La situation à la SN-SOSUCO est en train de se normaliser, après les chaudes journées ayant émaillé le site de l’usine, et où des travailleurs avaient érigé pendant un mois, leur quartier général. Les dégâts sont importants et une trentaine de personnes sont aux arrêts.

Après la vague de contestations des travailleurs de la SN-SOSUCO, les 8 et 9 décembre 2015, les forces de sécurité (la CRS) sérieusement renforcées, ont fini par prendre le contrôle de l’usine assiégée par des travailleurs.

De Bérégadougou jusqu’à Banfora, des patrouilles défilent à longueur de jour comme de nuit, et toute velléité de regroupement est énergiquement dispersé. La cité de Bérégadougou vivrait, selon une source digne de foi, sous couvre- feu, non officiel. A 18 heures, les habitants sont calfeutrés chez eux, dans la psychose d’être interpellés.

De source sécuritaire, on dénombre en effet 26 personnes arrêtées et devant être présentées au procureur du Faso, ce lundi 14 décembre. Faute de place dans les cellules, certains ont été transférés à Bobo-Dioulasso. Parmi eux, figurent des meneurs, des travailleurs et non employés de la SN-SOSUCO.

Du côté des CRS, on dénombre une quinzaine de blessés plus ou moins graves. Un élément de la CRS a perdu son œil gauche, deux autres des fractures et trois sont victimes de blessures graves. A cela, il faudra ajouter des dommages sérieux sur quatre véhicules.

A la SN-SOSUCO, l’heure est également au bilan. La direction a fait appel à un huissier pour faire le point mais d’ores et déjà, le directeur général, Mouctar Koné, évalue les pertes diverses non exhaustives à 700 millions de F CFA.  Jeudi 10 décembre dernier, la direction générale a invité les ouvriers à reprendre du service. Certains se sont illico presto présentés à l’usine. D’autres, par contre, trainent les pas et sont tenus par le pacte (fétiches déposés par les chefs de terre).

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