L’insurrection populaire d’octobre 2014 qui a mis fin aux 27 ans de pouvoir du président Blaise Compaoré, «a été vite récupérée par la petite bourgeoisie civilo-militaire et juriste», a affirmé l’homme politique Pargui Emile Paré dit ‘’Le chat noir du Nayala’’.
«Le peuple a fait le diagnostic pour empêcher un régime décadent, dictatorial et antidémocratique qui voulait se tailler une Constitution sur mesure. (…) Mais cette insurrection a été très vite récupérée par la petite bourgeoisie civilo-militaire et juriste», a déclaré Pargui Emile Paré, dans une interview publiée mercredi par le quotidien public Sidwaya.
Le secrétaire à la formation politique du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir) évoquait le soulèvement populaire qui a mis fin le 31 octobre 2014, au pouvoir du président Blaise Compaoré, alors qu’il voulait modifier la Constitution pour gouverner au-delà de 28 ans de gestion.
Selon Pargui Emile Paré, le MPP peine à satisfaire les attentes des ‘’insurgés’’ parce que ‘’l’ancien régime’’ bénéficie toujours du soutien d’opérateurs économiques et de cadres dans l’administration publique.
De son avis, «l’insurrection demandait la rupture totale avec l’ancien régime», notamment par «la suspension de la Constitution, la dissolution de toutes institutions qui ont failli» et l’avènement d’un régime parlementaire.
«Le peuple se retrouve dans le Parlement et non dans un régime présidentiel qui amène toujours des dérives monarchiques, autoritaires et une possible patrimonialisation du pouvoir», a expliqué le Chat noir du Nayala.
Agence d’information du Burkina