Les tradipraticiens du Burkina Faso veulent améliorer leurs prestations. Au cours de leur semaine nationale de la médecine traditionnelle à Ziniaré, ils vont consolider leur collaboration avec les praticiens de la médecine moderne et apprendre la conservation scientifique des produits traditionnels.

Mieux soigner les malades, c’est l’objectif des praticiens de deux médecines différentes mais complémentaires. Au cours de la 10ème édition de la semaine nationale de la médecine traditionnelle (du 24 août au 1er septembre), les participants vont tirer des enseignements entre médecine moderne et médecine traditionnelle, vulgariser des techniques de conservation de produits médicinaux. Le parrain de la cérémonie de lancement de ces sept jours d’activités, le Naaba Sanem, a saisi l’occasion pour fustiger les mauvaises pratiques qui sont légion dans la médecine traditionnelle « Vous devez préserver notre culture et nos secrets traditionnels. Ceux qui veulent faire du commerce, qu’ils deviennent tout simplement commerçants au lieu de gruger les citoyens. Parfois, ils prétendent soigner un mal et pourtant, ils n’en sont pas capables. Pareil pour ceux qui vendent cher les médicaments traditionnels. Soyez intègres » dira le chef coutumier pour clore son discours.

En plus de l’intégrité, Dr Salif Sankara, représentant du ministre de la santé, a plaidé pour une meilleure entente entre les deux corps, car ajoutera-t-il « la plus grande limite demeure l’entente. Nous souhaitons que l’unité et la fraternité reviennent. »

Des avancées notables sont à mettre au compte de la collaboration entre la médecine traditionnelle et moderne dont les centres de soins intégrés. Ce qui permettra au Burkina Faso de réduire sa dépendance de l’extérieur en matière d’acquisition de produits pharmaceutiques.

Marie Laurentine Bayala