Le cancer, un tueur silencieux qui tuera davantage en Afrique si rien n’est fait. Il est temps d’agir et c’est la raison pour laquelle des experts de 17 pays africains membres de l’Organisation de Coopération Islamique, sous l’impulsion de la première dame du Burkina Faso se préparent à sévir contre le mal.  Ils sont réunis à Ouagadougou pour deux jours de travaux en vue de dégager des pistes de solution. Le cancer est comme un caméléon qui change de visage selon qu’un pays est pauvre ou riche. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le cancer constitue la deuxième cause de décès dans le monde et 70% des décès se produisent en Afrique.

Au Burkina Faso, la prévalence du cancer n’est pas connue aux dires du ministre de la santé le Pr Nicolas Meda. Par contre, 5000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année depuis 2012 toujours selon le ministre. Les types de cancer les plus fréquents sont le cancer du col de l’utérus suivi de celui du foie et enfin le cancer du sein.

A l’horizon 2030, le continent africain fera face une croissance du taux des malades du cancer. Cela est dû à plusieurs facteurs dont « le vieillissement de la population, l’augmentation de la consommation du tabac, l’inactivité physique et la mauvaise alimentation «  expliquera le Pr Jean Marie Dangou de l’organisation Mondiale de la Santé. Cette tendance à vivre à l’occidental nuit à la santé des africains ajoutera-t-il.

Ce séminaire régional de haut niveau sur la promotion de la sensibilisation à la lutte contre le cancer donne le ton des actions pour stopper sa progression. « Nous sommes ici pour faire quelque chose afin d’inverser les prévisions » a affirmé le ministre de la santé.  Pour y arriver, les défis à relever seront entre autres:

-la sensibilisation et l’information du grand public sur le mal

-le manque de données fiables sur le cancer

-l’investissement dans la prévention plutôt que dans la prise en charge

-l’inadaptation des infrastructures sanitaires des pays africains pour prendre en charge les malades.

 Laurentine Bayala