Les syndicats des magistrats exigent le démantèlement des « Kolgweogo », la séparation des pouvoirs et l’indépendance réelle de la Justice
Le comité intersyndical des magistrats a suivi avec une attention particulière l’actualité de ces derniers temps et deux éléments majeurs appellent une certaine analyse de sa part :
- la volonté de l’exécutif de régler par voie diplomatique une affaire pendante devant la justice ;
- la naissance de structures parallèles de justice dénommées « Kolgweogo » et le souhait du politique de les reconnaître.
- Condamne les actes de ces structures dénommées « Kolgweogo » ;
- Invite le gouvernement à satisfaire, selon les principes de l’état de droit, les besoins de sécurité et de justice des populations ;
- Exige en conséquence le démantèlement sans délai desdites structures, le renforcement de la justice, des forces de défense et de sécurité en effectifs et en moyens conséquents pour assurer des missions qui ne sauraient être déléguées, et un meilleur maillage du territoire national ;
- Avise que si pour des considérations électoralistes ou pour un besoin de populisme, le pouvoir politique devrait manquer de s’assumer dans cette exigence de démantèlement de ces structures, les magistrats en prendront acte et leur transféreront la gestion entière du contentieux pendant et à venir devant les juridictions ;
- Exige le respect du principe de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance du pouvoir judiciaire aussi bien dans les discours et actes officiels du pouvoir politique que dans ceux non officiels ;
- Félicite les acteurs de la justice civile qui avaient commencé la procédure et ceux de la justice militaire qui la continuent pour leur professionnalisme et leur courage ;
- Leur renouvelle son soutien et les invite ainsi que tous les autres magistrats qui peuvent en être saisis au maintien de ce professionnalisme et de ce courage ;
- Invite le pouvoir politique à achever les réformes pour l’indépendance pleine et entière de la justice civile, et à les étendre à la justice militaire, à la haute Cour de justice et au Conseil constitutionnel.