Des militants du Rassemblement pour la Démocratie et le Socialisme (RDS) ont animé ce jeudi 5 juillet 2018 à Ouagdougou une conférence de presse. Ils s’insurgent contre la gestion opaque du RDS par le président du parti et lui demandent l’application des textes du parti pour toute décision à prendre.
Certains militants du Rassemblement pour la Démocratie et le Socialisme (RDS) ne sont pas contents de la gestion du parti par le président Ouindelassida François Ouédraogo. Conduits par le maire de Boussouma, Karim Ouédraogo par ailleurs SG du dudit parti, ils dénoncent la gestion du RDS.
Selon le SG Karim Ouédraogo on peut citer entre autres griefs:
- « L’ostracisme systématique qui frappe plusieurs membres du Secrétariat Exécutif National (SEN) et cela en violation flagrante des textes du parti ;
- La gestion cavalière et autocratique du parti orchestrée par un noyau composé du Président et de ses trois vice-présidents avec l’accaparement des rôles dévolus aux autres membres du SEN et cela, dans un climat délétère où tout débat est proscrit ;
- La gestion opaque des biens et de la trésorerie du parti ;
- La non tenue des instances du parti conformément aux textes de celui-ci ;
- La tentative actuelle du Président et de son fidèle noyau de saborder le parti dans un nouveau regroupement (UDP ou CFP) de quatre partis sans débat à la base, donc sans l’avis des sections importantes, notamment celles du Sanmatenga et du Soum qui regroupent 157/163 conseillers municipaux du parti. »
Pour les conférenciers, leur tentative d’interpellation du président Oindelassida Ouédraogo dans le but qu’il revienne à la raison par rapport « au malaise dont sa gestion aux antipodes de la démocratie et à la bienveillance le commandait » à travers une lettre le 13 juin 2018 a été sanctionnée par des suspensions et des avertissements, a dit le SG.
Par ailleurs le SG Karim Ouédraogo et son groupe dit être disposée pour que le dialogue s’instaure. Ils disent également être disposés à participer au Conseil National du parti qui se tient le samedi 7 juillet 2018 au domicile du président . « Nous allons participer à ce Conseil bien qu’il est en soit illégalement convoqué car ne respectant ni les textes du parti qui fixent un délai d’un mois entre la convocation et la tenue du Conseil, ni inviter tous les membres statutaires du parti » ont conclu les conférenciers.
Y. Alain Didier Compaoré