Avec la journée du 8 mars 2020, des femmes entendent marquer leur élan de solidarité à l’égard des déplacés internes. Organisées en Mouvement dénommé « Célébrons le 8 mars autrement », ces dernières envisagent collecter environ 1 065 000 000 F CFA. Le lancement officiel de cette collecte est intervenu lors d’un point de presse ce 7 février 2020, à Ouagadougou.
Cette année, la journée dédiée à l’autre moitié du ciel, sera célébrée par un élan de solidarité à l’endroit des Burkinabè frappés par l’hydre terroriste. C’est l’ambition affichée du mouvement « Célébrons le 8 mars autrement ». Pour ce faire, le Comité de pilotage, par la voix de sa présidente, Rita Sawadogo entend collecter des dons en nature et en numéraire (environ 1 065 000 000 F CFA). A l’occasion, dit-elle, « nous avons acquis des puces Mobicash (70 31 11 89) et Orange money (54 25 40 40 et 77 83 63 63) pour recevoir les dons en numéraires ». Et de poursuivre « quant aux dons en nature, il vous suffira d’appeler un des numéros pour que quelqu’un vienne enlever ce que vous voulez offrir ».
Pour ce qui est des dates du 7, 8 et 9 mars 2020, Rita Sawadogo dit prévoir des permanences à certains points stratégiques notamment « les mairies d’arrondissements, les stades municipal et du 4 août, les maisons de la Femmes », où les gens pourront se déplacer pour apporter leurs dons. En sus, « il y aura des urnes scellées que nous allons placer très prochainement dans les pharmacies, les supers marchés pour récolter les fonds», ajoute-t-elle.
L’initiative cette collecte de fonds, raconte Mme Sawadogo, est née suite à un voyage effectué dans le Sanmantenga. Un voyage au cours duquel elle dit avoir vécu la triste réalité des populations déplacées vivants dans la promiscuité, le dénuement avec des enfants grelottants sous des haillons, à côte de leurs mères tout aussi démunies. « Le cœur triste, je vous avoue que j’ai pleuré de Kaya à Ouaga en pensant au lourd tribut payé par notre peuple, particulièrement en cette année 2019 », confie-t-elle.
Par ailleurs, le comité de pilotage, s’obligeant à un devoir de recevabilité, précise travailler sous la supervision d’huissiers de justice. Et « Le résultat de notre collecte sera publié par voie de presse sauf pour les donateurs ayant requis l’anonymat», a-t-elle conclu.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah