Journée portes ouvertes sur la Justice et les droits humains: Contribuer à relever le défi sécuritaire au Burkina Faso
Le Ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique organise du 18 au 20 mai 2017, dans la région du Sud-Ouest, la 10e édition des journées portes ouvertes sur la justice et les droits humains. Placée sous le parrainage de monsieur Kassoum Kambou, président du Conseil constitutionnel, cette 10ème édition dont les activités officielles se dérouleront à Gaoua, chef-lieu de ladite région, mais aussi à Diébougou, a pour thème« Justice et défi sécuritaire : quelle contribution pour une société de paix et de développement ?». Elle sera marquée par plusieurs manifestations dans ces deux villes, notamment des expositions, des consultations juridiques gratuites, des cross populaires, des panels sur le thème, des jeux et des émissions radiophoniques.
De l’intérêt du thème des JPO 2017
Le choix du thème répond à la nécessité pour la justice de mener la réflexion autour de sa contribution à la recherche de solutions au défi sécuritaire. Toute chose qui lui permettra d’être en phase avec la préoccupation majeure du moment. Déjà, le développement de ce thème devrait mettre en exergue le rôle de la justice dans la sécurisation des populations et la lutte contre la criminalité et le terrorisme.
En effet, la question sécuritaire est très préoccupante, et avec les différents actes terroristes enregistrés dans notre pays ces derniers mois, le gouvernement a dû prendre un certain nombre de mesures pour faire face à la situation, notamment à travers l’adoption de textes juridiques.
A ce titre, l’on peut citer l’adoption en janvier 2017 de la loi instituant un pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme. Cette loi crée un pôle judiciaire spécialisé au sein du Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga II, en vue de centraliser et de coordonner la répression des actes de terrorisme et le financement du terrorisme au Burkina Faso. On note également l’adoption de la loi instituant aux TGI de Ouaga I et Bobo-Dioulasso, des pôles judiciaires spécialisés dans la répression des infractions financières et de la criminalité organisée. Cette autre loi vise à donner plus d’efficacité aux juridictions dans le traitement des infractions à caractère économique et financier et de la criminalité organisée.
Par ailleurs, la menace permanente des actes terroristes et la nécessité de recourir à des experts pour le recueil et le traitement des éléments de preuve sur les scènes de crime ont mis à jour le besoin de spécialisation de notre système judicaire pour traiter efficacement les affaires criminelles et de terrorisme.
Ainsi, dans la perspective de renforcer l’arsenal judiciaire à cette fin, le gouvernement a transmis courant avril 2017, deux projets de loi à l’Assemblée nationale.
Le premier, qui porte organisation, fonctionnement et procédure applicable devant la Chambre criminelle, vise à améliorer le fonctionnement de la Chambre criminelle afin de la rendre plus efficace et plus efficiente. Il permettra en outre, de réduire le nombre élevé de dossiers criminels en attente de jugement tout en préservant les droits et libertés individuelles.
Le second projet de loi, qui modifie l’Ordonnance 68-7 du 21 février 1968 portant institution d’un code de procédure pénale, permet d’introduire des nouvelles techniques d’enquêtes, un réaménagement des régimes de la garde à vue et des perquisitions pour une plus grande efficacité dans la conduite de la lutte contre les crimes économiques et financiers, le terrorisme, la criminalité organisée et le grand banditisme.
Des efforts du gouvernement pour promouvoir la justice
Depuis la recrudescence des attaques terroristes dans la région du Sahel, le gouvernement met tout en œuvre pour permettre le fonctionnement de l’institution judiciaire, à l’instar des autres services publics dans cette partie du territoire ; toute chose qui se comprend aisément, quand on sait que la Constitution consacre le pouvoir judiciaire comme le garant des libertés individuelles et collectives, de la protection des droits des citoyens vivant sur le territoire national.
Du reste, la quête d’une justice pour tous, respectueuse des droits humains, demeure une priorité de premier ordre pour le gouvernement, même si de nombreux défis restent encore à relever ; des défis au nombre desquels, l’accessibilité à la justice.
En effet, du diagnostic établi à l’occasion des états généraux de la justice tenus du 24 au 28 mars 2015, il ressort que la justice demeure inaccessible à une bonne partie des Burkinabè.
C’est tenant compte de cette préoccupation que la Politique nationale de justice (2010-2019) confortée par le Pacte national pour le renouveau de la justice adopté à l’issue des états généraux propose « qu’une place importante soit consacrée à la sensibilisation en vue de lever les barrières psychologiques qui constituent un obstacle majeur à l’accès à la justice ».
Par ailleurs, le Plan national de développement économique et social (PNDES) préconise, dans le cadre de la promotion de la gouvernance politique et administrative, que l’accent soit mis sur l’amélioration de l’accès à la justice à tous les citoyens.
A cet effet, des efforts ont déjà été consentis par le Gouvernement, comme l’inauguration en novembre 2016 du TGI de Koupéla, portant le nombre de TGI à 25 sur l’ensemble du territoire national, l’ouverture en mars 2017 de la troisième Cour d’appel du pays à Fada N’Gourma et l’opérationnalisation du Fonds d’assistance judiciaire, qui contribue à lever les barrières de l’accessibilité financière de la Justice aux couches les plus démunies de la population. L’ouverture des TGI de Pô et de Ouaga II, ainsi que la construction de TGI à Boulsa et à Solenzo font partie des projets du ministère en charge de la justice.
En sus de ces actions, qui participent de l’accessibilité à la justice, la tenue des journées portes ouvertes sur la justice et les droits humains, constitue des moments forts au cours desquels les justiciables échangent de façon directe avec les acteurs de la justice. Et pour la présente édition, elles offrent également l’occasion de sensibiliser les populations pour les inciter à collaborer dans la prévention et la lutte contre le terrorisme et la criminalité.
En rappel, les journées portes ouvertes sur la justice et les droits humains, sont organisées chaque année depuis 2006 dans les juridictions du Burkina Faso. Elles ont pour objectif premier de rapprocher davantage la justice des justiciables en vue de mieux la comprendre et d’en comprendre le fonctionnement.
Ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique
Programme d’investissement Forestier : vers l’élaboration de référentiels d’investissements durables dans les 32 communes d’intervention
Le Programme d’investissement Forestier (PIF) du Burkina Faso organise le jeudi 18 mai 2017 dans la salle de conférence de Ouaga 2000, un atelier d’information sur le mode d’intervention du PIF dans les 32 communes concernées et sur l’état de préparation du Burkina Faso à la REDD (réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation).
Cet atelier permettra aux acteurs (maires des communes PIF, acteurs du domaine de l’environnement, acteurs de la décentralisation) de prendre connaissance des outils organisationnels et règlementaires qui encadreront la mise en œuvre des Projets de Développement Intégré Communaux pour la REDD+.
Aussi, à l’issue de cet atelier, les acteurs disposeront de référentiels appropriés pour des Investissements durables dans les 32 communes d’intervention du PIF.
DCPM/ Ministère de l’Environnement et de l’économie verte et du changement climatique
Impunité de crimes économiques et de sang: des Journées de dénonciation en vue
Dix organisations et associations de la société civile organiseront les 19 et 20 mai 2017 des journées de dénonciation de l’impunité des crimes économiques et de sang à Ouagadougou. C’est en substance décliner les grandes lignes que le comité d’organisation a livré à la presse ce lundi 15 mai 2017 à Ouagadougou.
Deux activités majeures vont ponctuer ces 48 heures de dénonciation de l’impunité face aux crimes économiques et de sang, de l’avis du comité d’organisation réuni face à la presse ce lundi 15 mai 2017 à Ouagadougou.
Le vendredi 19 mai de 8h à 12h, à la Maison du peuple se tiendra un forum d’échanges et de témoignages sur les crimes de sang et économique. Et le samedi 20 mai se tiendra le clou desdites journées avec un meeting de « dénonciation de l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques, de l’aggravation de la vie chère et de la corruption » toujours à la Maison du peuple à 8h.
A en croire le président du comité d’organisation, Elie Tarpaga, cette manifestation populaire se veut une mobilisation interpellatrice du pouvoir en place. Pour lui, au regard des efforts consentis par le peuple burkinabè avec l’insurrection populaire et la résistance au putsch manqué de 2015, on devrait normalement s’attendre à une rupture d’avec les anciennes pratiques. Mais l’on constate que « les anciennes pratiques sont légions à savoir la mal gouvernance, l’impunité, la corruption, etc », a-t-il indiqué.
Elie Tarpaga a regretté la gouvernance actuelle du pouvoir, car, estime-t-il, « près d’un an et demi après l’arrivée au pouvoir du MPP et alliés, les masses populaires constatent que les avancées révolutionnaires qu’elles ont réalisées à travers l’insurrection populaire d’octobre 2014 et la résistance victorieuse au putsch de septembre 2015 sont en train d’être remises en cause, notamment l’espoir de voir juger correctement les crimes de sang et les crimes économiques. De Roch la solution, on est manifestement à Roch la désillusion. De même, le peuple attend toujours la vitesse grand V de la relance économique promise par Salifou Diallo pour 2017 ».
Pour les organisateurs de ces journées de dénonciation, la tenue de cette manifestation permettra au peuple burkinabè de maintenir la pression sur l’exécutif et surtout maintenir la lutte pour défendre et approfondir les acquis de l’insurrection populaire, réclamer la justice pour les martyrs des différents événements et les victimes de la barbarie politique sous la 4e République. Aussi ces journées serviront de cadre pour défendre les libertés démocratiques d’expression et pour refuser la vie chère et la misère.
De l’avis des organisateurs de ladite manifestation, le choix des dates n’est pas anodin. En effet, le 19 mai coïncide avec « la journée d’enlèvement et d’assassinat de Dabo Boukary », l’étudiant en septième année de médecine, disparu le 19 mai 1990.
Pour ce faire donc, le comité d’organisation appele les populations de la ville de Ouagadougou à sortir massivement afin de faire de ces journées une réussite.
Ces journées de dénonciation de l’impunité ont été initiées par le CDAIP, le MBDHP, le REN-LAC, l’UGEB, l’ABASSEP, l’AESO, l’ODJ, le SYNAMUB, CADDL et la CCVC de la ville de Ouagadougou.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah
Elie Tarpaga a regretté la gouvernance actuelle du pouvoir, car, estime-t-il, « près d’un an et demi après l’arrivée au pouvoir du MPP et alliés, les masses populaires constatent que les avancées révolutionnaires qu’elles ont réalisées à travers l’insurrection populaire d’octobre 2014 et la résistance victorieuse au putsch de septembre 2015 sont en train d’être remises en cause, notamment l’espoir de voir juger correctement les crimes de sang et les crimes économiques. De Roch la solution, on est manifestement à Roch la désillusion. De même, le peuple attend toujours la vitesse grand V de la relance économique promise par Salifou Diallo pour 2017 ».
Pour les organisateurs de ces journées de dénonciation, la tenue de cette manifestation permettra au peuple burkinabè de maintenir la pression sur l’exécutif et surtout maintenir la lutte pour défendre et approfondir les acquis de l’insurrection populaire, réclamer la justice pour les martyrs des différents événements et les victimes de la barbarie politique sous la 4e République. Aussi ces journées serviront de cadre pour défendre les libertés démocratiques d’expression et pour refuser la vie chère et la misère.
De l’avis des organisateurs de ladite manifestation, le choix des dates n’est pas anodin. En effet, le 19 mai coïncide avec « la journée d’enlèvement et d’assassinat de Dabo Boukary », l’étudiant en septième année de médecine, disparu le 19 mai 1990.
Pour ce faire donc, le comité d’organisation appele les populations de la ville de Ouagadougou à sortir massivement afin de faire de ces journées une réussite.
Ces journées de dénonciation de l’impunité ont été initiées par le CDAIP, le MBDHP, le REN-LAC, l’UGEB, l’ABASSEP, l’AESO, l’ODJ, le SYNAMUB, CADDL et la CCVC de la ville de Ouagadougou.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah Communique de presse du MBDHP sur l’agression du président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB)
Le vendredi 12 mai 2017 a eu lieu à Kaya la cérémonie d’ouverture officielle de la 20ème édition de la Journée nationale du paysan.
C’est avec tristesse et consternation que le MBDHP a appris qu’à l’occasion de la dite cérémonie, Guézouma SANOGO, Journaliste à la Radio nationale et Président de l’Association des Journalistes du Burkina (AJB), en mission de couverture médiatique, a été agressé par un agent de la sécurité présidentielle, lui occasionnant des blessures.
Le MBDHP souhaite un prompt rétablissement à monsieur SANOGO et réitère sa solidarité à la grande famille de la presse burkinabè.
Le Mouvement tient à rappeler le rôle essentiel dévolu aux médias dans l’édification d’une nation démocratique dont l’un des piliers essentiels est justement la liberté de la presse. Il convient ainsi de faire observer et de souligner avec force, que toute violence exercée contre un journaliste dans l’exécution de ses missions met en péril l’exercice de cette liberté de presse et d’information chèrement conquise par notre peuple à force de décennies de luttes.
C’est pourquoi, le MBDHP :
- dénonce et condamne les violences subies par monsieur Guézouma SANOGO ;
- déplore et condamne la récurrence de tels actes d’agression par des éléments des forces de défense et de sécurité à l’encontre de journalistes ;
- invite les éléments des forces de défense et de sécurité à agir avec retenue et plus de professionnalisme dans l’exercice de leurs missions de sécurisation des manifestations publiques ;
- invite instamment les autorités à tout mettre en œuvre pour faire la lumière sur ces tristes évènements et à prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité des organes de presse et des journalistes dans l’exercice de leur profession.
Réaction du chargé de communication de la Gendarmerie à la déclaration conjointe de l’AJB et du SYNATIC sur l’agression de Kaya
Ceci est une réaction de Hervé Yé, chargé de communication de la Gendarmerie à la déclaration conjointe de l’AJB et du SYNATIC sur l’agression du journaliste de Radio Burkina, Guézouma Sanogo, à Kaya lors de l’ouverture de la Journée nationale du paysan.
Albert Londres, un célèbre journaliste français disait : » notre métier n’est pas d’être pour ou contre. C’est de mettre la plume dans la plaie. » J’adore cette citation car elle décrit de façon remarquable ce si beau métier qu’est le journalisme que j’étudie depuis 2002.
Messieurs, dames de l’AJB, du SYNATIC et vous les journalistes qui partagez volontiers les opinions de cette déclaration qui a un ton de déclaration de guerre, (il faut le reconnaître au passage) notre chef suprême et nous tous avons regretté cet incident. Avez-vous besoin de revenir là-dessus avec une déclaration qui est de nature à éloigner des professions que nous nous investissons à rapprocher pour le bien des populations depuis plus de 5 ans maintenant ? Que recherchez-vous ?
Mettez la plume dans la plaie messieurs dames de l’AJB et du SYNATIC et déplorez la brutalité du geste du gendarme, mais condamnez aussi la méprise et le manque de considération d’un des vôtres.
Pendant que nous exigeons des gendarmes qu’ils respectent le travail de tous les journalistes et cela au mépris très souvent de principes élémentaires de la sécurité, le président de l’AJB (il le reconnaît) franchit à volonté une barrière de sécurité. Il pensait peut-être que la corde faisait partie du décor. ….
Votre déclaration égraine des incidents sur lesquels je croyais qu’on s’était déjà expliqué et qui sont survenus parce que certains d’entre vous ont estimé être au-dessus des lois, ignoraient des règles de procédures ou n’ont pas voulu respecter un minimum de consignes de sécurité. Heureusement que l’histoire retiendra que les populations, à la différence de certains d’entre vous qui cherchent à chaque contact à défier les éléments des forces de sécurité (ils pensent peut-être que c’est cela du journalisme) s’approprient de plus en plus leur sécurité et prennent la mesure des risques sécuritaires actuelles. Il est temps de vous updatez et ne pas mettre tout le monde en danger.
Ensuite et je l’assume pleinement, j’ai dit que l’on ne peut pas demander à quelqu’un qui assure la sécurité des populations de le faire sans zèle. Oui je l’ai dit et je le répète. Ce zèle permet toujours de sauver des vies.
Enfin je tiens à rappeler à tous les journalistes de notre pays, que nous sommes pour la liberté de la presse. C’est parce que nous avons une haute opinion de votre métier que nous foulions régulièrement certains de nos fondamentaux de travail. Il faudrait le reconnaître maintenant.
Hervé Yé
Source : Ye Herve






















