Le président du réseau, par ailleurs maire de la Commune de Yalgo, Issiaka Yaméogo (au milieu)

Le Réseau des maires des communes minières du Burkina Faso a brisé le silence ce vendredi 12 avril 2019 à Ouagadougou. Face à la presse, ces maires ont haussé le ton pour exiger du gouvernement et des sociétés minières l’opérationnalisation du Fonds minier de développement local.

Au regard de la loi portant création du Fonds minier de Développement local (FMDL), 1% du chiffre d’affaire des sociétés minières doit revenir à l’ensemble des collectivités territoriales du Burkina. Quatre ans après l’adoption du nouveau code minier, celui-ci tarde à s’appliquer sur le terrain. D’où cette sortie du Réseau des maires des communes minières du Burkina Faso.

Les hommes de médias présents à la conférence de presse

Son président, par ailleurs maire de la Commune de Yalgo, Issiaka Yaméogo dit avoir eu des rencontres de concertation avec les ministères de tutelle, mais rien n’y fit. « Voilà pourquoi, aujourd’hui, nous rompons notre silence par obligation, parce que nous avons la charge de nos populations riveraines », a-t-il lancé.

Outre l’adoption du nouveau code minier, soit trois ans après, les maires sont toujours dans le désarroi. Ils estiment que cette situation n’est ni plus, ni moins qu’une « mauvaise foi » tant du gouvernement que des sociétés minières.

À en croire le maire de Falangoutou, Saidou Maiga, « les miniers en 2015, comme le rapport de force ne leur était pas favorable, après discussion, ils ont accepté d’aller au fonds minier. Et  c’est pour ça que le code minier a pu être adopté. Mais après, certains ont voulu reculer. Ils ont accepté le principe d’alimenter ce fonds, mais disent ne pas avoir confiance en l’Etat ».

Qu’à cela ne tienne, le réseau « exige » l’opérationnalisation « rapide » du FMDL, le paiement intégral des sommes dues par chaque société minière et le paiement intégral des sommes dues par l’Etat au titre du FMDL

Ce fonds minier étant destiné au financement des projets communaux et régionaux, le réseau envisage maintenir la pression pour voir les textes effectivement appliqués.

Bènonè Ib Der Bienvenue Médah