Le 8e Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre le Burkina et la Côte d’Ivoire a refermé ses portes ce 31 juillet 2019 à Ouagadougou par la signature d’importants accords dans les domaines des frontières, de la mobilité des enfants, des mines et carrières. Désormais, le TAC se tiendra chaque deux ans à partir de la 9e édition prévue en 2020 à Yamoussokro.
C’est sur un fond de satisfaction des deux parties burkinabè et ivoiriennes que les lampions se sont éteints sur le 8e TAC. Une clôture présidée par les Présidents Roch Marc Christian Kaboré du Burkina et Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire par la signature de trois accords.
En effet, les Chefs d’Etat se sont penchés particulièrement sur des thématiques stratégiques et prioritaires. IL s’agit de la question sécuritaire et de la lutte contre le terrorisme, de la migration, de la coopération transfrontalière, de la coopération dans le domaine des mines, de la coopération en matière d’énergie et celle dans le domaine des transports.
Pour le Président du Faso, la Conférence au sommet a pu faire le tour de toutes les questions inscrites et donné des orientations et directives pour accélérer la mise en œuvre des projets et programmes communs.
Son homologue Ivoirien Alassane Ouattara quant à lui a laissé entendre que ce fut un rendez-vous de partage et d’enrichissements mutuels dans un esprit constructif et une atmosphère empreinte de franchise et de fraternité. « Ce rendez-vous de Ouagadougou a permis d’approfondir les acquis, de donner de nouvelles orientations en vue de corriger les insuffisances, et d’examiner de nouveaux domaines de coopération », a ajouté le Président Ouattara.
La question SITARAIL
Parmi les accords signés figure la question du chemin de fer entre Abidjan-Tambao via Ouagadougou. Une incompréhension subsiste entre l’exploitant, SITARAIL et la partie Burkinabè mais le Président du Faso rassure. « Nous avons rencontré la SITARAIL pour comprendre pourquoi avoir décidé du report des travaux à la veille du lancement. Les arguments qui ont été avancés étaient que le fait que le Burkina Faso et le Ghana étaient en train de réfléchir à la construction d’un chemin de fer, cela remettait en cause la viabilité de la ligne Abidjan-Ouagadougou-Tambao », a expliqué le Président Roch Kaboré.
Pour lui, ces arguments ne tiennent pas, car les deux projets sont bien distincts et ne dépendent pas l’un de l’autre. « Pour nous, le projet entre le Ghana et le Burkina Faso est un projet naissant et ne peut pas être une raison valable pour reporter les travaux. » Le Président explique que selon la société, le schéma financier de départ lui pose des difficultés de rentabilité et qu’il fallait rechercher des partenaires et de nouveaux financements pour ajuster et réaliser le projet. Il a tout de même rassuré que les lignes bougeront dans ce sens.
La 8e Conférence au sommet du TAC a décidé du changement de la périodicité de l’évènement. Ainsi, à partir de la 9e édition à Yamoussokro en juillet 2020, le TAC se tiendra désormais tous les deux (2) ans.
Le Président du Faso a élevé le Président ivoirien à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre de l’Etalon lors de l’ouverture de la conférence au sommet. A la clôture, le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a été distingué Grand Officier de l’Ordre de l’Etalon et son ministre en charge de la Défense, Hamed Bakayoko, lui, est fait Commandeur de l’Ordre de l’Etalon.
Y. Alain Didier Compaoré
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