Les artistes musiciens à travers le syndicat national des artistes musiciens du Burkina (SYNAMUB) ont organisé ce mardi 12 février 2019 un sit-in devant le ministère en charge de la culture pour présenter leur plateforme revendicative minimale axée sur l’augmentation de leurs cachets, l’audit du BBDA et la représentation de leurs syndicats au sein des instances où se discute leur sort.

Les artistes musiciens ont manifesté leur mécontentement par un sit-in pour l’amélioration de leur condition de vie et de travail. Ils exigent des autorités Burkinabè la satisfaction de leur plate forme revendicative. Il s’agit de la dotation de toutes les radios et télévisions d’un logiciel de comptabilisation des œuvres musicales exploitées, l’augmentation du cachet des artistes nationaux à un million de f Cfa pour le live et 300 mille f Cfa pour le play-back pour les artistes nationaux, la représentation des syndicats des artistes musiciens aux instances où se discute leur sort, l’audit  financier du BBDA avec la participation des organisations d’artistes. Il y’a également la suppression de tous les coefficients de répartition sur les droits d’auteurs et la mise en place d’un fonds alloué à la promotion de la musique traditionnelle burkinabè ainsi que la réduction des frais de location de la salle de spectacle du CENASA à 100 mille f Cfa pour les artistes musiciens du Burkina dans le cadre de leurs activités

« Il y’a clochardisation des artistes musiciens. Pendant que des artistes Burkinabè sont payés à 250 mille f Cfa  pour deux podiums à la Semaine nationale de la culture 2018, l’artiste Sidiki Diabaté à un cachet de 20 millions de f Cfa pour moins de 30 mn de prestation. Il y’a eu plus de quatre rencontres sans que le SYNAMUB ne soit convié. Le secteur culturel est embryonnaire parce que l’Etat lui-même refuse de rencontrer les acteurs culturels pour poser les bases », a indiqué Abdoul Kader Ouattara alias Almany KJ, SG du SYNAMUB.

Leur plateforme minimale à été remis à Lassina Simporé et  Nestor Kahoun respectivement secrétaire général et  directeur de cabinet du ministère de la culture. Les responsables dudit ministère ont demandé du temps afin de pouvoir examiner leur requête et ont promis de leur revenir la première semaine du mois de mars pour plus d’échanges.

Saratou Cissé