Le ministère du Commerce de l’industrie et de l’Artisanat tient du 3 au 8 novembre 2018 sa semaine de l’industrie burkinabè. Il entend permettre à tous les acteurs de s’approprier les nouvelles orientations et politiques du gouvernement en matière d’industrialisation. Le MCIA l’a fait savoir lors d’une conférence de presse le mardi 4 novembre 2018 à Ouagadougou.

C’est en différé et dans un esprit d’innovation que le ministère du Commerce de l’Industrie et de l’Artisanat célèbre la Journée de l’industrialisation de l’Afrique qui se tient les 20 novembre de chaque année. Ainsi, c’est à travers un cadre nommé « Semaine de l’Industrie burkinabè » (SIB) que le MCIA commémore la Journée du 3 au 8 novembre. Alors que sur le plan africain, « Promotion des chaines de valeurs régionales en Afrique: chemin vers l’industrialisation et la production pharmaceutique » est retenu comme thème, la SIB a choisi « stratégie nationale d’industrialisation du Brukina Faso: quelles relances pour nos industrie locale? »

Pour le chef du département du MCIA, Harouna Kaboré, ce thème est d’une grande importance pour le Burkina qui vient d’adopter une nouvelle stratégie nationale d’industrialisation, dont l’objectif majeur est de relancer le secteur pilier de l’économie nationale.

Selon toujours le ministre Harouna Kaboré, l’objectif du SIB est de permettre à tous les acteurs ainsi que l’opinion publique de s’approprier les nouvelles orientations et politiques du gouvernement en matière d’industrialisation du pays. Et ce, à travers des actions de communication dont une émission débat-télé, un panel, une remise de matériel à des PMI, et une visite d’entreprise.

Ainsi donc, la Stratégie Nationale d’Industrialisation du Burkina se donne pour ambition un secteur industriel dynamique, compétitif et durable qui accroit sa contribution à la transformation structurelle de l’économie nationale, à l’horizon 2022. Il est estimé à un coût total de 128,050 milliards de Francs CFA (hors plan, projet et programmes).

La SNI se décline en cinq axes stratégiques, qui permettront de régler les questions :
– d’infrastructures, de soutien à la création et au développement des unités industrielles de toute taille,
– d’améliorer le cadre juridique, institutionnel et organisationnel de l’appui à l’industrie
– et enfin de contribuer à l’amélioration de l’offre de financement du secteur.

Concernant le Plan d’Industrialisation Accéléré, il s’agira d’une mise en place d’unités industrielles compétitives et à forte valeur ajoutée dans les filières bétail-viande, coton-textile, carrière et matériaux de construction. Il a un coût global de 3 423 milliards FCFA, décliné ainsi qu’il suit:

• (i) 823 milliards de FCFA pour investissements dans les outils industriels de production,
• et (ii) 2 600 milliards de FCFA, dans les infrastructures de soutien. Sa mise en œuvre permettra de manière spécifique de :

– diversifier et accroitre les exportations des produits manufacturiers du Burkina Faso ;
– contribuer à la réduction des coûts de réalisation des infrastructures ;
– réduire de manière drastique le niveau d’importation des produits manufacturiers issus de la transformation des matières premières des trois (03) filières concernées ;
-créer des emplois décents dans lesdits secteurs jugés stratégiques pour l’économie ;
-améliorer la contribution du secteur industriel au budget de l’Etat -accroitre les taux de transformation des matières premières des filières concernées.

Le ministère du Commerce de l’industrie et de l’artisanat a profité de cette conférence de presse pour lancer sa web-tv dénommée MCIA TV.

Y. Alain Didier Compaoré