La Gendarmerie de Ouagadougou démantèle un réseau de faussaires de documents



Concernant la fraude au baccalauréat, le Major Sawadogo a observé que P.Z. battait le record dans la contrefaçon de divers documents administratifs tels : le casier judiciaire, le certificat de nationalité, le permis urbain d’habiter, le livret de famille, l’acte de naissance, l’acte de décès, l’acte de mariage, les diplômes d’enseignements général et technique, les certificats provisoires du BAC, les certificats de visite technique, les attestations de succès, les cartes grises de véhicules, les permis de conduire, les certificats de célibat, les timbres communaux, les quittances, etc.
«130 cachets de toutes les administrations confondues qu’il a lui-même confectionnés»
Aussi, de l’avis du Major Sawadogo, P.Z a été pris en possession d’importantes pièces à conviction dont 130 cachets de toutes les administrations confondues qu’il a lui-même confectionnés pour les légalisations. P.Z. disposait également, par le système de scannage, des cachets et des signatures de plusieurs officiers de Police signataires des différents commissariats de Police du Burkina. En sus, pour ce qui est des actes et documents délivrés par les mairies, P.Z. a établi de faux timbres communaux à cet effet. « Les signatures des maires des communes de Ouagadougou, de Koudougou, de Kongoussi et de Pabré, ont été les plus utilisées», a-t-il ajouté.
Toujours au cours de cette rencontre, le Major Abdoulaye Sawadogo, a indiqué que la valeur des timbres communaux saisis entre les mains de P.Z. «est de 12 millions de F CFA pour les timbres de 10 000F et 60 000 F CFA pour les timbres de 5 000F».

En terme de rémunération pour ses services rendus, le présumé faussaire réclamait la somme de 6 000 F CFA pour l’établissement de faux actes de naissance, de décès, de mariage ou de résidence. Quant aux autres faux documents tels: casier judiciaire, certificat de nationalité, permis urbain d’habiter, attestation de situation fiscale ou relevé de notes; il réclame une somme de 10 000 à 100 000 F CFA.
Le Directeur des Affaires académiques de l’Orientation et de l’Information (DAAOI) des Universités Ouaga I et Ouaga II, le Pr Mahamadi Sawadogo, a indiqué que tout fraudeur épinglé dans de pareilles situations, est «désinscrit et rétrogradés en fonction de sa compétence», mais pour ce cas-ci, il dit suivre la suite de l’enquête.
Le responsable de l’enquête a signifié que le présumé coupable aurait passé maître dans cette « activité » depuis « 2008-2009 », car, dit-il, « il est allé faire des études à l’extérieur. Il connait bien son travail ». Dans la suite de l’enquête, souligne le Major Sawadogo, des parents d’élèves ont été entendus. Mais beaucoup disent ignoré toute implication dans ce manège. Tout en saisissant l’occasion qui lui est offerte, Le Major appelle les populations à plus de vigilance et de collaboration.
Bènonè Ib Der Bienvenue MédahOuverture du Sommet extraordinaire de l’UEMOA sur l’état de l’Union et la gouvernance des institutions






















