Attaque meurtrière à Boungou : Le ministre Chériff Sy appelle à un sursaut patriotique
Le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Moumina Chériff Sy, en visite, hier jeudi à Fada N’Gourma, pour manifester la compassion et la solidarité du gouvernement aux victimes de l’attaque perpétrée contre un convoi de de la mine d’or de SEMAFO SA, a appelé à un sursaut patriotique face à l’hydre terroriste.
«Il nous faut une réaction forte et immédiate. Nous devons redoubler de combativité et de vigilance afin de ne pas laisser impuni ce genre d’actes barbares et sauvages», a déclaré le ministre en charge de la Défense nationale.
Il s’exprimait jeudi, à l’issue d’une visite pour manifester la compassion et la solidarité du gouvernement aux victimes de l’attaque perpétrée contre un convoi de de la mine d’or de la société minière SEMAFO SA.
Chériff Sy reconnait que les Burkinabè traversent des moments difficiles, certes, mais estime qu’il n’est pas question d’abandonner.
«La situation est assez complexe. Mais le Burkina Faso reste debout parce que nous sommes un roseau. On va plier parfois, mais on ne va jamais rompre», a-t-il opiné.
Pour vaincre l’ennemi, M. Sy a appelé les Burkinabè à se départir de leurs égos et de leurs sensibilités politiques. « Nous n’avons pas deux pays, il est donc utile que nous travaillons ensemble pour bouter cette vermine de notre pays », a-t-il argumenté.
Parti du 34e Régiment interarmes (RIA) de Fada N’Gourma, le cortège du ministre a mis le cap sur l’auberge du 11 décembre, où les blessés légers et les personnes qui s’en sont sorties indemnes ont été accueillies.
Celles-ci avaient déjà pris place à bord d’autocars et attendaient impatiemment d’être convoyés à Ouagadougou.
Le ministre Chériff Sy, accompagné d’autorités administratives, militaires et paramilitaires, s’est alors introduit dans ces véhicules pour manifester sa solidarité aux blessés et remonter le moral des rescapés.
De retour au 34e RIA de Fada N’Gourma, le premier responsable du département en charge de la défense nationale, a fait le même geste à l’endroit des blessés graves, sur le point d’être héliportés.
«Nous sommes venus au nom du président du Faso pour exprimer notre compassion aux blessés et leur souhaiter prompt rétablissement», a-t-il dit avant de présenter ses condoléances aux familles des victimes.
Pour ce qui est du bilan humain du drame, Moumina Chériff Sy a affirmé que les chiffres n’ont pas beaucoup évolué.
Selon lui, l’on dénombre 38 morts et 63 blessés, dont certains dans des états critiques. Il a assuré qu’une opération de ratissage est en cours pour traquer l’ennemi et rechercher les éléments portés disparus.
A ce sujet, le gouverneur de la région de l’Est, le colonel Saïdou Toussaint Prosper Sanou, a indiqué que les personnes qui étaient dispersées, entrent au compte-gouttes dans la ville de Fada N’Gourma.
Quoi qu’il en soit, le colonel Sanou a rassuré qu’une cellule de crise, regroupant les autorités administratives, militaires et paramilitaires, a été mise en place, dès les premières heures du drame, pour planifier les actions urgentes à mener.
En rappel, un convoi de la société minière SEMAFO SA est tombée dans une embuscade, tendue par des individus armés inconnus, dans la matinée du mercredi 6 novembre 2019, sur l’axe Ougarou-Boungou, à cheval entre les provinces du Gourma et de la Tapoa, dans la région de l’Est.
Agence d’information du Burkina
Crise sécuritaire: OSC et gouvernement veulent regarder dans la même direction
La 4e session du Cadre de concertation et de dialogue entre l’Etat et les Organisations de la société civile (OSC) a ouvert ses portes ce jeudi 7 novembre à Ouagadougou. Les participants venus des 13 régions du pays vont 48 heures durant se pencher sur la « Consolidation de la cohésion sociale dans un contexte d’insécurité et de terrorisme : rôles et responsabilités de l’Etat et des organisations de la société civile », thème de la session.
L’ambiance était morose dans la salle de conférences de Ouaga 2000 à l’occasion de la 4e session du Cadre de concertation et de dialogue entre l’Etat et les Organisations de la société civile (OSC). Tous avaient à l’esprit la barbarie perpétrée par les terroristes sur le convoi des travailleurs de la mine SAMAFO la veille. Une attaque qui a occasionné plusieurs dizaines de morts et de nombreux blessés. Une situation qui, malheureusement, vient corroborer le choix du thème de cette rencontre « Consolidation de la cohésion sociale dans un contexte d’insécurité et de terrorisme : rôles et responsabilités de l’Etat et des organisations de la société civile ».
Pour le président du Conseil national des OSC du Burkina Faso, Jonas Hien, dans ce contexte d’insécurité et de terrorisme, tous les Burkinabè devraient regarder dans la même direction. Il a invité à cet effet, chaque Burkinabè en ce qui le concerne à participer chacun à sa manière dans cette longue lutte.« L’arme redoutable pour y parvenir, demeure l’unité des Burkinabè », a-t-il ajouté. Tout en saluant les efforts du gouvernement, il a sollicité le Chef de l’Etat à aller partout, à travers le monde, là où on espère bénéficier d’appuis et d’accompagnements, susceptibles de mettre fin au terrorisme au Burkina Faso.
Aussi, le président des OSC a toutefois interpellé le gouvernement sur le mécontentement grandissant des communautés sur les sites miniers, qui se sentent abandonnées par leur Etat. A l’en croire, l’Etat les a laissées entre les mains des entreprises minières, dont beaucoup sont très loin d’être des entreprises socialement responsables dans leurs activités.
Le premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré présidant l’ouverture de la rencontre a saisi ce cadre de rencontre, qui pour lui, est une tribune d’interpellation des Burkinabè à taire leurs divergences et à s’unir, pour mettre un terme à la situation d’insécurité qui secoue le pays. Il a également salué la tenue de ce cadre qui a permis de résoudre un certain nombre de préoccupations. Il s’agit des avantages octroyés aux associations reconnues d’utilité publique, d’une subvention à l’Union nationale des Associations burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (UN-ABPAM) et de l’examen du dossier relatif au statut du Conseil national de la jeunesse.
Avant de se pencher sur le thème, tous les participants sont unanimes que cette rencontre sonne comme un appel à une vision commune entre l’Etat et les OSC, ce, en vue de la restauration et du renforcement de la cohésion sociale, quotidiennement mise à mal dans notre pays.
Y. Alain Didier Compaoré
L’ambiance était morose dans la salle de conférences de Ouaga 2000 à l’occasion de la 4e session du Cadre de concertation et de dialogue entre l’Etat et les Organisations de la société civile (OSC). Tous avaient à l’esprit la barbarie perpétrée par les terroristes sur le convoi des travailleurs de la mine SAMAFO la veille. Une attaque qui a occasionné plusieurs dizaines de morts et de nombreux blessés. Une situation qui, malheureusement, vient corroborer le choix du thème de cette rencontre « Consolidation de la cohésion sociale dans un contexte d’insécurité et de terrorisme : rôles et responsabilités de l’Etat et des organisations de la société civile ».
Pour le président du Conseil national des OSC du Burkina Faso, Jonas Hien, dans ce contexte d’insécurité et de terrorisme, tous les Burkinabè devraient regarder dans la même direction. Il a invité à cet effet, chaque Burkinabè en ce qui le concerne à participer chacun à sa manière dans cette longue lutte.« L’arme redoutable pour y parvenir, demeure l’unité des Burkinabè », a-t-il ajouté. Tout en saluant les efforts du gouvernement, il a sollicité le Chef de l’Etat à aller partout, à travers le monde, là où on espère bénéficier d’appuis et d’accompagnements, susceptibles de mettre fin au terrorisme au Burkina Faso.
Aussi, le président des OSC a toutefois interpellé le gouvernement sur le mécontentement grandissant des communautés sur les sites miniers, qui se sentent abandonnées par leur Etat. A l’en croire, l’Etat les a laissées entre les mains des entreprises minières, dont beaucoup sont très loin d’être des entreprises socialement responsables dans leurs activités.
Le premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré présidant l’ouverture de la rencontre a saisi ce cadre de rencontre, qui pour lui, est une tribune d’interpellation des Burkinabè à taire leurs divergences et à s’unir, pour mettre un terme à la situation d’insécurité qui secoue le pays. Il a également salué la tenue de ce cadre qui a permis de résoudre un certain nombre de préoccupations. Il s’agit des avantages octroyés aux associations reconnues d’utilité publique, d’une subvention à l’Union nationale des Associations burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (UN-ABPAM) et de l’examen du dossier relatif au statut du Conseil national de la jeunesse.
Avant de se pencher sur le thème, tous les participants sont unanimes que cette rencontre sonne comme un appel à une vision commune entre l’Etat et les OSC, ce, en vue de la restauration et du renforcement de la cohésion sociale, quotidiennement mise à mal dans notre pays.
Y. Alain Didier Compaoré


















