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Assises nationales sur l’économie numérique : Promouvoir les TIC, un engagement du gouvernement de la Transition

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Depuis le développement d’Internet grand public et la vulgarisation croissante des équipements multimédias au cours des années 1990, les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont présentées comme étant une opportunité que l’Afrique devrait saisir pour impulser son développement. C’est dans cette optique que les chefs d’Etat ont reconnu, lors le XIV sommet de l’Union Africaine tenu du 25 janvier au 2 février 2010 à Addis-Abeba, que le secteur des TIC est très important pour le développement du continent et qu’il peut servir de moteur de développement pour les autres secteurs dits prioritaires comme la santé, l’éducation, le transport. Partant de ce constat, les chefs d’Etat ont adopté une déclaration qui fait des TIC désormais un secteur prioritaire au même rang que les secteurs sociaux.

S’inscrivant en droite ligne des principes, recommandations et orientations adoptés à la faveur des différentes rencontres de haut niveau de portée mondiale, et conscient des enjeux des nouvelles technologies, notre pays a entrepris les réformes et actions majeures dans le secteur des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication.

Prenant la pleine mesure des énormes opportunités qu’offrent les TIC pour impulser le développement, les autorités burkinabè ont travaillé à créer un terreau favorable au développement du secteur. C’est ainsi que notre pays après avoir consacré un ministère plein à l’économie numérique a mis en place un cadre légal et réglementaire propice au secteur. En outre, sur le plan institutionnel, le gouvernement burkinabè s’est investi dans le développement des structures essentielles à la promotion des TIC. C’est ainsi que l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), le secrétariat permanent du forum du partage des meilleures pratiques dans le domaine des TIC et de la Semaine nationale de l’internet (SP-FORUM&SNI), l’Agence nationale de promotion des TIC (ANPTIC), la commission de l’informatique et des libertés (CIL), l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) ont vu le jour. Cet effort des autorités burkinabè est fortement soutenu par le secteur privé qui s’est organisé autour des associations qui accompagnent le gouvernement dans sa politique de développement du secteur des TIC. Cette volonté du gouvernement dans la promotion des TIC est assortie d’une cyberstratégie nationale qui trace les grandes lignes des actions majeures pour l’essor du secteur et une politique sectorielle dont la mise en œuvre va y contribuer grandement. Avec cette cyberstratégie adoptée en 2004, le Gouvernement s’engageait dès lors à garantir une large diffusion des technologies de l’information et de la communication dans notre pays, leur accessibilité et leur appropriation par toutes les couches sociales et la mobilisation de leur potentiel au profit des stratégies nationales de développement.

Des assises nationales pour dynamiser le secteur !

Plus d’une décennie après ces réformes majeures du secteur des télécommunications et des TIC, le bilan fait ressortir certes des acquis mais des insuffisances subsistent. Ces insuffisances portent notamment sur le cadre juridique et réglementaire, mais aussi sur celui infrastructurel et sur celles constatées dans la stratégie de mobilisation des ressources financières et du renforcement des capacités du Ministère, toutes choses indispensables pour accompagner le développement de l’ensemble des secteurs et domaines utilisateurs des TIC.

Et c’est pour trouver des stratégies à même de booster le secteur de l’économie numérique que le gouvernement de la Transition à travers le Ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes a entrepris de convier l’ensemble des acteurs des télécommunications et des TIC, à des assises nationales autour du « statut, de la place et des enjeux de l’économie numérique au Burkina Faso ».

Il va s’agir au cours de ces premières assises qui vont regrouper des experts, des opérateurs de communications électroniques, des partenaires au développement, des organisations de la société civile, de comprendre les enjeux et les perspectives de développement de l’économie numérique au Burkina Faso ; d’identifier les difficultés qui entravent la mise en œuvre efficiente des projets et initiatives dans le domaine de l’économie numérique et de formuler des recommandations et prendre des résolutions pour faciliter la mise en œuvre des projets et initiatives diverses dans le domaine de l’économie numérique.

A cet effet, ces assises sur l’économie numérique devront produire des recommandations qui favoriseront non seulement la croissance du secteur des TIC au Burkina Faso et imprimer son orientation, mais elles auront aussi pour effet d’intégrer ce secteur dans le développement global du pays, contribuer à la création d’emplois, améliorer la productivité, accroître l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux services publics, en particulier ceux destinés aux personnes et aux collectivités défavorisées. Bref, ces premières assises nationales sur l’économie numérique devront réaffirmer le rôle primordial de l’économie numérique dans le développement de notre pays dans un monde de plus en plus numérique.

Le Ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes

Programme de la commémoration de la journée d’hommage aux martyrs du 31 octobre

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La cérémonie officielle de la commémoration de la première journée d’hommage aux martyrs de l’insurrection et de la résistance populaires instituée par le Gouvernement de la Transition interviendra le 31 octobre 2015. Dans le cadre de cette commémoration, le Gouvernement a programmé une série d’activités qui se dérouleront du 29 octobre au 1er novembre 2015. Conférence publique, dépôt de gerbes de fleurs, retentissement de la sirène et minute de silence retransmise par les radios et télévisions, offices religieux, sont au programme de cette commémoration.

« Le gouvernement de la Transition invite toutes les chaînes de radios et de télévisions à synchroniser avec la radio et la télévision nationales à 09h 30mn, pour qu’à l’unisson et au même moment, sur tout le territoire national, le peuple burkinabè puisse cesser toute activité et observer une minute de silence en mémoire de nos illustres martyrs tombés sur le champs d’honneur pour que triomphent la liberté et la démocratie au Burkina Faso », indique le Gouvernement à travers un communiqué.

Programme de la commémoration

Dates Activités Lieux Heures
Jeudi 29 octobre Conférence publique sous le thème « Etat de la démocratie au Burkina Faso. » animée par le Pr. Augustin LOADA CENASA 17h 30mn
Vendredi 30 octobre 
  • Minute de silence
  • Dépôt de gerbes de fleurs sous la Présidence de S.E.M le Président du CNT
Cimetière de Gounghin 9h30 mn
 Offices religieux
  • Grande Mosquée de Ouagadougou
  • CERFI
13h 00mn
Retraite aux flambeaux présidée par S.E.M le Premier Ministre Monument des Héros à Ouaga 2000 18h00 mn
Samedi 31 octobre  Cérémonie officielle d’hommage aux martyrs présidée par S.E.M le Président du Faso  Monument des Héros à Ouaga 2000 15h00 mn
Dimanche 01 novembre
  • Nuit des Martyrs
  • Concert gratuit
Place de la Nation 15h00 mn

 

L’intégralité du discours du Président KAFANDO devant le CNT

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Michel KAFANDO, le Président du Faso, s’est adressé aux députés du Conseil national de la transition ce 27 octobre 2015. Voici l’intégralité de son discours disponible en vidéo ici.

  • Monsieur le Premier Ministre,
  • Monsieur le Président du Conseil National de la Transition,
  • Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institutions,
  • Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
  • Honorables membres du Conseil National de la Transition,
  • Mesdames et Messieurs les membres du corps Diplomatique,
  • Mesdames et Messieurs

En entrant ce matin dans cette enceinte, dans ce prestigieux temple des lois, je suis pris d’un léger frémissement, à l’idée que c’est ici que s’élaborent et se prennent les grandes décisions qui, avec celles du gouvernement, donnent corps, vie et légitimité à la Transition.

J’ai parlé de légitimité, un peu pour réfuter les fausses thèses et rhétoriques qui ne voient de légitimité que dans les urnes.

Permettez-moi de préciser que la légitimité est, avant tout, la claire conscience que l’on a de servir son pays à l’appel du peuple.

Honorables membres du Conseil National de la Transition, il n’y a pas plus légitime que vous, parce que vous êtes l’émanation directe et spontanée de la volonté populaire, telle qu’elle s’est exprimée les 30 et 31 octobre 2014. Onction du peuple, vous êtes la quintessence même de la représentation nationale et c’est en cette qualité que, Président de la Transition, je viens vous saluer et surtout vous rendre un vibrant hommage.

Venant à quelques mois de la fin de la Transition, mon adresse solennelle de ce matin se veut aussi être un témoignage de gratitude, à vous tous, membres du CNT et principalement à celui qui l’incarne au sommet, je veux parler du Président Moumina Chériff SY.

Nul ne peut ignorer le rôle éminent que vous avez joué, lors du plus ignoble attentat à la liberté du peuple burkinabè, le 16 septembre 2015.

Pendant les sept jours où la République a failli plonger dans le chaos et alors que l’Exécutif était embastillé, le Législatif a assuré, dans la clandestinité, la continuité et la légitimité.

Avec le concours de la jeunesse, de l’armée loyale, de la société civile, des syndicats, de la presse et de toutes les autres forces vives, vous avez ainsi sauvegardé la Nation et avec elle, notre souveraineté, notre fierté et notre dignité.

Et que dire du travail auquel vous avez été commis dans le cadre de la Transition ?

On peut affirmer, sans ambages, qu’en l’espace d’une année de mandat, l’œuvre législative du CNT a été immense, allant des préoccupations quotidiennes de la vie aux nécessités de la vie nationale. En particulier, le Conseil National s’est impliqué dans la recherche de la justice, ce qui a conduit à la mise en accusation devant la Haute cour de justice, d’anciennes personnalités.

Tout récemment encore, vous avez mené une enquête parlementaire sur les fraudes fiscales qui a déjà permis de recouvrer quatre milliards de FCFA pour le Trésor public et dont le rapport, transmis au gouvernement, fera l’objet d’un examen méticuleux, en espérant que la suite sera prise en compte par les prochaines autorités.

Là où nous ressentons ensemble de l’inconfort, c’est de n’avoir pas pu passer à la Ve République car, me semble-t-il, une telle exigence s’imposait bel et bien comme une obligation incombant à la Transition.

Faire des élections qui débouchent sur de nouvelles institutions suppose, en effet, que celles-ci aient pour socle une nouvelle République. Parmi les priorités du nouveau pouvoir, celle-ci devrait par conséquent figurer au premier rang.

L’histoire retiendra aussi qu’en matière de réformes, le CNT et le gouvernement auront fait œuvre utile.

Peut-être n’avons-nous pas mis l’accent sur la plus importante qui aurait pu transformer fondamentalement les pratiques et les mœurs dans le domaine du développement, je veux parler des réformes économiques. Mais c’est moins la volonté que le temps qui nous a manqué.

Laissez-moi vous dire cependant, que vous n’aurez rien fait encore si vous n’adoptez pas au plus vite les pertinentes recommandations de la Commission de Réconciliation Nationale et des Réformes, permettant d’apurer le passif et de parvenir, après justice rendue, à une réconciliation vraie, stable et pérenne des filles et fils de ce pays.

Soyez des Hercules de la liberté qui ne reculent devant aucun sacrifice pour donner au gouvernement les prérogatives nécessaires, afin que ses décisions soient respectées et que l’exécutif lui-même ressente la coercition du contrôle, par vous, de ses activités.

De tout temps et à travers les âges, l’histoire a démontré qu’un peuple qui sait rester uni est un peuple fort. L’exemple que notre pays vient de donner au monde, en bravant dans l’unité, la solidarité et aussi le courage, le grave danger qu’encourait la Nation, restera à jamais gravé dans les mémoires.

En comptant d’abord sur nous-mêmes, nous avons pu recevoir, comme par surabondance, la compréhension et le soutien de la communauté internationale. Un peuple uni est invincible ; un peuple debout comme un seul Homme met en déroute tous les imposteurs du monde.

Tel est, au demeurant, le message de l’insurrection populaire et de la résistance au coup d’Etat dont nous honorerons la mémoire des victimes les jours prochains.

Nos chers et regrettés compatriotes qui sont tombés, lors des évènements d’octobre 2014 et de septembre 2015, n’ont pas inutilement donné leur vie. Leur martyr a servi de terreau pour féconder le Burkina nouveau.

Et c’est pour perpétuer leur mémoire que le gouvernement déposera bientôt devant vous un projet de loi qui fera à jamais et légalement du 31 octobre la Journée des Martyrs.

Je considère enfin comme un devoir impérieux de la Nation, de rendre grâce à la Providence, pour nous avoir tirés du danger chaque fois que nous en étions gravement menacés. A cet effet également, le gouvernement soumettra à votre auguste Assemblée une proposition. En considérant les graves crises que nous avons surmontées, quelquefois miraculeusement, en se disant que nous aurions pu comme certains pays, être dans la guerre civile, il me semble d’une grande pertinence que chaque année, nous offrions un grand Te Deum en reconnaissance au Maître du Temps et de l’Histoire. Un grand peuple, c’est aussi celui qui sait dire merci.

Monsieur le Président,

Honorables membres du CNT

Il me reste maintenant à vous témoigner mon infinie reconnaissance, pour l’accueil que vous m’avez réservé ce matin, signe manifeste du grand intérêt et surtout de la confiance que vous portez au Président de la Transition.

Nous cheminons ensemble sur ce grand boulevard de l’espérance qui nous conduit tout droit vers les échéances électorales. Ensemble, nous relèverons ce grand défi, convaincus que la vérité et la justice sont de notre côté, dès lors que notre profession de foi est et demeure : servir le Burkina Faso et le peuple burkinabé dans la paix, la tolérance et la compréhension.

Honneur au Conseil National de la Transition !

Vive le Burkina Faso !

Je vous remercie