La SONABEL informe sa clientèle qu’une indisponibilité technique de la ligne d’interconnexion Bobo-Ouaga notamment sur la portion située entre PA et ZAGHTOULI a occasionné une longue coupure d’électricité dans la nuit du mardi à mercredi entre 19h et 23h. Cette importante perturbation qui a affecté tout le Centre de Consommation de Ouagadougou et les villes et localités reliées a été accentuée par des difficultés de reprise de l’alimentation du réseau à partir des centrales de production.
La Direction Générale de la SONABEL est mobilisée avec les techniciens et toute la logistique nécessaire pour remettre le plus rapidement possible la portion de la ligne d’interconnexion actuellement indisponible afin de reprendre une alimentation normale du C.R.C.O. Elle présente ses excuses aux abonnés pour les désagréments pour cette situation indépendante de sa volonté.
Le DÉPARTEMENT COMMUNICATION ARCHIVES ET DOCUMENTATION
« VIGILANCE : les récents attentats terroristes à travers le monde et plus près de chez nous, prouvent qu’il n’y a pas de « faciès type » de terroristes qui sont de plus en plus des gens normaux comme, un frère , un voisin ,une amie…
Désormais vous devez être vigilants sur toutes activités ou mouvements suspects.
Ce n’est pas le moment de baisser d’attention ou de disperser les forces de l’ordre…
Ensemble nous devons nous concentrer sur ces ennemis invisibles mais si proches de nous.
La Gendarmerie Nationale et toutes les autres forces sont à vos côtés pour cela. »
Source: Gendarmerie Nationale
Voici des images prises par l’équipe de la RTB à Koutougou ce mercredi 18 mai 2016, après l’attaque par des hommes armés non encore identifiés.
Le commissariat de Police de Koutougou, dans le Soum, a été attaqué mardi 17 mai 2016 aux environs de 21H par des hommes armés non encore identifiés. Les assaillants ont fait 2 blessés du côté des policiers avant de prendre la fuite. On enregistre un hangar et une dizaine de motos incendiés. Koutougou est une commune rurale située à 146 Km de Djibo dans la province du Soum. Koutougou est à une quarantaine de Km de la frontière du Mali.
Les assaillants sont arrivés à bord d’un pick up aux environs de 21H, TU. Ils ont stationné leur véhicule à l’entrée de la ville, près du forage public, avant de se diriger vers le commissariat.
Les coups de feu qui résonnaient ont paniqué les habitants, amenant certains à se réfugier en brousse. Selon les sources sécuritaires, les échanges de tirs entre les policiers et les assaillants ont duré une trentaine de minutes.
L’attaque a fait 2 blessés du côté des policiers, dont l’un grièvement. Ce dernier a été évacué par avion dans la matinée du mercredi 18 mai 2016 à Ouagadougou, après un bref séjour au CMA de Djibo. On dénombre en plus un hangar et une dizaine de motos calcinées.
Ecouter le reportage de Bernard DIASSO
En ce moment les populations de Koutougou et celles de la commune riveraine d’Arbinda, à 46 Km de Koutougou, sont dans l’angoisse totale.
L’attaque du commissariat de Koutougou intervient après celle du commissariat de Loropéni dans la région du Sud-ouest, dans la nuit du mardi 10 mai au mercredi 11 mai 2016.
Cette attaque du commissariat de Koutougou porte à 5 le nombre d’attaques contre les Forces de défense et de sécurité dans la région du Sahel. Ce sont :
l’attaque contre les services des douanes à Déou,
celle contre une patrouille de gendarmerie à Tambao,
celle contre une brigade de gendarmerie à Oursi,
celle contre une patrouille de gendarmerie à Tinakoff
Le calme est revenu à Gounghin dans le Kouritenga, où le lycée départemental est resté fermé, ce mardi 17 mai 2016. La population déplore le comportement des élèves et craint pour la fermeture du lycée départemental Saint Joseph de Gounghin. Ce mardi, l’Association des parents d’élèves a consulté des personnes ressources de la localité pour demander la clémence des autorités. Le lundi 16 mai 2016, les élèves ont séquestré leur proviseur toute la matinée et incendié 3 engins du personnel administratif. Ils ont ensuite bloqué la route nationale N°4 reliant Ouagadougou à Fada et la frontière du Niger. Ils protestaient contre la convocation, en conseil de discipline, de 5 des leurs identifiés comme les investigateurs d’une manifestation les 4 et 5 avril 2016 contre l’incapacité de l’établissement de tenir les examens blancs. Retour sur les faits, avec les témoignages des différentes parties,
Les évènements de ce 16 mai 2016 resteront longtemps gravés dans la mémoire de Sayouba DINDANE, proviseur du lycée départemental Saint Joseph de Gounghin dans le Kouritenga. « C’était au tour de 9H que nous avons entendu des coups de sifflet dans la cour de l’établissement », relate l’infortuné.
Ecouter le reportage de Nazé OUATTARA
« Après, les élèves se sont rassemblés autour du mât. Ils se sont rués vers l’administration. La première chose qu’ils ont eu à faire, c’est incendier ma moto, me proférer des injures. Et ils ont commencé à jeter des pierres. Je me suis retrouvé dans l’administration, enfermé dans mon bureau, assistant impuissant à tout ce qui se passait » dixit le proviseur.
Le censeur Saidou Silvain KABORE (au premier plan) ne s’en revient toujours pas !
Tout comme le proviseur, Saïdou KABORE, censeur du lycée et un autre collègue ont vu également leurs motos partir en fumée. Pour cet éducateur, c’est beaucoup de douleur et de regret. « En tant qu’éducateur, si vous devez accompagner ces jeunes âmes à prendre le droit chemin et vous-vous retrouvez sur des précipices qui ne sont pas ce que vous attendez, naturellement vous ne pouvez qu’être écœuré », regrette Saïdou KABORE.
Les traces du mobilier brulé devant le bureau du proviseur
Les usagers de la route Koupèla-Fada ont également été victimes de la furie des élèves. Outres le blocage de la voie par les élèves durant des heures, certains conducteurs ont vu leurs parebrises cassés par les cailloux des manifestants.
Cette manifestation fait suite à la convocation de 5 élèves en conseil de discipline. Ils seraient les meneurs d’une manifestation précédente. L’administration leur aurait demandé de présenter une lettre d’excuse pour trouble au bon déroulement des cours mais ils auraient refusé.
Le lycée départemental de Gounghin est resté fermé ce mardi 17 mai
Pour le proviseur DINDANE, « la lettre d’excuse était une forme de consensus pour éviter d’aller au conseil de discipline ». Comme elle n’a pas été déposée, naturellement, la règle s’applique et ces élèves devraient être traduits en conseil de discipline, conclut-il.
Sofiano ALIOU est l’un des 5 élèves qui devaient passer en conseil de discipline ce mardi 17 mai 2016. Pour lui, c’est la peur de voir leur cursus scolaire terminer en queue de poisson qui explique leur mouvement d’humeur du 16 mai. « Ce conseil de discipline, ils avaient prévu le tenir à Tenkodogo. Et nous savons tous ici que si un nom arrive à Tenkodogo seulement, on sait ce qui va se passer. On a déjà vu des camarades du village être victimes de ce genre de chose puisque leur carrière scolaire s’est arrêtée brutalement comme ça », confie l’élève.
Alain Didier COMPAORE, avec Nazé OUATTARA
La décennie 1990-2000 a été marquée par un rayonnement remarquable de la culture burkinabè et a vu une floraison d’initiatives culturelles qui ont boosté le développement artistique et culturel dans les aires géoculturelles de notre pays. Dans cette veine, plusieurs équipements muséaux ou se considérant comme tels ont vu le jour par le fait de promoteurs privés et/ou des collectivités locales.
Cet engouement social pour la création de ces équipements culturels nécéssite que l’on marque un arrêt afin de s’interroger sur les raisons de cet intérêt grandissant pour le musée et le rôle réel de cette institution pour le déveloopement de la société. Effet de mode ou réel besoin de contribution à la sauvegarde du patrimoine culturel ? « That is the question ! »
Qu’est ce qu’un musée ?
Selon le Conseil International des Musées (ICOM), « Le musée est une institution permanente sans but lucratif, au service de la société et de son développement, ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d’études, d’éducation et de délectation. » De cette définition du musée, trassudent ses missions d’étude, d’exposition et de transmission d’un patrimoine pour le développement de la société.
Musée en Occident et en Afrique : deux perceptions différentes !
Dans les colonies françaises, anglaises ou portugaises en Afrique, les premiers musées ont vu le jour autour des années 40. Le discours de ces musées était principalement orienté vers les populations métropolitaines appelées à diriger la région et visait à faire connaître les principales facettes de la vie culturelle de la région. Toute chose qui devait orienter les collectes.
Seulement ces collectes ont été empreintes d’un parti pris qui a été et reste quelque peu préjudiciable à la vision du patrimoine africain et au développement de l’institution muséale en Afrique. En ne s’intéressant qu’à la seule valeur esthétique de l’objet donc aux objets considerés comme objets d’art, le musée colonial a laissé, selon les termes de Idriss Mariko, « dans l’ombre les temoignages de l’evolution de l’esprit inventif de l’homme africain: le musée ne s’est interessé qu’a l’ethnographie au detriment des sciences et techniques, de l’histoire », in « Quel musée pourl’Afrique? » Bulletin PrioritéAfrique, 1991, p. 21
Aujourd’hui, malheureusement, de nombreux musées africains, nonobstant les décennies d’indépendance sont encore tributaires de cette situation dont ils arrivent péniblement à s’en défaire. D’où la dominance des musées dits ethnographiques.
Les musées africains aujourd’hui
Le XXème siècle a été marqué par des transformations progressives dans les différents secteurs de la vie socioéconomique des Etats, qui ont plongé le monde dans une crise sans précédent. Le secteur culturel en général et celui des musées en particulier a pâti et souffre encore du manque de moyens et/ou leur réduction drastique, impactant négativement sur la conduite des activités des musées qui, en majorité, fonctionnent grâce à des subventions, notamment celles de l’Etat.
Le musée dans le contexte africain a longtemps été en butte à moults difficultés. Aux inventaires incomplets et/ou inexistants, se greffent, entre autres, le manque de moyens financiers et la desuétude des expositions. Le cadre juridique et reglementaire s’est peu ou prou adapté aux différents contextes.
Desertés par les populations locales pour lesquelles et par lesquelles ils doivent leur raison d’être, les musées semblent être des institutions extraverties, uniquement destinées à un public exogène, notamment occidental. L’absence de politiques nationales de développement de ce type d’équipement renforce leur fonctionnement en apnée et la demotivation de plus en plus patente des professionnels.
Le musée, un outil de développement à promouvoir
La création des musées suscite de plus en plus un engoument manifeste des populations, signe de l’émergence dans l’appréhension de son rôle social.
Il y’a plusieurs types de musées aujourd’hui dont l’objet touche à différents domaines de la vie sociale. A Houston aux Etats Unis d‘Amérique, il y’a un Musée national de l’Histoire des funérailles, en France, un Musée de la coutellerie, en Inde, un Musée international des toilettes à New Delhi, des musées de musique au Burkina Faso.
Le besoin en patrimoine est patent et indiscutable. L’éducation, l’ouverture vers les autres ont favorisé une nouvelle vision du musée auprès d’une couche de la population plus instruite de son importance dans la définition de la quintessence et de l’identité culturelle d’un groupe humain donné. Le musée n’est plus le « mouroir de biens culturels, un cimetière d’objets, un autre instrument d’aliénationculturelle » qu’évoquait avec une colère non feinte Alpha Omar KONARE (in « De la réquisition & la commercialisation « . In: Hommage à Hubert Landais. Paris, 1987. p.24.
Véritable marqueur culturel, le Musée, dans le contexte africain, est vu, plus que jamais, comme la vitrine de la richesse patrimoniale d’un pays et joue indéniablement un rôle central dans l’œuvre de préservation et de sauvegarde du patrimoine culturel. Véritable outil au service du développement, le Musée est le cadre par excellence de célébration de la diversité des expressions culturelles et de construction d’un dialogue fécond entre les communautés. C’est le cadre du donner et du recevoir où l’altérité est compriseet conjuguée au temps de la tolérance et de la compréhension de l’autre.
Inévitablement et pour que les musées jouent pleinement leur rôle de creuset du dialogue culturel, il est impérieux que les Etats africains définissent une véritable politique muséale en dotant les musées de moyens conséquents afin qu’ils puissent remplir de façon optimale leurs missions d’utilité publique. L’indigence dans laquelle pataugent de nombreux musées émousse les élans et érode les volontés les plus farouches. Les Professionnels africains de musée doivent éviter les sables mouvants de l’attentisme et de l’immobilisme en faisant aussi preuve d’ingéniosité et de créativité. C’est seulement à ce prix qu’ils participeront activement au rayonnement réel de l’équipement qu’ils ont la noble mission d’animer afin que dans la facilitation de la connaissance et l’acceptation de l’autre, ils contribuent à la réalisation d’une véritable symbiose des cultures où le vivre ensemble doit se conjuguer indéfiniment au présent.
Ministère de la culture et des arts