L'ancien premier ministre ivoirien, Guillaume Soro

L’ancien Premier ministre et ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne a été reconnu coupable de recel de deniers publics détournés et de blanchiment de capitaux. Il a été condamné par le tribunal correctionnel d’Abidjan au terme d’une audience boycottée par ses avocats à 20 ans de prison ferme, 4,5 milliards de F CFA d’amende, et à la privation de ses droits civiques pendant cinq ans.

20 ans de prison ferme et près de 7 millions d’euros d’amendes.  A en croire la Radio France internationale, cette condamnation de Guillaume Soro est «très lourde», puisque jugé en son absence ce mardi 28 avril à Abidjan. Jugé pour recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux dans le cadre de l’achat de sa maison il y a 13 ans, lorsqu’il était Premier ministre. Ses avocats avaient choisi de boycotter l’audience.

« C’est une sentence qui ne nous émeut absolument pas. La parodie de procès à laquelle nous avons assisté ce jour est la preuve ultime que l’État de droit est définitivement enterré par Alassane Ouattara », a réagi Guillaume Soro quelques minutes après sa condamnation selon Jeune Afrique.

Malgré sa condamnation à 20 ans de prison, Guillaume Soro s’est dit  déterminé à poursuivre son combat.« Je reste candidat à la présidentielle et je gagnerai », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Les faits reprochés à Soro concernent l’achat de sa résidence de Marcory Résidentiel, un quartier d’Abidjan, en 2007, pour un peu plus d’1,5 milliard de francs CFA (environ 2,3 millions d’euros). Il était alors Premier ministre.

Selon l’accusation, la résidence, qu’ occupait M. Soro via la SCI Ebure, une société civile immobilière était acquise grâce à des fonds du trésor public ivoirien. Mais, celle-ci ne serait jamais revenue dans le patrimoine de l’Etat. Pour le tribunal, Guillaume Soro est donc coupable de « recel de détournement de deniers publics » et de « blanchiment de capitaux ».

Source : Jeune Afrique, RFI