Léo: Les Koglweogo séquestrent un catéchiste
Léo, (AIB)- Un catéchiste du village de Boutiourou (10km de Léo) qui a refusé de payer les frais d’adhésion (2 500FCFA) à l’association d’autodéfense Koglweogo, a été mis aux arrêts le 26 février 2016 et a dû sa liberté, grâce au versement de 112 500 FCFA par la communauté chrétienne.
Selon les témoignages du curé de Léo, l’Abbé Gaston Koama, qui s’était déplacé le lendemain matin auprès des Koglweogo sans avoir gain de cause, le catéchiste de Boutiourou a été convoqué par le chef de village, qui se trouve être le patron des Koglweogo, pour savoir pourquoi il ne voulait pas payer.
Le catéchiste a répondu qu’il a ses raisons. «Lesquelles?», aurait rétorqué le chef. «Je suis catéchiste et connaissant que le mode d’enrôlement des membres de Koglweogo ne cadre pas avec ma foi, j’ai trouvé qu’il y a un empêchement», a-t-il dit.
Car, en l’espèce, le curé croit savoir que les membres des associations d’autodéfense se soumettent à des «pratiques occulteset (que) depuis longtemps, nous disons à nos gens de faire très attention».
En plus, pour lui, sa religion proscrit les tueries et autres exécutions extrajudiciaires. Poursuivant son témoignage, le curé souligne que les Koglweogo ont fait savoir au catéchiste qu’ils l’avaient bien compris et qu’ils s’attendaient bien à pareilles réponses.
Revenant sur le film du rapt, le curé a relevé que le commando de Koglweogo est arrivé au domicile du catéchiste pendant qu’il était en train de prendre son dîner vers 20 heures. Munis de fusils, ils ont envahi la cour, certains mêmes passants par les murs.
Sur le champ, il est traîné devant le chef sans avoir fini de manger, encore moins de se changer. Au lieu de la cour du chef, c’est sous un arbre qu’il a été amené. Sur place, il a été sommé de débourser illico la somme de 112500 FCFA.
Le catéchiste a recouvré la liberté aux environs de 23 heures seulement après que la communauté chrétienne locale a payé la somme demandée.
«Nous avons jugé bon de passer par la voix normale en alertant les forces de l’ordre et les autorités locales», a fait noter le curé, avant de rappeler que la communauté chrétienne tient à récupérer son argent parce qu’elle n’admet pas les choses telles qu’elles se sont passées.
Une plainte a été formulée ce lundi à l’encontre des Koglweogo et l’affaire est pendante devant les services du procureur du Faso de Léo pour «séquestration, coups et blessures sur la personne de l’épouse du catéchiste à qui ils auraient administré quelques gifles, extorsion de fonds, violation de domicile, etc.
La police, pour sa part, a observé cette affaire de loin avec beaucoup de circonspection tandis que le chef de canton de Léo a appelé les protagonistes au calme et demandé la restitution de l’argent à la communauté chrétienne.
Agence d’Information du Burkina
Rentrée parlementaire du ministère de la Communication et des relations avec le Parlement : Une Conférence publique pour décrypter la séparation des pouvoirs
Dans le cadre de sa rentrée parlementaire, le ministère de la Communication et des relations avec le Parlement a organisé une conférence publique le 26 février 2016 à Ouagadougou sur le thème : « La séparation des pouvoirs aujourd’hui: théories et pratiques ». Elle a été animée par Seydou Coulibaly, juriste et administrateur parlementaire et modérée par Me Guy Hervé Kam, avocat à la cour.
En ouverture de la conférence, le ministre en charge des relations avec le Parlement a situé le cadre de la tenue de cette conférence en rappelant certaines missions de son département. En effet, il coordonne le programme législatif du gouvernement. Il joue également un rôle de médiation entre le parlement et le gouvernement. Le ministère a aussi une mission de conseils du gouvernement sur la pratique parlementaire.
Le conférencier a défini les différents pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) et mis l’accent sur la nécessité d’œuvrer à l’indépendance et à l’équilibre de ces pouvoirs pour l’enracinement de la démocratie.
Les intervenants ont suggéré, entre autres, la vulgarisation de la Constitution par sa mise à disposition dans les écoles et par sa traduction dans les langues nationales, pour une meilleure appropriation.
DCPM / MINISTERE DE LA COMMUNICATION ET DES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT