épineuse question du fonds commun, les participants ont envisagé l’encadrer par une loi. Il sera désormais indexé aux amendes et les pénalités et plafonné à 25% au maximum sur la masse salariale annuelle du ministère en charge des finances, avec pour date d’effet immédiat fixée au 1er janvier 2019.
De cette conférence nationale sur la remise à plat des salaires des agents publics de l’Etat burkinabè, trois recommandations ont été prises:
- La mise en place un comité de suivi des recommandations de la conférence, associant les forces vives de la Nation pour la mise en œuvre effective des résolutions de la conférence ;
- La mise en place un comité technique associant les forces vives de la Nation chargé d’affiner les propositions de la conférence ;
- une concertation entre le gouvernement et les acteurs des collectivités pour leur prise en compte dans les présentes réformes.
« La conférence est allée dans le sens qu’on a souhaité ».
Aussi, les 26 organisations syndicales se disent être satisfaites de la rencontre. Le Porte-parole des syndicats, Guy Olivier Ouédraogo a indiqué se retrouver dans le rapport qui vient d’être publié, puisque leur souci étaient « d’amener l’équité au niveau des agents publics de l’Etat et d’améliorer de façon continue les conditions de vie des travailleurs des agents publics de l’Etat. Il «pense effectivement que la conférence est allée dans le sens qu’on a souhaité ».
Et au Secrétaire général du Syndicat des Gestionnaires des Ressources humaines (SYNAGRH), Souleymane Zoromé, de préciser qu’il s’agira de rehausser le niveau de salaire de 80% des agents publics de l’Etat vers les 20% qui sont dans les statuts autonomes sans pour autant que ces derniers ne subissent un rabattement de leur salaire.
Le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba présidant la cérémonie de la conférence, a donné l’assurance de la création d’un comité ouvert à l’ensemble des acteurs pour le suivi des recommandations issues de la conférence. Car, pour lui, un pas important vient d’être franchis pour la survie de l’administration et l’accroissement de la productivité avec la conclusion des travaux. Aussi, a-t-il donné un atermoiement au comité technique de mettre tout en œuvre pour que tout cela soit acté au plupart dans 5 mois.
Le Premier ministre dit tendre la main aux structures syndicales absentes à cette conférence et lance un appel à l’adhésion de tous à ces conclusions pour une refondation véritable du contrat social afin de donner un souffle nouveau à l’économie du Burkina.
Bènonè Ib der Bienvenue Médah