Message du ministre en charge de la communication à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2019

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Le Burkina Faso commémore, ce 3 mai, la journée mondiale de la liberté de presse sous le thème « Médias et élections dans un contexte de crise sécuritaire et communautaire au Burkina Faso  ». Nous marquons cette journée avec l’UNESCO, partageant la conviction de sa Directrice générale, Audrey Azoulay, que « Tout État de droit, respectueux des libertés individuelles, notamment des libertés d’opinion, de conscience et d’expression, repose sur une presse libre, indépendante, à l’abri de toute censure et de toute coercition ». Cette célébration s’inscrit dans le rappel et la promotion des principes fondamentaux de la liberté de la presse et l’indépendance des médias auxquels nous avons communément souscrit en épousant les idéaux de la démocratie. Le thème national permet de mener la réflexion sur l’actualité nationale, marquée par des difficultés sur le plan sécuritaire et dans le vivre-ensemble. Dans ce contexte, les hommes et femmes de médias se doivent de redoubler d’effort et de professionnalisme dans le traitement de l’information, afin de renforcer la cohésion sociale, socle de tout développement. Cette 26ème célébration a comme pour thème au niveau international :    « les médias pour la démocratie : journalisme et élections en temps de désinformation ». A une année d’enjeux électoraux dans notre pays et dans un contexte de crise sécuritaire et communautaire, le professionnalisme des journalistes et des médias burkinabè est mis à rude épreuve. Les contraintes liées au devoir d’informer, aux exigences de probité, d’impartialité et d’équilibre iront croissantes à l’approche des échéances de 2020. Chères consœurs, chers confrères, Nous pouvons nous réjouir de la situation que les médias connaissent au Burkina Faso. Elle est pour le moins satisfaisante et encourageante, car notre pays enregistre des avancées significatives sur l’échelle de la liberté de presse. En effet, selon le classement mondial de Reporter sans frontière (RSF), édition 2019, rendu public en avril dernier, le Burkina Faso a gagné cinq places, se classant à la 36e place sur un total de 180 pays au monde. 5ème  en Afrique et 1er en Afrique francophone, notre pays conforte son positionnement de 2018, avec la 41ème place et  celui de 2017, avec la 42 place. Ces avancées sont le fruit de la conjugaison des efforts renouvelés des hommes et des femmes de médias, aiguillonnés par le professionnalisme et le soutien des plus hautes autorités de notre pays, soucieuses du renforcement de la liberté d’expression et d’opinion. Chers confrères, chères consœurs, Je voudrais reconnaitre, avec vous, que des défis restent à relever pour l’instauration d’un climat serein et propice aux activités journalistiques.  Au nombre de ceux-ci, on peut citer l’application effective de la convention collective qui nécessite une révision, l’amélioration du cadre juridique et institutionnel, le parachèvement du déploiement de la Télévision numérique terrestre (TNT) pour la couverture intégrale du pays, la mise en œuvre de la loi portant accès à l’information publique et aux documents administratifs, et l’érection de la RTB et des Editions Sidwaya en sociétés d’Etat. C’est ensemble, dans un esprit de dialogue constructif, que nous devons nous attaquer aux nombreux chantiers, comme nous avons su le faire, avec l’adoption de la loi sur la dépénalisation des délits de presse, l’apurement des dettes de la presse privée et la mise en place du fonds d’appui à la presse privée (FAPP). Je voudrais vous  assurer que le FAPP parachèvera son mécanisme de fonctionnement par l’ouverture d’une ligne de crédit dans une institution bancaire, afin d’accompagner les médias privés dans leur plan de développement. En effet, la liberté de la presse, c’est aussi la nécessité pour les entreprises de presse de réunir les conditions économiques pour leur épanouissement et leur développement structurant. Chères consœurs, chers confrères, Le gouvernement, en prisme avec le thème de la célébration la journée mondiale de la liberté de presse de cette année, va s’atteler, une fois de plus, à prendre des mesures en vue de permettre aux médias d’assurer convenablement leur rôle dans le cadre de la couverture des campagnes électorales et le renforcement de la démocratie. Il va s’agir, en collaboration avec le Conseil supérieur de la communication (CSC), de poursuivre les ateliers de formation, axés sur le mandat d’information du citoyen, la contribution à la formation de l’opinion du lectorat, le libre accès des partis politiques et des candidats aux médias, ainsi que la répartition équitable de leur temps d’antenne. Je renouvelle l’engagement du gouvernement à œuvrer pour que les hommes et les femmes des médias travaillent, en toute sécurité, en toute liberté et impartialité, en toute indépendance et à l’abri des pressions des pouvoirs publics et économiques, afin que leurs productions reflètent le plus largement possible la diversité d’opinion de notre société. En retour, je fonde l’espoir que les hommes et femmes de médias burkinabè produisent, avec professionnalisme, des contenus riches et variés, révélateurs de leur responsabilité sociale, assurant du coup la paix et la stabilité, chères à notre pays, le Burkina Faso. Vive la liberté de la presse ! Vive le Burkina Faso ! Bonne fête à toutes et à tous ! Je vous remercie ! Remis Fulgance Dandjinou Ministre de la communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement Officier de l’ordre National

Jt de 13h du 2 mai 2019

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1er mai 2019: l’UAS proteste contre les retards dans la tenue des rencontres gouvernement/syndicats.

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Le président du mois de l'UAS, Yamba Georges Koanda
Pour marquer d’une pierre blanche le 133e anniversaire de la célébration de la fête du travail, l’Unité d’Action Syndicale (UAS) a procédé en ce 1er mai 2019 à la remise une lettre de protestation contre les retards dans la tenue des rencontres gouvernement/syndicats suivie d’un meeting à la Bourse de Travail à Ouagadougou . L’Unité d’action syndicale se dit préoccupée par la situation des travailleurs. Et pour la commémoration de ce 1er mai 2019, tout comme en 2018, le traditionnel cahier de doléances n’a pas été déposé pour protester contre l’attitude du gouvernement qui n’a pas encore convoqué la rencontre gouvernement/syndicat au titre de l’année 2017. Aussi, comparativement aux années antérieures, la traditionnelle marche du 1er mai n’a pas été respectée à Ouagadougou. Simplement un meeting a réuni les travailleurs à la Bourse du travail de Ouagadougou, à la suite de la remise au gouvernement de la lettre de protestation contre les retards dans la tenue des rencontres gouvernement/syndicats.
Pr Séni Ouédraogo recevant la lettre de protestation
Le président du mois de l’Unité d’Action Syndicale (UAS), Yamba Georges Koanda a justifié ce changement de méthode par la situation sécuritaire « fragile» du pays. « En ce 1er mai 2019, le mouvement syndical a retenu de ne pas effectuer de marche en hommage à toutes les victimes des attaques terroristes, les éléments des FDS et nos camarades travailleurs notamment ceux du secteur de l’éducation, principales cibles de forces obscures », a-t-il expliqué. Georges Koanda a déploré le fait que dans la sous-région ouest africaine, la bande sahélo saharienne soit devenue une zone de non droit où les groupes terroristes et délinquants de tout acabit développent allègrement leurs activités criminelles très souvent avec la complicité des pouvoirs corrompus et fantoches et de l’impérialisme, notamment français. «L’illustration, c’est l’occupation de Kidal au Mali. Cette région réputée riche en gaz naturel, en uranium, en or et en pétrole est occupée par les terroristes sous la protection de la force française Barkhane », a-t-il martelé.
Les secrétaires généraux des centrales syndicales et des syndicats autonomes
Aussi, ce meeting du 1er mai a-t-il été l’occasion pour les centrales syndicales et les syndicats autonomes de faire un rappel des avancées et des acquis du mouvement syndical. Nonobstant les acquis engrangés, le doute y figure. Le président du mois se dit consterné, car près de quatre ans après que le peuple ait chassé le président Blaise Compaoré, «la déception que ressentent les populations et particulièrement les jeunes résulte de la non prise en compte des aspirations qui ont nourri les sacrifices consentis lors de l’insurrection populaire et la résistance héroïque et victorieuse au putsch du général Gilbert Diendéré ».
La présence des travailleurs au cours du meeting
Yamba Georges Koanda en veut au gouvernement pour sa «  négligence, un certain mépris » de l’UAS. Et pour lui « La résolution des problèmes au cas par cas n’est que la conséquence de l’attitude du gouvernement », avant de poursuivre que seul le gouvernement peut résoudre les problèmes qu’il a lui-même créés. Comme il est de coutume tous les 1er mai, l’Unité d’action syndicale a appelé tous les travailleurs à « renforcer leurs armes de lutte afin de remporter plus de victoire ». Bènonè Ib Der Bienvenue Médah

Sommet extraordinaire du G5 Sahel: difficile stabilité au Sahel sans le retour de la paix en Libye

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Une invitée de marque au sommet extraordinaire du G5 Sahel qui se tient ce 1er Mai à Ouagadougou. La chancelière allemande Angela Merkel participe aux côtés des présidents de la Mauritanie, du Mali, du Tchad, du Niger et du Burkina à cette rencontre qui vise à trouver des solutions idoines à la crise sécuritaire qui secoue la zone. Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a saisi cette tribune pour rappeler le rôle des grandes puissances dans l’état actuel du Sahel. « Nous avons demandé aux grandes puissances, puisque ce sont elles qui ont déstabilisé la région, de prendre leur responsabilité et de régler la question libyenne » a affirmé le président burkinabè juste après son audience avec la chancelière allemande. Pour lui, ni l’armée, ni les équipements militaires ne sauraient ramener la quiétude au Sahel, sans au préalable, un retour de la paix en Libye.  Au temps fort des tractations au niveau international pour une éventuelle intervention militaire sous la coupe de l’ONU, l’Allemagne avait fait part de son scepticisme sur le sujet, évoquant des « risques et des dangers considérables ». Au sortir du sommet, le chef de l’Etat burkinabè a estimé que les discussions ont été franches, pour contrer la montée du terrorisme dans le Sahel et le bassin du Tchad. La chancelière allemande s’est engagée à faire bouger les lignes face à l’urgence de la situation.  « Les terroristes agissent rapidement. Nous devons réagir plus rapidement. J’aurai beaucoup de missions à accomplir de retour en Europe » a-t-elle affirmé. Déjà, l’Allemagne a promis 46 millions d’Euro au Burkina pour soutenir ses efforts de lutte contre le terrorisme au Nord et à l’Est du pays. Marie Laurentine Bayala

JT de 20H du 01 mai 2019

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JT de 19H du 01 mai 2019

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