Ouverture de l’échangeur du Nord: fin de calvaire pour les habitants de Tampouy, Kilwin et autres
L’échangeur du Nord, le plus grand des 4 échangeurs de la capitale, a été inauguré par le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré ce 15 novembre 2018. Un joyau de 70 milliards de FCFA qui permettra la fluidité de la circulation entre le nord de Ouagadougou et le centre ville.
« Ouf! enfin! tout est bien qui finit bien! » (…!) Ces interjections sont celles des habitants de Tampouy, de Kilwin, de Yagma, Rimkiéta, de Kamboinsin ou de ceux en provenance de la région du Nord.
Ainsi, trois (3) ans de travaux, le plus grand échangeur du Nord de Ouagadougou dénommé Echangeur du Nord est ouvert officiellement à la circulation par le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré. Une infrastructure qui a coûté la somme de 70 milliards de CFA.
Les populations qui n’ont pas marchandé leur déplacement pour l’occasion disent toute leur satisfaction. L’infrastructure a été prise d’assaut par ces derniers à l’issue de l’ouverture à la circulation. En empruntant le nouvel échangeur, certains usagers ont marqué leur joie par des coups de klaxon et quelques acrobaties.
Le Tampouy Naaba Kiiba se réjouit de l’inauguration de l’échangeur du Nord. Au non des chefs coutumiers et des habitants de cette partie nord de la capitale, il a remercié le gouvernement et le Président du Faso pour ce joyau qui profitera à une bonne partie de la population de la ville de Ouagadougou dans leur mobilité.
Le bourgmestre de la capitale Armand Pierre Béoindé s’est dit honoré que sa ville ait l’échangeur le plus grand de la sous-région. « Cela répond à la stratégie de la vision du développement urbain de Ouagadougou. C’est la preuve que Ouagadougou ne se meurt pas, au contraire il vit » a laissé entendre le maire de Ouagadougou. Il s’est également excusé pour les désagréments durant ces trois années qu’ont durées les travaux et demandé à la population le strict respect du code de la route. Il les a invité à se départir de l’occupation anarchique des abords de l’échangeur.
Le ministre des infrastructures Eric Bougma dit le « Bulldozer » a félicité la société SOGEA SATOM pour la qualité des travaux et le respect des délais. Il se réjouit que des entreprises locales soient en mesure de réaliser de tel joyau. « Ces travaux montrent que des entreprises sérieuses on en trouve dans le pays et il n’y a aucune place désormais pour les entreprises boiteuses » a t-il affirmé. Pour lui, la construction et les rénovations de routes se poursuivra à Ouagadougou mais aussi dans les autres villes, y compris les routes nationales.
Cet échangeur porte désormais le nombre d’échangeurs à 4 à Ouagadougou. Un 5e sur l’avenue Bassawarga verra plus tard le jour selon le Président du Faso.


Y. Alain Didier Compaoré



Voici l’échangeur du Nord en chiffres









Innovations financières et digitales: un programme à la résilience économique officiellement lancé
La ministre en charge de l’Economie et des Finances, Hadizatou Rosine Coulibaly a officiellement lancé ce matin le programme d’appui à la résilience économique et climatique des populations du Burkina Faso à travers les innovations financières et digitales. L’objectif est d’accompagner les personnes vulnérables que sont les femmes, les jeunes et les agriculteurs à renforcer non seulement leur accès au service financier, mais aussi à l’éducation financière.
Pour réduire les difficultés d’accès des populations vulnérables au service financier, le gouvernement burkinabè a lancé le programme d’appui à la résilience économique et climatique à travers des innovations financières et digitales sur la période 2018-2021.
Ce programme financé par le Luxembourg avec l’appui technique de l’Agence des Nations unies en charge des questions d’inclusion financière (UNCDF) couvrira les régions du Centre, du Centre-Est et de l’Est avec en ligne de mire accompagner les toutes petites et les moyennes entreprises portées par les femmes et les jeunes, mais également celles gérées par une transmission vers une économie verte.
Le Burkina Faso avec une inclusion financière relativement faible par rapport à d’autres pays d’Afrique subsaharienne selon l’UNCDF, la ministre en charge de l’Economie et des Finances, Hadizatou Rosine Coulibaly dit apprécier l’intérêt de ce programme qui se positionne comme un des programmes majeurs du PNDES dont l’ambition est la transformation structurelle des produits burkinabè pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive créatrice d’emplois pour tous.
Car, dit-elle « seul 18% de la population est bancarisée avec des disparités prononcées entre hommes et femmes dont 35% d’inclusion formelle chez les femmes contre 45% d’inclusion chez les hommes ».
Ce programme, de l’avis de l’Expert de l’UNCDF, Hermann Messan ambitionne atteindre 30 000 femmes et jeunes, 3 000 agriculteurs, 150 petites entreprises et 300 toutes petites entreprises au niveau des régions.
Et pour cela, indique-t-il, «nous allons nouer beaucoup de partenariats avec des prestataires de services financiers, mais également avec des opérateurs de téléphonie mobiles, des Fintechs ».
Avant d’inviter les participants à s’investir dans l’élaboration dudit programme, la ministre Coulibaly a appelé les autres partenaires techniques et financiers à « emboiter le pas au Luxembourg, aux Nations unies, au PNUD, à l’UNCDF de sorte que ce programme ne soit pas une activité pilote, mais une référence pour les programmes de développement du Burkina », a-t-elle conclu.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah