L’étude diagnostique réalisée en 2014 pour l’élaboration du Programme National d’Assainissement des Eaux Usées et Excrétas (2016-2030) a révélé que pendant la mise en œuvre du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement (PN-AEPA 2006-2015), les systèmes d’assainissement ont mis l’accent sur le confinement des eaux usées et excrétas à travers la promotion de la construction des latrines et des puits d’infiltration.
Toutefois cette option, bien qu’ayant grandement contribué à l’accès à l’assainissement, se doit d’être renforcée afin d’améliorer la santé des populations. Pour ce faire, le Ministère en charge de l’Assainissement a conduit différentes études entre 2018 et 2019 qui ont permis d’aboutir à l’élaboration du nouveau décret adopté. Le Gouvernement entend donc, à travers ce décret, corriger les insuffisances constatées au niveau du cadre juridique de l’assainissement autonome en renforçant le cadre législatif et règlementaire de la sous filière de l’assainissement autonome des eaux usées et excrétas, conformément aux dispositions des articles 50 et 80 de la loi n°006-2013/AN du 02 avril 2013 portant Code de l’environnement au Burkina Faso.
Le décret exige de chaque commune qu’elle se doter au moins d’une station de traitement des boues de vidange ou, à défaut, de la réaliser dans le cadre de l’intercommunalité. Les communes disposent d’un délai de 03 ans pour réaliser les stations de traitement des boues de vidange. Quant aux ménages et établissements recevant du public, ils disposent d’un délai de 02 ans pour se mettre en règle.