JT de 13h du 25 octobre 2017

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Soum : 4 personnes abattues le 24 octobre à Basnéré dans la commune de Tongomayel par des hommes armés

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4 personnes ont été abattues mardi 24 octobre 2017 aux environs de 20H à Basnéré dans la commune de Tongomayel par des hommes armés non identifiés, selon les autorités locales. Les terroristes ont ensuite pris la fuite vers le Mali.

L’Opposition politique dénonce l’interpellation de Pascal Zaïda et exige sa libération

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Le samedi 21 Octobre 2017, l’’Opposition politique burkinabè et l’opinion publique de notre pays, ont suivi avec désolation la grande brutalité avec laquelle le meeting du Cadre d’expression démocratique (CED), dirigé par M. Pascal Zaida, a été réprimé. Cette répression qui rappelle de douloureux souvenirs à beaucoup de démocrates, a été suivie d’une interpellation de M. Pascal Zaida et de ses camarades, qui ont été immédiatement placés en détention à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. Cette arrestation survient dans un contexte tendu de polémique entre les organisateurs de la manifestation et la mairie de Ouagadougou, qui a utilisé le prétexte de troubles à l’ordre public pour ne pas autoriser ladite manifestation. L’Opposition politique condamne vigoureusement cette répression qui consacre une violation flagrante de la liberté de manifester et qui sonne comme un recul démocratique aux antipodes de l’Etat de droit. Elle observe que le pouvoir du MPP traite de manière discriminée les OSC de notre pays, en laissant s’exprimer, parfois sans aucune autorisation préalable, celles qui lui sont proches et en bâillonnant sous des prétextes fallacieux celles qui critiquent son action. Pour l’opposition politique, la liberté est un bien public mondial dont doivent jouir tous les citoyens dans les mêmes conditions d’équité, quelles que soient leurs opinions politiques. L’Opposition politique exige la libération pure et simple de Monsieur Pascal Zaida et ses camarades embastillés. Elle interpelle fortement les autres OSC et les organisations de défense des droits de l’homme, pour qu’elles se départissent de toute attitude sectaire et se souviennent que la marque d’un démocrate sincère, c’est de savoir se battre pour que l’autre puisse s’exprimer, même si on ne partage pas ses idées. Les tyrannies fleurissent sur l’indifférence aux malheurs des autres et le jour où on en est soit même victime, plus personne n’est là pour vous défendre. Elle invite le CED à agir dans le respect strict des obligations du cadre républicain, pour ne pas fournir au pouvoir du MPP des prétextes pour une répression du mouvement démocratique. Enfin l’opposition politique met en garde le pouvoir du MPP contre l’instrumentalisation du motif d’atteinte à l’ordre public, qui apparait comme la dernière trouvaille des sécurocrates du régime, pour empêcher désormais les opposants de s’exprimer. Ouagadougou, le 24 octobre 2017 Le Chef de file de l’Opposition politique Zéphirin DIABRE

Epidémie déclarée de la dengue : De nombreuses actions entreprises par le gouvernement pour en venir à bout et les précautions à prendre

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Depuis le mois de septembre 2017, la ville de Ouagadougou connait des cas de dengue. En effet le 28 septembre, au lendemain de l’ordinaire Conseil des ministres, au cours duquel le ministre de la Santé avait fait une communication orale relative à la situation épidémiologique de la dengue au Burkina Faso, il déclarait officiellement la survenue de l’épidémie dans la région sanitaire du Centre. Et lors du Conseil des ministres du 18 octobre, le ministre est revenu à la charge pour faire le point de l’épidémiologique et des actions réalisées depuis sa déclaration de l’épidémie. On dénombrait alors 4 017 cas suspects dont 11 décès enregistrés pour tout le pays, la région sanitaire du Centre ayant enregistré 66,2% des cas suspects. Les mesures prises pour faire face à l’épidémie Au regard de la situation, les autorités sanitaires ont pris des mesures pour faire face aux besoins de sensibilisation des populations et de pré-positionnement des médicaments pour la prise en charge gratuite des cas graves dans tous les hôpitaux, notamment les centres hospitaliers régionaux (CHR) et les centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA). Les autres actions menées comprennent, entre autres, l’élaboration d’un plan de préparation et de riposte, l’élaboration et la diffusion d’un algorithme national de prise en charge, la sensibilisation des populations à travers des émissions radiophoniques et télévisuelles sur les mesures de prévention et les gestes à ne pas faire. A ces actions, s’ajoutent l’acquisition et la dotation des hôpitaux de référence (CMA/CHR/CHU) en tests de diagnostic rapide (TDR) de la dengue, le renforcement de la surveillance épidémiologique,  l’acquisition de 10 000 TDR de la dengue avec l’appui de la Banque mondiale, ainsi que l’acquisition et la répartition de 1 500 MILDA au profit des structures de PEC des maladies infectieuses des hôpitaux et des Directions régionales de la santé. Par ailleurs, une pulvérisation spatiale ciblée de certains espaces de la ville de Ouagadougou considérés comme des lieux de concentration des moustiques a débuté ce lundi 23 et devrait se poursuivre jusqu’au 30 octobre prochain. A cet effet, des équipes sillonneront les zones identifiées pour pulvériser le produit insecticide dont les microgouttelettes peuvent atteindre et tuer les moustiques transmettant la dengue. Les opérations de pulvérisation se font entre 16H00 et 19H00. La dengue, mode de transmission, symptômes et précautions à prendre face à un cas suspect La dengue, aussi appelée « grippe tropicale », est une maladie transmissible causée par un virus. Elle est causée par la piqûre d’un moustique appelé Aedes aegypti qui a la particularité de piquer pendant la journée. C’est un moustique noir avec des rayures blanches d’où son appellation moustique “tigre”. L’incidence de la dengue progresse de manière très importante, ce qui a conduit à son inscription aujourd’hui aux rangs des maladies dites « ré-émergentes ». En effet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 50 millions le nombre de cas annuels, dont 500 000 cas de dengue hémorragique qui sont mortels dans plus de 2,5% des cas. La dengue « classique » se manifeste brutalement après 2 à 7 jours d’incubation par l’apparition d’une forte fièvre souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires, et parfois cutanées. Les symptômes s’intensifient, avec des hémorragies conjonctivales et des saignements de nez. Toutefois, l’on peut guérir de la dengue en se rendant rapidement dans un  centre de santé afin de recevoir un traitement adapté. La guérison s’accompagne d’une convalescence d’une quinzaine de jours. La dengue classique, bien que fort invalidante, n’est pas considérée comme une maladie sévère comme l’est la dengue hémorragique. En cas d’apparition des signes de la dengue, il faut éviter de prendre des médicaments sans l’avis d’un l’agent de santé et surtout se rendre  rapidement dans le centre de santé le plus proche. Les moyens de prévention contre la dengue A ce jour, la lutte contre le moustique demeure le moyen efficace  de protection contre la dengue. D’où, pour la prévention, il faut éliminer les eaux stagnantes, dans nos cours et les alentours,  en retirant les réserves d’eau des pots de fleurs, en mettant à l’abri tous les objets susceptibles de se remplir d’eau de pluie ou d’arrosage et en nettoyant au moins une fois par semaine, les endroits où l’eau peut rester pendant longtemps, notamment les pneus et les boîtes de conserve vides ; toute chose qui permet d’éviter la multiplication des moustiques. Il est également conseillé d’éviter de se faire piquer par les moustiques, à travers le port de vêtements couvrant au maximum le corps, l’application sur sa peau des produits anti-moustiques, l’utilisation des insecticides et surtout il faut dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide (MILDA). Entre octobre et novembre 2016, le Burkina Faso avait connu une épidémie de dengue et selon les statistiques du ministère de la Santé, 1 061 cas probables sur 1 266 cas suspects avaient été signalés dans la seule ville de Ouagadougou avec 15 décès. Et c’est justement pour éviter une telle situation qu’il a été organisé, déjà le 21 juillet 2017 à Ouagadougou, un atelier sur la préparation et la riposte d’une éventuelle flambée de cas de dengue. Et puis il y a eu également un panel d’experts tenu du 23 au 25 février dernier, toujours à Ouagadougou, sur l’organisation de la surveillance et la riposte face à la dengue au Burkina Faso.  Ministère de la Santé

ANEB: déclaration de rentrée 2017-2018

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Camarades étudiantes et étudiants, Le 2 octobre 2017, les différents instituts et Unités de Formation de Recherche(UFR) des universités publiques de la ville de Ouagadougou ont repris les activités académiques et pédagogiques. A cette occasion, le Comité Exécutif (CE) de l’ANEB-Ouaga souhaite une bonne rentrée à tous les étudiants et leur adresse ses encouragements. Aux militants et sympathisants, le CE vous félicite pour votre engagement et votre constance dans la défense ferme des intérêts des étudiants. Camarades étudiantes et étudiants, Cette reprise s’effectue dans un contexte marqué par la faillite du système éducatif suite à l’application sans état d’âme des Programmes d’Ajustement Structurel (PAS). Ainsi, l’école burkinabè est dans un état de destruction sans précédent. La crise structurelle du système éducatif qui n’épargne aucun des ordres d’enseignement est cependant particulièrement aigue au niveau des universités publiques de la ville de Ouagadougou. En effet, au plan académique, les retards et le chevauchement des années académiques, avec comme résultat des années académiques sans tête ni queue se poursuivent dans les différentes UFR en dépit des mesures de « blanchiment technique ». L’application du système Licence Master Doctorat (LMD) a créé un vrai chaos à l’Université Ouaga1 Pr Joseph Ki Zerbo. Quatre années académiques 2013-2014, 2014-2015, 2015-2016, 2016-2017 cohabitent à l’Université Ouaga1 Pr Joseph ki Zerbo. Les bacheliers de 2011 orientés à l’UFR SVT n’ont toujours pas obtenu une licence en 2017 ! Les problèmes d’infrastructures se posent avec acuité. Le nombre de places assises dans les amphithéâtres est largement dépassé et l’Université Ouaga2 n’a pas de site propre, obligeant les étudiants à squatter des locaux inadaptés (SIAO, salles CAMILIEN, salles EFEC) pour suivre des cours. Le phénomène de la fuite des milliers d’étudiants hors de nos universités dû aux conditions de vie et d’étude insupportables, taux d’échecs élevés, impossibilité de poursuivre après la licence ; se renforce année après année… L’inadéquation des diplômes avec le marché de l’emploi est devenue un problème chronique. Le cas le plus récent concerne le diplôme de Licence ST option mathématiques rejeté lors du concours lancé par l’Institut de Formation et de recherche démographique (IFORD) en février 2017 au motif que la Licence Mathématiques de l’UFR SEA n’est pas recevable. Sur le plan social, on assiste à une clochardisation continue de l’étudiant burkinabè. En effet, les repas au restaurant universitaire sont devenus hypothétiques du fait du contingentement des plats. De ce fait, bon nombre d’étudiants désertent les cours à partir de 10h en vue de s’assurer un repas au restaurant universitaire. En plus, les plats servis sont de piètre qualité. Les bourses sont insuffisantes et le taux de l’aide est largement dépassé par le coût de la vie. Cette situation des allocations et Œuvres sociales est exacerbée par les retards académiques qui entrainent leur blocage. Les étudiants sont en effet contraints d’attendre 18 à 24 mois en moyenne dans certaines UFR pour obtenir un simple relevé de note afin de renouveler leurs allocations sociales. Le logement demeure un casse-tête chinois pour les étudiants avec un faible taux (6%) d’étudiants logés. Les plus chanceux en cité universitaire sont des potentiels sans domicile fixe du fait des fermetures punitives des cités universitaires à la moindre occasion par les autorités de la IVème république. Malgré ces conditions de vie déjà difficiles, le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) nourrit le secret espoir d’augmenter le coût des prestations sociales (tickets de restauration, lits, transports…). Sur le plan des libertés, il existe toujours des textes liberticides régissant les franchises et libertés académiques et qui permettent aux autorités de faire intervenir les forces répressives sur les campus à tout moment. C’est le cas avec le décret n°2000-560/PRES/PM/MESSRS/SECU du 12 décembre 2000 relatif aux franchises académiques. L’adoption en conseil des ministres, du décret liberticide n°2012-646/PRES/PM/MESS du 24 juillet 2012 portant régime disciplinaire applicable aux étudiants et aux candidats aux examens et concours organisés par les universités publiques du Burkina Faso, a ouvert la voie à toute sorte d’abus et de sanctions arbitraires sur nos campus comme ce fut le cas avec l’exclusion de quatorze (14) de nos camarades de l’université de Koudougou en 2012. Camarades étudiantes et étudiants, Les 27, 28 et 29 juillet 2017 se sont tenu « les Concertations sur la résorption des retards et des chevauchements des années académiques dans les Instituts publiques d’enseignement supérieur du Burkina Faso » organisées par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI). Mais cette rencontre s’est révélée être une de plus. Elle n’a pas permis de trouver les solutions « miracles » annoncées par ses organisateurs. Camarades étudiantes et étudiants,                                                                                  Face à cette faillite du système éducatif et à la destruction progressive de notre avenir, aucune organisation sérieuse ne peut rester silencieuse. Toutes les structures associatives notamment à caractère syndical sur les campus sont fortement interpelées. Les structures syndicales des étudiants devront continuer le travail déjà entamé pour une unité d’action sur le campus, et sur cette base grouper massivement les étudiants autour de leurs préoccupations essentielles pour une amélioration de leurs conditions de vie et d’étude. L’expérience du mouvement étudiant a démontré que l’unité dans la lutte crée de meilleures conditions pour la défense ferme des intérêts des étudiants. En témoigne les luttes menées sous la houlette du Collectif des Organisations Démocratiques des Etudiants (CODE) au cours des années académiques 1991-1992, 1992-1993, celles menées en octobre-novembre 2015  qui ont enregistré des acquis et renforcé la conviction chez les étudiants que l’unité d’action des structures syndicales est salvatrice.                  C’est pourquoi, le Comité Exécutif de l’ANEB, lance un appel à tous les acteurs et les structures de défense des intérêts des étudiants des universités de la ville de Ouagadougou à un front large pour l’amélioration des conditions de vie et d’étude des étudiants. Par ailleurs, l’ANEB interpelle les autorités politiques et universitaires à se pencher diligemment sur les problèmes des universités de la ville de Ouagadougou ; appelle l’ensemble des étudiants à se mobiliser avec elle pour l’amélioration de leurs conditions de vie et d’étude. En avant pour une école démocratique et populaire en faveur des enfants du peuple ! Pain et liberté pour le Peuple ! Ouagadougou, le 20 octobre 2017 Le Comité Exécutif

Insurrection de 2014 : des organisations insatisfaites 3 ans après invitent à une marche-meeting le 4 novembre

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Une dizaine d’organisations de la société civile a tenu une conférence de presse ce mardi 24 octobre 2017 au Centre national de presse Norbert Zongo. Il a été question de l’organisation d’une marche-meeting le 4 novembre 2017 à Ouagadougou pour commémorer le 3e anniversaire de l’insurrection populaire de 2014. Pour les organisateurs  trois ans après, le tableau demeure sombre quant aux attentes des populations insurgées. Afin d’interpeller le régime actuel à se pencher sur les maux qui minent le Burkina Faso, des organisations syndicales et des OSC envisagent une marche meeting le samedi 4 novembre 2017 à Ouagadougou. Ainsi, avant le meeting à la place de la Nation, ‘’un message d’espoir sera livré devant l’ancienne Assemblée nationale pour la poursuite de la lutte pour la Révolution’’. Les organisateurs invitent d’abord les populations à 8H à la Place de la Nation pour le rassemblement en vue de la marche-meeting. Concernant les acquis de l’insurrection, les syndicats et les OSC restent sur leur soif quant aux changements et l’espoir suscités après cette l’insurrection populaire de 2014 et la résistance au putsch de 2015. Ils ont dépeint un tableau sombre et invités les populations à la mobilisation pour dénoncer cet état de fait et réclamer justice pour les martyrs et les victimes de l’insurrection et de la résistance au putsch. C’est ce qui ressort du point de presse de la dizaine d’organisations. Il s’agit des Comités pour la défense et l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP), le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), le Réseau national de lutte anticorruption (REN-LAC), le Collectif syndical CGT-B, la Coalition de lutte contre la vie chère (CCVC/Ouaga), l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ), l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), le Syndicat national des artistes musiciens du Burkina (SYNAMUB), l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et la Coalition des associations pour le droit au logement (CADDL). Ils ont annoncé que le groupe sera bientôt rejoint par d’autres. Sur le plan de la justice, du constat fait par les organisateurs de la conférence, il ressort qu’aucun dossier relatif à l’insurrection et au putsch n’a connu un dénouement jusque-là alors que « les commanditaires sont connus ». Ils s’insurgent contre les libertés provisoires accordés çà et là « au mépris de la soif de justice des victimes, des familles des martyrs et de notre peuple » ont-ils laissé entendre. Il en est de même sur le plan économique et social où selon les animateurs du point de presse, la population croupit de plus en plus sous le poids de la misère, de la cherté de la vie, des maladies comme le paludisme et la dengue.  Ils ont également passé au peigne fin le plan sécuritaire jalonné de terrorisme et d’attaques djihadistes. C’est pourquoi la coalition lance un appel à toute la population de Ouagadougou et environnant à sortir massivement  pour exiger entre autres :
  • Le jugement des dossiers de crimes économiques et de sang
  • La défense des libertés d’expression et de manifestation
  • Des mesures contre la vie chère, l’insécurité notamment celle liée aux attaques terroristes
  • La lutte pour la défense et l’approfondissement des acquis de l’insurrection et pour un véritable changement révolutionnaire en faveur du peuple.
A la question de savoir quelle est la position de la coalition par rapport au cas Zaida, elle dit être contre toute tentative d’empêcher une organisation ou une personne de manifester ou bien de revendiquer des droits. Mais dans le fond se désolidarise du clan Zaida qui revendique la libération des « généraux putschistes ». Y. Alain Didier Compaoré