L' Iman de la grande Mosquée de Ouagadougou, El Hadj Aboubacar Sana
Les fidèles musulmans du Burkina Faso ont célébré ce vendredi 1er septembre 2017 la fête de Tabaski. Prières, sermons et sacrifices de l’Imam de la grande Mosquée de Ouagadougou, Aboubacar Sana; tels ont été les temps forts de la commémoration de cette fête à la place de la Révolution. L’imam Sana a, au cours de sa prêche, invité les musulmans à se départir du terrorisme et à prier pour les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) de sorte qu’elles puissent protéger le Pays des Hommes intègres.Les Musulmans sur la Place de la Révolution
Ils sont nombreux musulmanes et musulmans qui ont effectué le déplacement de la Place de la Révolution de Ouagadougou pour commémorer l’acte de piété du Prophète Abraham, ce vendredi 1er septembre 2017.
Le célébrant du jour, l’Imam de la grande Mosquée de Ouagadougou, El Hadj Aboubacar Sana a, au cours de la prière, formulé deux (2) rakats, non seulement pour magnifier l’acte de soumission à Dieu, mais aussi lui témoigner le sien.
En sus, à travers ses sermons, l’Imam Sana a exhorté les musulmans à donner le bon exemple, à se départir du terrorisme et à prier pour les FDS afin qu’elles puissent assurer pleinement leurs missions qui sont les leurs.
L’immolation du bélier pour la Fête Aid El Kébir
L’immolation du bélier de l’Imam a été le dernier acte qui a mis fin à la cérémonie de prière. La viande de l’animal ainsi sacrifié sera subdivisée en 3 parts à savoir une pour sa famille, la 2e pour les voisins et les amis et la 3e pour les indigents. Ce geste traduit du même coup la solidarité et le partage, représentant la quintessence même de la Tabaski.
Le Cardinal Philippe Ouédraogo venu soutenir ses frères et soeurs Musulmans
A cette occasion, le Cardinal Philippe Ouédraogo, représentant l’Eglise Catholique est venu traduire le soutien des Chrétiens du Burkina Faso à leurs frères musulmans. «Aujourd’hui, c’est un grand jour pour nos frères et sœurs musulmans, comme l’enseigne la sagesse populaire de la Savane. Ce qui appartient au marigot, appartient au caïman. Au Burkina Faso, nous sommes les grains dans le même panier. Ethnie différente, de religion différente, c’est la famille burkinabè », a-t-il indiqué.
Au nom de cette famille et au nom de la famille des Catholiques, ajoute-t-il, « nous sommes venus, une fois de plus, pour témoigner à nos frères et sœurs musulmans, à l’occasion de la fête de Tabaski notre sympathie, notre solidarité et notre fraternité. Daigne le Seigneur nous exaucer pour que notre pays vive dans la paix et dans la cohésion sociale ».Le président de Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo
Bien des acteurs politiques ont aussi pris part à cette grande cérémonie de prière. Au nombre de ceux-ci, on a le président du Faso autrement, Ablassé Ouédraogo qui invite l’ensemble des filles et fils du Burkina Faso à s’unir autour de l’intérêt commun qu’est celui de la Nation.
A ce titre, « Je voudrais en ce jour particulier, demander à l’ensemble des Burkinabè, filles comme garçons, de toutes les confessions religieuses, y compris la tradition, de se mettre en prière pour demander à Dieu le Tout Puissant qu’il exorcise notre pays pour que la paix, le mieux vivre ensemble, l’amour reviennent dans notre pays », a-t-il formulé en substance.
Bènonè Ib Der Bienvenue Médah
Le voeu de la RTB à l'occasion de la fête Aïd El Kébir
En cette fête de l’Aïd El Kébir, la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) souhaite à tous les fidèles musulmans du monde en général et à ceux du Burkina Faso en particulier, une très bonne célébration.
Elle formule le vœu qu’Allah le Tout Puissant et le Miséricordieux exauce nos prières pour un monde de Santé, de Paix, de Solidarité et de cohésion sociale. Puisse Le Tout Puissant faire du Pays des Hommes intègres un havre de paix.
Bonne fête de l’Aïd El Kébir à toutes et à tous!RTB/ Multimédias
La Cour suprême kényane a invalidé ce vendredi 1er septembre 2017 l’élection de Uhuru Kenyatta à l’issue de la présidentielle du 8 août 2017. Elle a ordonné la tenue de nouvelles élections dans 60 jours. « Uhuru Kenyatta n’a pas été élu et déclaré président de manière valide », a déclaré David Maraga, le président de la Cour suprême kenyane ce 1er septembre 2017.
Cette annonce fait le bonheur de l’opposant Raila Odinga et ses partisans.
« Pour la première fois, dans l’histoire de la démocratisation de l’Afrique, un jugement a été fait par une Cour pour dénoncer l’irrégularité de l’élection d’un président. C’est un jugement sur un président qui est en poste. Je veux profiter de cette opportunité pour remercier les juges de la Cour suprême pour avoir fait ça pour la postérité. Deuxièmement, je voudrais remercier nos avocats, notre équipe d’avocats pour avoir travaillé tard la nuit, travaillé sans compter leurs efforts pour préparer notre dossier. Je voudrais remercier une autre équipe, de jeunes Kényans dévoués qui ont travaillé sans dormir pour réunir les preuves utilisées par nos avocats dans ce dossier. C’est un triomphe. Nous avions dit au début que notre voyage vers le pays de Canaan, notre terre promise, était impossible à arrêter », a déclaré Raila Odinga sur RFI.
C’est la liesse dans le cas de l’opposant qui ont laissé éclater leur joie dans les rues des principales villes du Kenya.
Uhuru Kenyatta, qui avait été désigné vainqueur par la Commission électorale, prend acte de la décision de la Cour suprême. Le président sortant a tout de même fait part de son désaccord et indiqué qu’il respectera la décision.
L’IEBC (la commission électorale Kenyane) a indiquée qu’elle prend également note de la décision de la Cour suprême au sujet de l’annulation de l’élection de Uhuru Kenyatta le 8 août 2017.
Uhuru Kenyatta (55 ans) a été élu pour la première fois en 2013. Il avait été proclamé vainqueur par l’IEBC le 11 août, avec 54,27% des voix contre 44,74% pour Raila Odinga (72 ans). L’opposant avait déjà été battu en 1997, 2007 et 2013. Il avait saisi la Cour suprême en 2013, mais avait alors été débouté.
Source : Jeune Afrique, RFI
L’adresse de son Éminence, le Cardinal Philippe Ouédraogo à l’endroit de ses frères Musulmans à l’occasion de la fête de la Tabaski.
Frères et sœurs de la Religion musulmane,
La paix soit avec vous : « Assalamu aleykum » !
En ce jour de la Tabaski, je voudrais, au nom de toute la communauté catholique de l’Archidiocèse de Ouagadougou, de l’ensemble de ses pasteurs et en mon nom personnel, vous adresser un cordial souhait de bonne fête. L’occasion nous est, une fois de plus, donnée de vous témoigner notre considération, notre solidarité et notre fraternité.
L’AÏD EL-KEBIR, qui commémore l’obéissance d’Abraham à la volonté de Dieu, nous donne de réaffirmer notre fraternité et notre commune appartenance au Dieu Tout-Puissant.
Nous sommes convaincus qu’en dépit de nos différences et de nos convictions religieuses, ce qui nous rapproche est et restera plus fort que ce qui pourrait nous diviser. Œuvrons donc comme un seul homme, main dans la main, pour renforcer la fraternité, la cohésion sociale, la justice et la paix dans notre Pays, le Burkina Faso !
En ces moments difficiles que nous traversons, caractérisés par la succession des attaques terroristes contre notre Pays, nous devons ensemble et chacun dans sa Religion, redoubler d’ardeur dans la prière, afin que Dieu le Tout-Puissant, protège notre Pays.
Nous avons également le défi commun d’œuvrer pour l’instauration d’un climat de paix sociale qui passe par une véritable culture de l’amour du prochain, du pardon, de la tolérance, de la justice, du respect de la liberté et de la religion de l’autre.
Le Pape François rappelait à juste titre, dans son message adressé aux musulmans en 2013, pour la fin du Ramadan, que : « ce que nous sommes appelés à respecter dans chaque personne, c’est tout d’abord sa vie, son intégrité physique, sa dignité avec les droits qui en découlent, sa réputation, son patrimoine, son identité ethnique et culturelle, ses idées et ses choix politiques ». Il poursuit en indiquant qu’à cette fin, « la famille, l’école, l’enseignement religieux et toutes les formes de communications médiatiques jouent un rôle déterminant ».
J’exprime ma reconnaissance et celle de l’Eglise Catholique aux leaders musulmans qui, au quotidien, développent des initiatives en faveur de la promotion du dialogue interreligieux.
Ensemble, prions le Dieu Tout-Puissant de soutenir nos efforts communs de paix pour un mieux vivre-ensemble, en nous soumettant, à l’exemple d’Abraham, à la volonté de Dieu.
Bonne fête de l’AÏD EL-KEBIR et que Dieu Tout-Puissant et Miséricordieux agrée les prières de ce jour.
Philippe Cardinal OUEDRAOGO Archevêque Métropolitain de Ouagadougou