La SONATUR s’explique sur l’affaire de parcelle impliquant l’ex Premier ministre ZIDA

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La Société Nationale d’Aménagement des Terrains Urbains (SONATUR) est sous les feux de la rampe depuis quelques temps au sujet de ses activités de commercialisation des parcelles. Sur fond de révélations dans les médias et sur les réseaux sociaux, qui confinent parfois à des règlements de compte, des informations relatives à des zones aménagées à Ouaga 2000 sont publiées. Nous n’avons aucune intention d’alimenter davantage ce débat passionné. Cependant, par devoir de vérité, de respect, de transparence et de redevabilité à l’endroit de l’opinion nationale, la SONATUR étant une société d’Etat, nous apportons dans ces lignes notre son de cloche. Les informations diffusées, concernent le parking en face de la salle de conférence de Ouaga 2000, l’espace situé coté Est de l’Ambassade des Etats Unis et la parcelle n° 03, lot 05, section H de la zone A5 du secteur 15 (Ouaga 2000). Comme nous l’avons déjà signifié à certains journalistes qui ont eu le réflexe professionnel de nous entendre sur la question, la parcelle 00 lot 24 section 289, située en face de la salle de conférence de Ouaga 2000, a été identifiée dans le plan d’aménagement de la zone pour servir de parking et répondre aux besoins de stationnement des usagers de ce lieu de rencontre. Cet espace n’a jamais fait l’objet de vente par la SONATUR. Il reste un parking et sert aussi de terrain de sport pour les riverains. L’espace situé coté Est de l’Ambassade des Etats Unis est en cours d’aménagement. Il s’agit de la section 479 subdivisée en 7 lots. Il a une superficie d’environ 50 000 m2 sur laquelle 53 parcelles d’habitation, d’environ 450m2 chacune, ont été dégagées. La zone compte également des espaces verts et des réserves foncières. Les parcelles d’habitation ont suscité l’intérêt de 18 clients qui l’ont manifesté et sur la base des demandes enregistrées par nos services, une pré-commercialisation a été faite à raison de 35 000 FCFA le m2. Certains se sont acquittés des frais et d’autres sont en attente de le faire avant l’expiration du délai imparti à cet effet. La question qui soulève plus de passion est l’acquisition par une ancienne autorité d’une parcelle de 7848 m2. Il s’agit de la parcelle N°03, lot 05, section H de la zone A5 du secteur 15 (Ouaga 2000) de l’arrondissement de Bogodogo. Il faut signaler qu’une clause de confidentialité nous lie à nos clients, ce qui nous empêche de révéler leur identité. Nous ne pouvons donc nous permettre de citer de nom ici. Cependant, ce client a été attributaire en 2008, dans un premier temps, de la parcelle N° 00 lot 29 Section T d’une superficie de 7746 m2. La parcelle lui avait été cédée à 8000 FCFA le m2. A la SONATUR nous avons des délais de paiement. Quand ces délais ne sont pas respectés nous procédons au retrait et à la remise en vente des parcelles. Ce qui fut fait pour la parcelle en question. En août 2015, le même client nous a relancés pour l’acquisition d’un autre terrain et la parcelle N° 03, lot 05, section H de la zone A5, qui était libre, lui a été notifiée à raison de 40 000FCFA/m2, soit un total de 313 920 000 FCFA. A la suite de cette notification, le client nous a approchés pour dévoiler le projet communautaire qu’il envisage réaliser sur ce terrain. Il s’agissait d’un centre de formation professionnelle. Aussi a-t-il souhaité que le coût du m2 qui lui a été notifié soit revu en tenant compte de la nature du projet. Il faut signaler aussi que la SONATUR a toujours encouragé les investissements à but communautaire afin de doter la zone, des équipements modernes pour rendre la vie agréable aux habitants. Pour des réalisations à but communautaire (écoles, dispensaires, centre de formation, lieux de sports, etc.), dans les zones SONATUR, des parcelles ont déjà été cédées à 1500 FCFA/m2, à 1000 FCFA/m2, 500 FCFA/m2, voire la cession au franc symbolique. Des infrastructures sont réalisées sur des parcelles acquises dans ces conditions et font la fierté de tous à Ouaga 2000. La parcelle sur laquelle a été bâti l’hôtel Laico de Ouaga 2000 a été cédée au franc symbolique. Il n’y a donc rien de nouveau. Sur cette base donc, le prix de cette parcelle a été révisé à 8000 FCFA le m2 et le client devait s’acquitter de la somme de 62 784 000 FCFA. Au vu des récents développements de ce dossier, nous avons été interpellés par nos autorités de tutelle sur la question et le prix de la parcelle a été rétabli à 40 000 FCFA le m2. L’intéressé a été derechef notifié et devra s’acquitter de la somme totale de 313 920 000 FCFA pour l’acquisition de ladite parcelle. Signalons pour terminer que le Directeur Général actuel de la SONATUR a pris fonction en janvier 2015. Dès sa prise de fonction, il a engagé une réflexion à l’interne afin de vider tous les contentieux liés aux doubles attributions et mettre définitivement fin aux mécanismes d’attribution favorisant la spéculation foncière. Le processus devra aboutir à l’établissement des critères fiables, transparents et équitables pour l’attribution des parcelles des zones SONATUR. Le but est de destiner les parcelles viabilisées aux citoyens qui en ont véritablement besoin pour bâtir leur toit et non ceux qui ont choisi la spéculation foncière comme activité de rente. La SONATUR a l’ambition de participer à la création de véritables pôles urbains et de donner fière allure à la capitale burkinabè. Notre ambition est désormais d’être leader national en matière d’aménagement et catalyseur du développement immobilier au Burkina Faso. Le service communication de la SONATUR

Le MBDHP condamne l’attaque terroriste perpétrée à Gand Bassam

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C’est avec stupéfaction et une vive indignation que le MBDHP a appris l’attaque, lâche et barbare, perpétrée par des terroristes, le dimanche 13 mars 2016, à Grand Bassam, en République de Côte d’Ivoire. En ces moments particulièrement douloureux, le MBDHP présente ses condoléances aux familles des disparus, ainsi qu’au peuple frère de Côte d’Ivoire durement éprouvés. Il exprime ses vœux de prompt rétablissement aux nombreux blessés. Au-delà de la colère et de l’indignation, cette troisième attaque dans la sous-région ouest africaine, en l’espace de quatre mois, nous interpelle et appelle à la réflexion sur la problématique de la lutte antiterroriste telle que comprise et mise en œuvre par nos Etats. En effet, après celles de Bamako en novembre 2015 et de Ouagadougou en janvier 2016, le constat est que les troupes étrangères et leurs unités de renseignement présentes sur nos sols (et qui semblent être les cibles indirectes des terroristes) n’ont pu empêcher ces tueurs d’endeuiller nos nations et de semer la désolation et la psychose au sein de nos paisibles populations, hypothéquant du même coup l’essor économique de nos pays déjà en peine. Le MBDHP en appelle ainsi à nos gouvernants, afin qu’ils se débarrassent de toute illusion de protection de nos territoires par des forces étrangères et qu’ils prennent, enfin, leurs responsabilités de dirigeants d’Etats souverains :
  1. en demandant le retrait de ces forces étrangères de nos territoires ;
  2. en assurant la formation de nos propres forces de défense et de sécurité et en les dotant de moyens nécessaires pour assurer notre protection, comme l’auraient fait les forces spéciales ivoiriennes lors de l’attaque du 13 mars 2016.
Toutes choses qui pourraient se faire par ailleurs, avec l’aide bien comprise de tout pays qui voudrait bien soutenir nos différents Etats dans le respect de leurs souverainetés, par un transfert de compétences et une dotation en moyens conséquents, en vue de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité en général. Pour l’heure, le MBDHP :
  • appelle les populations et en particulier celles de la diaspora burkinabè établie en Côte d’Ivoire à solidariser avec le peuple ivoirien ;
  • invite instamment nos différents Etats à davantage s’attaquer aux causes et sources de l’extrémisme violent que sont notamment la pauvreté ambiante dans nos villes et campagnes, le chômage endémique des jeunes et la mauvaise gouvernance sur fond d’iniquité dans la répartition des richesses nationales.
NON au terrorisme ! OUI à la sécurité pour nos populations ! Ouagadougou, le 14 mars 2016 Le Comité Exécutif National