Norbert Koudougou Commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire de Ouagadougou
Communiqué du Parquet militaire de Ouagadougou
Le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal Militaire de Ouagadougou remercie l’’ensemble de la presse nationale et internationale pour son constant accompagnement dans l’information des citoyens sur l’évolution des procédures judiciaires en cours devant ledit Tribunal. Il lui plait de rassurer que les autorités et l’ensemble des acteurs travaillent au quotidien pour assurer la sécurité et le bien-être des personnes détenues.
Les consultations médicales sont assurées par un médecin militaire et, au besoin, par d’autres spécialistes dans d’autres structures sanitaires.
Les femmes détenues au nombre de trois cohabitent la même pièce dans le quartier réservé à ce genre et sont sous la garde et la surveillance d’un personnel pénitencier féminin qui vient d’être renforcé.
Par ailleurs, chaque inculpé a, au cours de sa première comparution devant le juge d’instruction et conformément à la loi, reçu notification des chefs d’inculpation retenus à son encontre. Quant aux faits et actes reprochés, ils ne sauraient être divulgués en raison du principe sacré de la confidentialité de l’instruction. Au demeurant, les avocats désignés par les inculpés pour soigner leurs intérêts ont accès au dossier.
Le Parquet militaire sait compter sur la compréhension de tous et reste disposé à fournir l’information juste et utile dans l’intérêt bien compris de la consolidation de la paix sociale.
Ouagadougou, le 26 janvier 2016
Le commissaire du gouvernement
Norbert Koudougou
Magistrat militaire de 2e classe
Le Procureur du Faso, près le Tribunal de grande Instance (TGI) de Ouagadougou Maiza SEREME a livré, au cours d’une conférence de presse, le bilan des attentats terroristes du 15 janvier dernier aux hommes de médias, ce mercredi 27 janvier 2016. Sur les huit personnes interpelées, sept (7) ont été entendues et relâchées et un Burkinabè toujours en garde à vue. «Trente victimes, trois assaillants tués, soixante-onze blessés recensés, 176 otages libérés, 22 véhicules et 24 motos incendiés, 18 véhicules endommagés par des impacts de balles, le restaurant Cappuccino ainsi que le hall de Splendid Hôtel consumés par les flammes, des portes et fenêtres de l’hôtel abîmés, le maquis Taxi Brousse criblé de balles et des portes et fenêtres de l’hôtel Yibi abîmées». C’est le bilan qu’ a dressé le Procureur du Faso, près le Tribunal de grande Instance (TGI) de Ouagadougou Maiza SEREME suite aux attaques terroristes du 15 janvier 2016.
Pour elle, «les investigations menées jusqu’à ce jour renforcent la thèse de 3 assaillants, 2 présentent des traits sahéliens tandis que le 3e de teint noir présente des traits de type soudanien».
Aussi, dans le cadre de l’enquête sur ces attaques terroristes, le capitaine Youmandia B. LOMPO, membre de l’équipe d’enquête a-t-il précisé que sur les huit personnes interpelées, sept ont été élargies et une personne est en garde à vue. « Celui qui est toujours gardé est un Burkinabè. Mais pour le besoin de l’enquête, nous ne pouvons pas vous révéler son identité », a t-il expliqué.
Les hommes de médias présents à la conférence de presseAppel des populations à la collaboration
Pour le Procureur du Faso, le matériel employé pour l’attaque rapproche l’enquête de la filière djihadiste auteur de l’attaque du Radison blu au Mali. Toute chose qui laisse penser que le lien entre les trois terroristes et le groupe Al-Mourabitoune du chef djihadiste algérien Mokhtar BELMOKHTAR est possible.
Elle a ensuite ajouté que les trois identifiés révélés par Al-Mourabitoune à travers les médias internationaux, sont des noms d’emprunt, communément appelés noms de guerre ; donc loin de leurs véritables identités.
Pour permettre une bonne conduite des recherches et surtout faciliter leur avancement, les conférenciers du jour ont lancé un appel à collaborer à l’endroit des populations. « Que celui qui a une information en lien avec les attaques du 15 janvier aille faire son témoignage dans les brigades de gendarmerie de Ouagadougou », a lancé le Procureur.
Dans le cadre toujours de l’enquête, la France, les Etats-Unis, le Canada, Interpol Lyon et le Niger promettent offrir leur aide, a conclu le Parquet de Ouagadougou.
Bènonè Ib Der Bienvenue MEDAH
Le Syndicat National des Agents des Impôts et des Domaines (SNAID) a ouvert son 14e congrès ordinaire ce 27 janvier 2016 à Ouagadougou. Ce congrès qui se tient sur 3 jours permettra de renforcer le syndicat par des débats sur la situation nationale et internationale, sur la vie du SNAID et procéder au renouvellement du bureau national, selon les organisateurs.Le SNAID veut « en finir avec la crise » qu’il vit « depuis le congrès de 2013 », notamment le débat de ligne au sein de la structure.« Au sein du SNAID aujourd’hui, il faut l’avouer et le dire ouvertement, il y a un débat de ligne », avoue François MOYENGA, le Secrétaire général (SG) sortant de ce syndicat, à l’origine syndicat autonome. Le Syndicat National des Agents des Impôts et des Domaines (SNAID) – créé le 22 décembre 1973 – est membre fondateur de la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) qui a vu le jour en octobre 1988.
« … La ligne du syndicat est le syndicalisme révolutionnaire de lutte de classes. Il y a d’autres groupes qui veulent impulser d’autres dynamiques au niveau du syndicat. Et ça, de notre point de vue, ce n’est pas acceptable », ajoute le SG sortant du SNAID. Il explique que cette ligne a été adoptée depuis la création du syndicat le 22 décembre 1973.
Pour lui, cette orientation « permet aux militants de comprendre la liaison de la lutte économique et de la lutte politique ». Il avertit cependant que le SNAID n’est pas un parti politique et qu’il n’a « ni l’ambition ni les capacités » de conquérir et gérer le pouvoir d’Etat.
François MOYENGA
François MOYENGA clame donc que « l’orientation révolutionnaire du SNAID ne se marchande pas » et « n’est pas à alterner » avec une autre ligne syndicale ! Il soutient plutôt la préparation d’une relève, réalisée régulièrement lors des différents congrès. A ce sujet, le SG sortant affirme qu’il ne sera pas candidat à sa succession au poste de Secrétariat général.
Outre le débat sur l’option politique et idéologique les congressistes du SNAID vont aussi réfléchir sur « l’impact de la mondialisation néolibérale sur nos organisations syndicales ». Ils vont aborder « la question de l’unité d’action syndicale » au Burkina et dresser « les perspectives » au sein de leur organe de lutte.
Des syndicats frères du secteur des impôts et des domaines des pays de la sous-région (Niger, Bénin, Mali, Sénégal) ont répondu à l’invitation du SNAID.
Aboubakar SANFO