Lettre ouverte du SYNTSHA au DG de l’Hôpital Yalgado
CONFEDERATION GENERALE du TRAVAIL du Burkina (CGT-B)
SYNDICAT des TRAVAILLEURS de la SANTE HUMAINE et ANIMALE (SYNTSHA)
SECTION du Kadiogo
SOUS-SECTION du CHU-YO
Ouagadougou le 15 mars 2016
Lettre ouverte à Monsieur le Directeur Général du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado OUEDRAOGO (CHU-YO)
Monsieur le Directeur Général
Vous avez reçu notre plateforme réactualisée au titre de l’année 2015 le 12/12/2014. Cette plate-forme a été l’objet de plusieurs rencontres de négociation avec vous et votre équipe (16 janvier 2015, 25 juin 2015, 15 juillet 2015, 15 février 2016). Au cours de ces rencontres, par rapport à beaucoup de points de revendications, vous aviez toujours brandi les difficultés financières pour expliquer l’impossibilité pour vous de les satisfaire.
Rappelez-vous qu’à la dernière rencontre (15 février 2016), vous nous aviez même remis des documents officiels dont certains sont même confidentiels ; tout cela pour exprimer votre sincérité et votre incapacité à résoudre les revendications à vous soumises. En aucun moment vous n’avez contesté le bien fondé d’une quelconque de nos revendications. Vous nous avez même demandé de vous aider à interpeller les autorités pour l’amélioration des finances du CHU-YO suite à votre échec.
Monsieur le Directeur Général
Le SYNTSHA n’est pas un appendice ni de l’administration ni du Gouvernement. Il est indépendant et a ses méthodes. Il a une plate-forme à défendre et il était prévisible qu’après avoir épuisé les négociations avec vous sans résultats tangibles, nous allions continuer la lutte pas pour vous, mais pour les populations et pour les travailleurs
Monsieur le Directeur Général,
Les travailleurs du CHU-YO et leur syndicat ont été surpris et indignés de vos propos dans les medias (à travers votre conférence de presse et vos interventions dans les différentes radios FM), propos à travers lesquels vous tentez de discréditer notre mouvement, allant jusqu’à traiter nos préoccupations d’imaginaires et notre lutte inopportune et non fondée. Vous avez même déclaré que les ruptures des consommables et réactifs sont dues au fait que ce sont les agents qui les volent au profit des cliniques privées. Vous ajoutez que les pannes sont expressément provoquées afin d’obliger les malades à aller en cliniques privées.
C’est là des propos suffisamment graves que nous n’avons nullement l’intention de réfuter car nous pensons que des propos du genre venant du Directeur général sont dignes d’intérêts ; vous devez certainement avoir des preuves pour soutenir de telles accusations à l’encontre des travailleurs.
Dans l’attente de vos preuves, nous nous permettons d’envisager deux cas de figure :
- Vos propos sont corroborés par des preuves
Dans ce cas de figure, vous avez tenté de gérer le CHU-YO comme il se doit et vous avez rencontré des « saboteurs » de tous ordres connus de vous et vous avez abandonné votre lettre de mission, accordant une prime à l’impunité. Ainsi, vous avez protégé les coupables faisant de vous un complice.
Comme on le constate, votre responsabilité est évidente
- Vos propos sont fondés sur des rumeurs sans aucune preuve
Nous supposons que compte tenu de vos responsabilités à l’égard des ressources du CHU-YO, vous avez le devoir d’investiguer pour confirmer ou infirmer ces rumeurs? Si oui qu’avez-vous fait des résultats?
S’ils se sont avérés concluants par l’identification de coupables de vols et/ou de provocation de pannes d’équipements, à notre connaissance aucune poursuite n’a été engagée contre personne à ce jour.
Si les investigations ont été infructueuses, c’est que vous ne disposez pas de preuves ; dans ce cas vous avez lancé des accusations gratuites, hasardeuses et indignes « d’un directeur » à l’encontre des travailleurs.
En tout état de cause, nous réaffirmons ici que le SYNTSHA, n’a jamais protégé et ne protègera jamais un agent indélicat. En revanche, il a toujours exigé une bonne gestion des ressources publiques (humaines, matérielles et financières). En conséquence, nous ne saurons encourager, ni être complices de vols ou d’attitudes de sabotage de n’importe quel ordre que ce soit. Notre organisation ne tolérera pas non plus de vous qu’après avoir avoué publiquement votre incapacité à satisfaire les justes revendications des travailleurs, vous vous permettez de les insulter.
C’est pourquoi, le SYNTSHA, sous-section du CHU-YO exige de vous M. le directeur général :
- toute la lumière sur vos propos afin que les coupables soient identifiés et punis à la hauteur de leur forfait;
- des excuses publiques si jamais vous venez à manquer de preuves, ce à quoi nous n’osons même pas penser, pour étayer vos allégations,
Toutefois, si rien n’est fait d’ici fin mars 2016, les travailleurs, sous la direction du SYNTSHA, se réservent le droit d’engager toute action susceptible de permettre l’établissement de la vérité; aussi, ils vous tiennent pour seul responsable de la détérioration du climat social au sein du CHU-YO si aucune suite favorable n’est trouvée à cette situation que vous avez délibérément créée.
Dans l’attente de votre prompte réaction, recevez Monsieur le Directeur Général l’assurance de notre profond respect.
Ampliation
Section SYNTSHA du Kadiogo
Pour le bureau de la Sous-section
Hamadi KONFE/
Secrétaire Général
Electrification rurale : 41 localités passeront de l’obscurité à la lumière en 2016
Ouagadougou abrite du 17 au 18 mars 2016 un atelier sur le Projet d’Electrification Rurale Décentralisée par Système Solaire Photovoltaïque (PERD/SPV). Il s’agit pour les participants du domaine d’avoir des informations sur le projet et d’appréhender leurs rôles et responsabilités respectifs. Un projet qui vise à appuyer les efforts de l’Etat pour éradiquer l’extrême pauvreté, particulièrement dans les zones rurales pour la réduction de la pauvreté énergétique.

Dans le cadre de son programme énergétique, le gouvernement du Burkina a conclu un accord de prêt avec la Banque Islamique de Développement (BID). Un prêt, pour le financement d’un Projet d’Electrification Rurale Décentralisée par Système Solaire Photovoltaïque (PERD/SPV) d’un montant de 12 millions de dollars US. L’Etat burkinabè contribue pour 1,4 millions de dollars au projet.
C’est à cet effet que se tient cet atelier. Il regroupe les acteurs de la mise en œuvre du programme. Il s’agit des ministères en charge de l’énergie, des finances, de l’administration territoriale, celui de l’environnement, de la BID, de la SONABEL, du Fonds de Développement de l’Electrification et autres.
Il s’agit pour eux d’être au même niveau d’information sur le Projet. Ils devront en plus, se familiariser avec les procédures et règles de la BID, principalement en matière de passation des marchés et de décaissement selon le ministre en charge de l’Energie, le Pr Alfa Oumar DISSA qui a présidé la cérémonie.

Cette opération d’électrification va concerner 41 localités de 6 régions à savoir la Boucle du Mouhoun, le Sahel, le Sud-Ouest, le Centre-Nord, l’Est et le Centre-Est. Le Projet vise à appuyer les efforts de l’Etat pour éradiquer l’extrême pauvreté, particulièrement dans les zones rurales pour la réduction de la pauvreté énergétique. A terme, 130 écoles, 50 centres de santé, 90 centres communautaires seront électrifiés.
Il permettra également l’élargissement à l’accès au service électrique à au moins 3 400 ménages ainsi qu’à plus de 27 000 personnes de bénéficier directement des avantages liés à la disponibilité de l’énergie électrique.

Y. ADC