A quoi pourrait ressembler le Burkina Faso en 2075 ? Cette question est à l’origine d’une exposition dénommée Fasotopia 2075 et imaginée par de nouveaux commissaires d’exposition formés par l’Institut Goethe.

Il n’y a pas que Fasotopia 2075. Il y a également Transversalité qui fait un saut dans le passé pour ramener au goût du jour une pratique en perdition et enfin D-Mission qui interroge le présent de ce pays à la croisée des chemins. Les trois expositions se réunissent autour du grand thème « Pinal » qui signifie Eveil en fulfuldé.

Avec ces trois expositions, les nouveaux curateurs font leurs premières armes. Elles couronnent ainsi une année de formation de 8passionnés de culture avec des background différents (journaliste, manager d’espace culturel, galeriste, conservateur de musée etc). Le vernissage de Fasotopia 2075 aura lieu ce jeudi 17 novembre à partir de 17h à l’espace Gambidi, Transversalité ce vendredi 18 novembre à 18h au musée de la musique et D-Mission, le samedi 19 novembre à 19h à l’Institut Goethe. « Nous avons tendance à nous réfugier dans le passé : il y a cinq ans, il y a dix ans, c’était meilleur. Et dans notre culture, la prospective n’est pas très développée. Ceux qui le font, ce sont les scientifiques, les prospectivistes, les natalistes etc.

Nous nous sommes dits qu’il faut donner la possibilité aux créateurs de se projeter dans le futur. C’est avoir l’audace d’imaginer, d’esquisser ce monde-là qui vient » a affirmé Alcény Barry, l’un des nouveaux curateurs.

Le commissariat d’exposition ou la curation manque à la chaîne de promotion des arts plastiques au Burkina Faso et c’est une aubaine qui augure de meilleurs lendemains pour les artistes. Rendez-vous est donc pris à partir de ce jeudi jusqu’au samedi pour découvrir les créations en exposition.

✍️Laurentine Bayala