An 3 de l’insurrection populaire: « le mouvement syndical tiendra le flambeau jusqu’à ce qu’il y ait vérité et justice. Ce n’est pas négociable », Bassolma Bazié

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Une coalition d’organisations de la société civile et de syndicats a organisé, ce samedi 04 novembre 2017 à Ouagadougou, une marche-meeting en direction du site de l’Assemblée nationale incendiée par les insurgés de 2014. La manifestation entre dans le cadre de la commémoration de l’an 3 de l’insurrection populaire de 2014. L’objectif pour les organisateurs est de s’insurger contre la mal gouvernance, la lenteur des institutions judiciaires et réclamer la lumière sur tous les dossiers pendants en justice ainsi que la prise de mesures fortes pour sortir les Burkinabè de la misère ; faute de quoi, des actions fortes seront engagées d’ici là.
Des responsables syndicaux au premier rang de la marche
C’est dans la matinée de ce samedi 04 novembre 2017 que les marcheurs, organisés par une dizaine d’organisations, ont effectué un aller-retour de la place de la Révolution à l’ancienne Assemblée nationale. Sur les lieux, le président  du Mouvement burkinabè des Droits de l’homme et des Peuples (MBDHP), Chrysogone Zougmoré a, en l’honneur des martyrs de l’insurrection, rappelé comment les Burkinabè se sont battus au péril de leur vie pour « sauver la dignité de l’homme burkinabè et s’affranchir définitivement de la peur, de l’apathie et de la soumission ». « 30, 31 octobre 2014, le prix à payer fut lourd avec à la clé une trentaine de morts, tombés  sous les balles assassines d’éléments de l’ex-RSP, des centaines de blessés, des familles endeuillées, une nation meurtrie, marquée au plus profond d’elle-même, mais fière de la vaillance de ses dignes filles et fils », a-t-il indiqué.
Le président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré lors de son allocution devant les ruines de l’Assemblée nationale
Le président du MBDHP s’est indigné de constater que, nonobstant l’insurrection populaire d’octobre 2014 ayant conduit la chute du président déchu, la gabegie, la dégradation des conditions de vie des Burkinabè et l’impunité des crimes politiques et économiques continuent toujours de faire la part belle au pays des Hommes intègres. « Comment donc ne pas s’indigner que trois ans après, nos autorités judiciaires jouent à saute- mouton sur la vérité et la justice pour nos martyrs et qu’elles soient, à ce jour, incapables de nous dire qui  a ordonné de tirer et qui a tiré sur nos dignes filles et fils ?», a-t-il souligné.
Moussa Zagré, participant à la marche
Sur le chemin du retour, des marcheurs, sans ambages, ont exprimé leur coup de gueule quant à la lenteur de l’appareil judiciaire trois ans après l’insurrection populaire et la résistance au putsch. « Nous sommes allés rappeler ce matin à ceux qui ont marché sur les cadavres pour accéder au pouvoir et qui les ont oubliés qu’il faut Vérité et justice pour les martyrs de l’insurrection et de la résistance au putsch fasciste, qu’il y ait Vérité et justice sur tous les crimes politiques et économiques que ce pays a connu », a déclaré Moussa Zagré.
Des militants mobilisés sous un soleil de plomb à la Place de la Révolution
De retour à la place de la Révolution, c’est la grande office des organisations de Défense des droits de l’homme. L’ambiance est au paroxysme sous un soleil de plomb. Les différents responsables se succèdent au parloir, certains, pour dénoncer la complicité du pouvoir actuel d’avec les anciens dignitaires et d’autres pour réclamer l’extradition pure et simple de François Compaoré au Burkina Faso. Mieux, ceux-ci ont demandé que  lumière soit faite sur tous les dossiers pendants en justice ainsi que la prise de mesures fortes pour sortir les Burkinabè de la misère ; faute de quoi, des actions fortes seront engagées d’ici là.
Le Porte-parole du Collectif syndical CGT-B, Bassolma Bazié, Secrétaire général de la CGT-B
« Au nom des victimes de l’insurrection, de la résistance, des blessés, de leurs familles. Qu’aux côtés des démocrates de notre pays, l’ensemble des progressistes de notre pays, l’ensemble du mouvement de défense de droits humains de notre pays, l’ensemble des organisations démocratiques de jeunesse de notre pays, le mouvement syndical tiendra le flambeau jusqu’à ce qu’il y ait vérité et justice. Ce n’est pas négociable », a martelé, le porte-parole du Collectif syndical CGT-B, Bassolma Bazié . Bènonè Ib Der Bienvenue Médah                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          

9e étape Tour du Faso : l’Eléphant a barri à Koudougou mais le Lion de l’Atlas reste le roi de la course

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Abou Sanogo de la Côte d’Ivoire a remporté la 9e étape du Tour du Faso à Koudougou ce samedi 4 novembre 2017 en provenance de Dédougou. Il devance sur la ligne Salaheddine Mraouni et le Belge Stein Vancouter, à l’issue d’un sprint infernal, en 2h57’15’’ à la vitesse moyenne de 44,344km/h. Le maillot jaune demeure toujours sur les épaules du Marocain Mraouni. Et de deux pour l’Ivoirien Abou Sanogo! L’Eléphant venu de Ferkessédougou a encore barrit sur le 30e Tour du  Faso, après son premier sacre à la toute première étape entre Koulbila et Tenkodogo. L’Eléphant a beau barrir dans la cité du cavalier rouge, mais le Lion, Salaheddine Mraouni, venu de l’Atlas a également barrit et montré à tous ses concurrents qu’il reste le maître du Tour. Il se classe 2e à l’arrivée suivi du Belge Stein Vancouter.
Mraouni est également le détenteur du maillot jaune
Le Lion garde ainsi son maillot jaune et creuse même l’écart avec son poursuivant  l’Erythréen Saymon Musie de 18s. Le maillot rose des points chauds est également sa propriété. Le maillot vert  est jalousement gardé par l’Allemand Benjamin Stauder.
Stauder conserve son rose des points chauds
Seydou Bamogo se contente du maillot du meilleur des Burkinabè alors que Mathias Sorgho le 3e au classement général est désormais à 1’50’’ du maillot jaune. L’étape de ce matin dans sa composante tactique a surpris plus d’un. Pour avoir repris le maillot jaune la veille, on ne s’attendait pas à ce que les Marocains prennent la course à leur compte à ce avant dernière étape du Tour. Pourtant dès le départ avant même le premier km ils prennent déjà les choses en main. Ne voyant pas de réaction côté Allemand et Erytréen surtout, ils continuent leur échappé. Ils classent deux coureurs au premier point chaud à Tchériba avec Sahaheddine, Lahcen et Bamogo ferme le podium. Au 2e sprint à Bissandérou, Abou Sanogo se met en scène et triomphe devant Mraouni et Saymon. Le dernier situé à Ténado est encore enlevé par Abou, Salaheddine et Hicham Benouzza lui aussi du Maroc. A 7km de l’arrivée 11 coureurs se détachent dans ces échappés figurent deux Belges, quatre Marocains, deux Ivoiriens, un Erythréen et deux Burkinabè. Sur la ligne, Abou Sanogo  l’Eléphant venu de la Côte bande ses muscles et franchit en premier. Il est suivi du porteur du maillot jaune Salaheddine Mraouni et du Belge Stein Vancouter. La boucle sera bouclée avec la 10e étape demain 5 novembre entre Korsimoro et Ouagadougou longue de 110.7km dont un circuit de 5x5km sur l’Av de l’indépendance. Y. Alain Didier Compaoré

Jt de 13h du 04 Novembre 2017

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Vélozine du 03 novembre 2017

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