Déclaration de l’Association des Blogueurs du Burkina (ABB) suite à l’agression du Président de l’AJB Guézouma Sanogo
A l’occasion de la Journée nationale du paysan (JNP) 2017 tenue à Kaya du 11 au 13 mai, le journaliste de Radio Burkina Guézouma Sanogo, par ailleurs président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), a été victime d’une agression d’une extrême violence de la part d’un gendarme de la sécurité présidentielle. Il a été violenté alors qu’il cherchait juste un siège pour s’assoir puisque les hommes de médias ont été oubliés dans le dispositif.
L’ABB, association de veille citoyenne, engagée dans la promotion des TIC, la démocratie et la liberté d’expression au Burkina Faso, est profondément indignée par cette agression et ce manque de professionnalisme d’un agent chargé de la sécurité. Elle dénonce vigoureusement cette nouvelle agression contre un journaliste dans l’exercice de son métier qui dénote d’un recul de la liberté de la presse chèrement acquise aux prix de nombreuses luttes et sacrifices. Aucun argument ne peut justifier ce geste barbare et indigne de nos temps.
L’ABB rappelle que cette bavure envers un journaliste dans l’exercice de son métier est une entrave à la liberté d’expression et à la démocratie et ne saurait cautionner un tel recul.
L’ABB invite le gouvernement burkinabè, les forces de sécurité à faire des journalistes, des partenaires de travail et non des adversaires. Dans l’exercice de leurs métiers, les journalistes doivent plutôt bénéficier de la protection des forces de sécurité.
Ouagadougou, le 15 mai 2017
Pour le bureau national de l’ABB
Bassératou KINDO
Financement du PNDES : l’ITFC matérialise son engagement à travers un accord-cadre de 450 millions USD sur 3 ans
Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Madame Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI et Monsieur Hani Salem SONBOL, Directeur Général de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), filiale du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), ont procédé le dimanche 14 Mai 217 à Djeddah au Royaume d’Arabie Saoudite à la signature d’un accord-cadre de coopération pour la période 2017-2019 .
A travers cet accord-cadre, l’ITFC s’engage à mettre à la disposition du Burkina Faso, sur une période de trois (3) ans, une enveloppe financière de 450 millions USD, soit 150 millions USD par an. Ce financement matérialise l’engagement pris à Paris lors de la Conférence des partenaires du Burkina Faso pour le financement du Plan National de Développement Economique et Social, par le Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), de soutenir la mise en œuvre dudit plan à hauteur de 1,915 milliard USD.
Cet Accord-cadre permettra de renforcer ainsi la voie à un partenariat stratégique entre le Burkina Faso et l’ITFC pour le financement du commerce.
Les domaines couverts par cet accord-cadre sont entre autre les produits agricoles de base, notamment le coton, l’importation de produits énergétiques de base tels que le pétrole brut et les produits pétroliers raffinés, l’importation d’intrants agricoles et de denrées alimentaires et l’octroi de financement aux banques locales avec pour objectif de soutenir des Petites et Moyennes Entreprises (PME).
DCPM/ Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement.
L’AJB et le SYNATIC disent « Non à la violence des gendarmes contre les journalistes ! »
Guézouma Sanogo, journaliste à la Radiodiffusion du Burkina et président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), a été violemment agressé par un gendarme à l’ouverture de la Journée nationale du paysan (JNP), le 12 mai 2017 à Kaya. Alors que le journaliste cherchait à regagner sa place sous une tente dressée pour la presse, un gendarme l’a bousculé à plusieurs reprises avant de le projeter violemment au sol, visage contre terre. Le journaliste a été blessé au visage et son état a nécessité l’intervention immédiate du service médical présent sur les lieux.
L’AJB et le SYNATIC (Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture) sont indignés face à cette violence gratuite exercée sur un journaliste dans l’exercice de ses fonctions et n’ayant eu aucune attitude dangereuse pour la sécurité.
Nous nous demandons si l’agression de Kaya n’est pas un acte ciblé contre le président de l’AJB, acte par lequel certains gendarmes espèrent intimider l’ensemble des journalistes et particulièrement leurs organisations de défense.
Nous constatons que lors des trois dernières années, les violences exercées par les Forces de défense et de sécurité contre les journalistes, à l’image de ce qui s’est passé à Kaya, ne concernent que des gendarmes.
Il faut rappeler que le service de communication de la Gendarmerie avait déclaré aux journalistes le 16 avril 2015 que «On ne peut pas faire la sécurité sans faire du zèle».
En juin 2016, un journaliste de la télévision privée BF1, couvrant une manifestation des agents de la direction régionale du Centre de la Loterie nationale du Burkina (LONAB), a été physiquement agressé et sa caméra confisquée par des gendarmes.
En 2015, des gendarmes ont brutalisé et humilié un journaliste du journal Le Reporter pour avoir juste pris des photos du pont Nazinon.
Dans la même année, des gendarmes ont brutalisé et humilié un journaliste indépendant qui s’était servi d’un gel antibactérien qu’un boutiquier a pris pour un produit endormant utilisé par des voleurs. Ils ont même perquisitionné son domicile.
Comme on le constate, ce n’est pas parce que les journalistes refuseraient de respecter les consignes de sécurité qu’ils sont brutalisés. La violence des éléments de la Gendarmerie contre les journalistes ne doit pas être banalisée ou considérée comme de simples incidents entre deux entités travaillant dans les mêmes espaces.
Pourtant, de nombreuses actions ont été entreprises pour une compréhension mutuelle et une relation apaisée entre forces de défense et de sécurité et journalistes.
Ainsi, lors de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai 2017, le Centre national de presse Norbert Zongo a organisé un atelier qui a réuni journalistes et forces de défense et de sécurité sur leurs rapports de travail dans le contexte actuel d’insécurité. Déjà en juillet 2016, l’AJB avait initié une telle rencontre à Koudougou avec des représentants de la Police, de l’Armée et de la Gendarmerie.
En dépit de ces actions, l’agression du journaliste Guézouma Sanogo à Kaya ajoutée à d’autres actes de violence similaires montrent visiblement que la gendarmerie a du mépris vis-à-vis des médias.
C’est pourquoi et en entendant la suite à donner à cette agression, l’AJB et le SYNATIC :
- condamnent fermement cet acte violent, barbare et injustifiable d’un gendarme contre un journaliste invité à une cérémonie ;
- dénoncent le recours systématique des forces de l’ordre à la violence contre des citoyens ;
- disent non aux agissements incompréhensibles de la gendarmerie contre les journalistes.
- saluent l’élan de solidarité des femmes et hommes de médias suite à cette agression ;
- appellent les confrères à ne céder ni aux intimidations ni aux violences et à continuer à exercer leur métier avec professionnalisme et dignité ;
- se réservent le droit d’appeler au boycott des activités où les journalistes sont violentés ;
- félicitent et encouragent tous les citoyens qui se sont mobilisés pour défendre la liberté de presse et les droits humains ;
- saluent la réaction du Président du Faso et attendent des actions concrètes pour assurer la sécurité des reporters lors des évènements.
- Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ)
- Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP)
- Union des journalistes d’Afrique de l’Ouest (UJAO)
- Union des journalistes africains (UJA)
- Fédération africaine des journalistes (FAJ)
- Fédération internationale des journalistes (FIJ)
Procès sur l’insurrection populaire de 2014 : la Cour accède à la requête des avocats et saisit le Conseil constitutionnel
Le procès contre le dernier gouvernement de l’ex Président Blaise Compaoré a encore été renvoyé ce 15 mai 2017. Les avocats de la défense sont revenus sur la requête d’inconstitutionnalité des articles 21 et 33 de la Haute cour de justice lors de la reprise du procès ce lundi 15 mai au Tribunal de grande instance de Ouagadougou. La Haute cour a alors renvoyé la requête devant le Conseil Constitutionnel pour avis pour une période d’un mois maximum.
Pour cette 3e reprise du procès, les avocats qui avaient claqué la porte du tribunal le 8 mai 2017 sont tous présents. Chacun a apporté devant le tribunal une requête. Il est notifié dans cette requête que les articles 21 et 33 de la Haute cour sont anticonstitutionnel.
Pour la première fois, depuis le début du procès le 27 avril 2017, les victimes à travers Me Guy Hervé Kam se sont fait entendre en adressant elles aussi une requête à la Haute cour. Selon l’avocat, la loi sur la Haute Cour de justice doit être révisée afin de permettre aux victimes de participer à la manifestation de la vérité dans ce procès.
C’est ainsi que le président de la Haute cour Mathieu Ouédraogo demande une heure pour statuer. Au finish, c’est deux heures de temps que prendra cette suspension. A sa sortie il accède à la requête des avocats et dit laisser le temps au Conseil Constitutionnel de donner suite à la requête. Ce dernier a un délai de 30 jours pour donner son verdict.
Y. Alain Didier Compaoré
Pour cette 3e reprise du procès, les avocats qui avaient claqué la porte du tribunal le 8 mai 2017 sont tous présents. Chacun a apporté devant le tribunal une requête. Il est notifié dans cette requête que les articles 21 et 33 de la Haute cour sont anticonstitutionnel.
Pour la première fois, depuis le début du procès le 27 avril 2017, les victimes à travers Me Guy Hervé Kam se sont fait entendre en adressant elles aussi une requête à la Haute cour. Selon l’avocat, la loi sur la Haute Cour de justice doit être révisée afin de permettre aux victimes de participer à la manifestation de la vérité dans ce procès.
C’est ainsi que le président de la Haute cour Mathieu Ouédraogo demande une heure pour statuer. Au finish, c’est deux heures de temps que prendra cette suspension. A sa sortie il accède à la requête des avocats et dit laisser le temps au Conseil Constitutionnel de donner suite à la requête. Ce dernier a un délai de 30 jours pour donner son verdict.
Y. Alain Didier Compaoré





















