Communiqué de Presse à l’issue de la deuxième mission du Médiateur de la CEDEAO au Burkina
Dans le cadre de la facilitation du dialogue entre le Gouvernement du Burkina Faso et la CEDEAO, Son Excellence Monsieur Mahamadou ISSOUFOU, ancien Président de la République du Niger, a effectué, du 1er au 02 juillet 2022, une mission au Burkina Faso.
Cette mission qui est la deuxième du genre depuis sa nomination par la CEDEAO en qualité de Facilitateur avait pour objectif d’échanger avec le Gouvernement, dans la perspective de la tenue du Sommet de la CEDEAO du 03 juillet 2022 au cours duquel la situation du Burkina Faso sera examinée.
Son Excellence Monsieur Mahamadou ISSOUFOU était accompagné d’une délégation de la CEDEAO conduite par le Général Francis BEHANZIN, Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO. La délégation du Burkina Faso, conduite par Son Excellence Monsieur Albert OUEDRAOGO, Premier Ministre, était composée de Son Excellence Madame Olivia Ragnaghnèwendé ROUAMBA, Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur et du Colonel major Omer BATIONO, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité.
Au cours de son séjour, Son Excellence Monsieur Mahamadou ISSOUFOU a été reçu en audience par Son Excellence Monsieur Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, Président du Faso.
Le Facilitateur a également rencontré des représentants de partis politiques, des autorités coutumières et religieuses, du Conseil National de la Jeunesse et une délégation de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Le Facilitateur a eu une séance de travail le vendredi 1er juillet 2022 avec la partie burkinabè conduite par Son Excellence Monsieur Albert OUEDRAOGO, Premier Ministre. Au cours de cette séance, les discussions ont porté sur les points suivants :
- la durée et le chronogramme de la transition ;
- le mécanisme de suivi et d’évaluation de la transition ;
- la situation de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, ancien Chef d’Etat.
Burkina Faso : Une population extrêmement jeune et majoritairement féminine
Les résultats présentés par le Directeur général de l’Institut national de la statistique et de la démographie Boureima OUEDRAOGO et son équipe, on note qu’en 2019, la population résidente du Burkina Faso est de 20.505.155 habitants dont 51.7% de femmes. 15 145 043 habitants de cette population vivent en milieu rural, soit 73,9 % de la population. Cette population est par ailleurs, à majorité jeune (45,3 % de moins de 15 ans).
Du 5ème RGPH, on retient en outre, que la population a connu un taux de croissance de 2,4 % et une espérance de vie de 64 ans pour les femmes et de 60 ans pour les hommes.
Pour Abel SOME, les résultats définitifs du 5e RGPH constituent des éléments de repère pour mesurer les progrès réalisés par notre pays aux plans social et économique. Ils indiquent l’ampleur des efforts que le gouvernement devra déployer pour la réalisation effective des ambitions de développement.
La Coordonnatrice résidente du système des nations unies au Burkina Faso Barbara MANZI note avec satisfaction les progrès réalisés par le Burkina Faso dans l’amélioration des certains domaines comme la santé et l’éducation.
La cérémonie de présentation des résultats a été présidée par le ministre de l’Économie, des finances et de la prospective, Seglaro Abel Somé.
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Paix et réconciliation nationale : le Président du Faso échange avec les leaders religieux
Le Président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA a eu des échanges, ce jeudi en fin de matinée, avec les leaders religieux autour de la situation sécuritaire, de la réconciliation nationale et de la paix dans notre pays.
« J’ai voulu cette rencontre pour qu’ensemble nous nous interrogions sur le rôle que les leaders religieux peuvent et doivent jouer pour aider notre pays à relever la tête et à reprendre sa marche vers le développement et le progrès» , a déclaré le Président du Faso à l’entame des échanges.
Au regard de la situation nationale marquée par le défi sécuritaire et la nécessité de réconciliation pour aboutir à la paix, le Chef de l’Etat estime qu’il nous faut pour une fois « mettre nos divergences de côté, il nous faut nous aligner sur l’essentiel». C’est pourquoi, «chacun à son niveau, dans sa confession religieuse et sa croyance doit s’engager sans ambiguïté auprès des nos communautés pour porter la vraie parole de Dieu et appeler clairement ceux qui se sont perdus à revenir sur les sentiers de la lumière», a souligné le Président DAMIBA. Selon le Président du Faso, la victoire sur le terrain de la lutte contre le terrorisme est «intimement liée » à la réconciliation de tous les Burkinabè.
«C’est dans cette logique que s’inscrit la démarche que j’ai entreprise la semaine dernière d’organiser une rencontre avec les anciens chefs d’Etat, Jean-Baptiste OUEDRAOGO et Roch Marc Christian KABORE », a-t-il souligné.
Cependant, pour parvenir à cette réconciliation, «nous devrons tôt ou tard nous regarder dans les yeux, nous parler et nous pardonner».
Dans cette optique, le Chef de l’Etat a invité les leaders religieux à s’impliquer davantage pour aider le Burkina Faso à panser également ses plaies par leurs prêches, intercessions, prières et conseils afin «d’inciter chaque Burkinabè à semer les graines de la tolérance et du pardon dans son cœur».
Les leaders religieux ont tous salué cette démarche du Chef de l’Etat qui dénote «de la considération» des plus hautes autorités pour les différentes communautés religieuses.
Pour le Président de la Fédération des églises et missions évangéliques, pasteur Henri YE, cette rencontre constitue «un cadre de dialogue social pour qu’ensemble nous puissions vraiment porter nos modestes contributions par rapport à la situation que nous vivons dans notre pays ».
«Nous sommes très contents de ce qu’il nous a adressé comme paroles, nous sommes très contents de ce qu’il attend de nous et nous allons essayer de jouer notre partition dans la stabilisation de ce pays, dans la sécurité, dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale», a soutenu Mgr Gabriel SAYAOGO, Archevêque de Koupéla.
Quant à la communauté musulmane, elle a réaffirmé sa volonté de soutenir le Président du Faso dans la sécurisation du pays et pour l’aboutissement du processus de réconciliation nationale.
« Nous avons marqué notre disponibilité avec toutes les sensibilités musulmanes pour l’accompagnement de cette initiative», a indiqué le Président de la Communauté musulmane du Burkina Faso, El Hadj Moussa KOUANDA.




