Le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré a dressé le bilan des actions engagées par son département en 2017 ce lundi 8 janvier 2018 à Ouagadougou. A l’occasion, il a abordé plusieurs questions liées entre autres à la plainte portée par Zéphirin Diabré contre lui, l’arrestation de l’ancien ministre de la sécurité, Colonel Auguste Denise Barry et une vidéo à polémique présentant des gendarmes rackettant des passagers à la frontière nigérienne.
Sur la question de l’arrestation de l’ancien ministre de la sécurité, le Colonel Auguste Denise Barry, Simon Compaoré a précisé qu’il s’en tient à la déclaration du procureur. Mais avant, il a demandé la patience des journalistes. « Vous serez édifiés. Vous allez être servis. Nous sommes au Burkina. Ne vous pressez pas. Attendons. Dans tous les cas, notre pays est un pays de droit. On ne peut plus faire la force à quelqu’un», a-t-il souligné.
Les gendarmes racketteurs identifiés et sanctionnés
Lors de cet exercice de redevabilité, le ministre de la sécurité et son staff sont revenus sur la diffusion d’une vidéo présentant des gendarmes burkinabè rackettant des passagers à la frontière nigérienne. Le chef d’État-major de la Gendarmerie nationale, le Colonel-Major Marie Omer Bruno Tapsoba a signifié que lesdits gendarmes ont été identifiés et ont tous été relevés de leurs fonctions.
L’argent du service payé reparti entre les agents
Sur la gestion dite opaque des services payés décriée par le syndicat de la Police, l’UNAPOL, Simon Compaoré dit avoir pris des mesures pour qu’ : « Il n’y ait plus de prélèvement jusqu’à nouvel ordre. L’argent des services payés est réparti à l’heure actuelle entre les agents ».
La plainte de Zéphirin Diabré « Ça ne gêne pas Simon »!
Simon Compaoré s’est voulu rassurant au sujet de la plainte du Chef de file de l’opposition politique contre lui pour port illégal d’arme de guerre. Le ministre de la Sécurité, a signalé que ce n’est pas une préoccupation. « Moi, ma préoccupation, c’est ce que nous entrevoyons faire au cours de 2018 », a déclaré le ministre d’Etat. «Il y a combien de gens qui convoquent des gens ou bien c’est parce que c’est Simon Compaoré ? », s’est-il interrogé. « Chaque jour que Dieu fait, il y a quelqu’un qui va convoquer quelqu’un. Donc, laissez Simon à sa place », a demandé le ministre.
Cette convocation, Simon Compaoré dit ne pas s’en faire. «Ça ne gêne pas Simon. Ce qui préoccupe Simon, c’est comment il diligence les actions au niveau de son ministère pour être au rendez-vous de l’histoire», a-t-il indiqué.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah