Construction d’un Burkina nouveau : le chef de l’Etat échange avec la classe politique
Dans le cadre des concertations pour la construction d’un Burkina nouveau, le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), a rencontré ce matin une délégation de la classe politique burkinabè.
La délégation était composée de l’ex-majorité présidentielle, conduite par Alassane Bala Sakandé, président du MPP, de l’ex-Chef de file de l’opposition politique, conduite par Eddie Comboïgo, président du CDP, de l’ex-opposition non-affilée (ONA) conduite par Pr Abdoulaye Soma, président du parti Soleil d’avenir, et de représentants d’autres partis sous la conduite de Luc Adolphe Tiao, président du Rassemblement patriotique pour le développement (RPD).
« Le chef de l’Etat nous a brièvement expliqué ce qui a amené le MPSR à agir et les objectifs à atteindre dans les brefs délais c’est-à-dire ramener la paix, sécuriser les Burkinabè et ramener les populations déplacées dans leurs localités. Il compte sur la classe politique pour accompagner et faire des propositions dans ce sens », a indiqué l’ex-Chef de file de l’opposition politique, Eddie Comboigo à l’issue de la rencontre. Pour lui, « en tant qu’ex-opposition, nous allons apporter notre contribution dans un esprit patriotique pour que la paix revienne ».
Pour le porte-parole de l’ex-opposition non affiliée, Pr Abdoulaye Soma, le chef de l’Etat a demandé aux partis politiques d’avoir plus de responsabilité dans le militantisme au cours de cette phase de la vie nationale en cours pour ne pas compromettre les réformes qui seront engagées. « Nous avons pris note, nous avons été convaincus et nous avons accordé au chef de l’Etat notre soutien par rapport à la nécessaire refondation », a soutenu Pr Soma.
« L’entretien s’est passé dans une ambiance très cordiale, le président du Faso a renouvelé la vision du MPSR et nous a donné l’occasion d’apprécier la situation. Nous, en tant que partis n’appartenant ni à l’ex-majorité, ni à l’ex-opposition, nous avons dit que nous avons pris acte et que nous étions prêts à accompagner le processus de refondation de l’Etat », a indiqué Luc Adolphe Tiao, porte-parole des autres partis n’appartenant ni à l’ex-majorité, ni à l’ex-opposition.
Quant à l’ex-majorité, elle n’a pas voulu s’exprimer à l’issue de cette rencontre avec le chef de l’Etat.
Situation politique : les chefs d’Etat-Major des pays membres de la CEDEAO rencontrent le MPSR
(Ouagadougou, 29 janvier 2022).
Les membres du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) ont eu une séance de travail, cet après-midi, avec une délégation de chefs d’Etat-Major des pays membres de la CEDEAO conduite par le Vice admiral Seth Amoama.
Les émissaires de l’organisation sous-régionale Ouest-africaine sont à Ouagadougou pour une visite de 48 heures. Dans le cadre de leur mission, ils se sont entretenus aujourd’hui avec une délégation du MPSR sur les raisons du changement politique intervenu au Burkina Faso.
La CEDEAO dit porter une attention particulière à la situation actuelle du Burkina Faso au regard de l’actualité dans la sous-région marquée par des changements politiques nés de la crise sécuritaire et de ses répercussions sur les populations.
Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration salue cette marque d’intérêt de la CEDEAO, manifestée par l’envoi de la présente mission.
La délégation du MPSR a expliqué aux émissaires de l’organisation communautaire, que les récents changements politiques répondent aux attentes des populations en termes de sécurité, de refondation de la Nation burkinabè, et des valeurs de la République.
Le MPSR a réaffirmé son engagement vis-à-vis des organisations sous- régionales et internationales.
A l’issue de cette rencontre avec le MPSR, les chefs d’Etat-Major des pays membres de la CEDEAO ont eu un bref entretien avec le chef de l’Etat, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Direction de la communication de la Présidence du Faso
Géopolitique : la SBG veut peser lourd dans la balance des stratégies de la sous-région
Quand une association met la géostratégie au cœur de son action, ça donne la SBG. La Société Burkinabè de Géopolitique a fait ce samedi 22 janvier, sa première sortie médiatique, pour non seulement présenter ses activités, mais aussi décoder la géopolitique de l’espace CEDEAO.

Maîtriser la géopolitique au Burkina Faso et au-delà, c’est l’une des missions de la Société Burkinabè de Géopolitique. C’est une association qui regroupe des juristes, des économistes, des diplomates, des journalistes, des militaires et paramilitaires, des sociologues, des informaticiens etc. Chacun en fonction de ses compétences, va contribuer à l’analyse des enjeux géopolitiques, géostratégiques, géoéconomiques et géoinformationnels au Burkina Faso.
Cette conférence a un double objectif :
- Présenter l’association créée en avril 2021
-
organiser une leçon inaugurale sur le thème « Lutte contre le terrorisme au sahel : comment construire une autonomie stratégique dans un contexte géopolitique en pleine mutation ?»
Animée par le Professeur Ousseni Ily, enseignant chercheur à l’Université Ouaga II, cette conférence va entre autres questionner la gouvernance économique dans l’espace CEDEAO, penser un modèle d’intégration sous-régionale et africaine. Les sanctions de la CEDEAO contre le Mali se sont invitées au débat et le conférencier estime que « les sanctions avaient été prises dans un esprit de remonter la population contre la junte. Mais en réalité ce qu’on constate sur le terrain, c’est le contraire. Il y a un élan de solidarité, de soutien au-delà du Mali pour la junte. Je pense que la CEDEAO doit être embarrassée aujourd’hui. C’est clair que les coups d’Etat sont condamnables. Mais aujourd’hui, on a un coup d’Etat qui est presque adoubé par la population. Je pense que les sanctions auraient pu être modérées pour permettre à la CEDEAO de pouvoir à la fois mettre la pression sur les autorités de la transition, mais également avoir un soutien de la population ».
La SBG qui fonctionne sur la base des cotisations de ses membres, des dons, des subventions, des legs, est ouverte à tous les Burkinabè.
Municipales 2022: la CENI propose deux scenarii de chronogrammes des opérations électorales pour le scrutin de 2022.
A la demande du Ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en tant qu’organe de gestion des élections dans notre pays et dans son rôle de conseil, a présenté au Comité de suivi des recommandations du dialogue politique des scenarii de chronogrammes des opérations électorales en vue des élections municipales prévu en 2022.
Initialement projetées pour le 15 mai 2022, le comité de suivi a fait le constat d’une difficulté à tenir les élections municipales à cette date. En effet, tenir le scrutin à cette date renvoie, au regard du code électoral à engager des opérations électorales préalables comme la réception et la validation des candidatures dès le mois de février.
Cette option, bien qu’elle éviterait de proroger une fois de plus les mandats des élus, s’est avérée difficile à réaliser au regard des délais jugés courts par les membres du comité et du contexte sécuritaire difficile que connaît notre pays. Comme alternative, la CENI a présenté deux autres scenarii possibles en novembre s’il est décidé la tenue des élections municipales en 2022 pour appréciation.
A la suite de cette présentation, elle a été invitée à exposer lesdits scenarii dans les différents états-majors politiques.
1er scenario : Elections en fin novembre 2022. Il s’agira d’organiser les élections comme à l’accoutumé en un seul jour.
2ème scénario : élections en deux dates différentes (exemple : les 6 et 27 novembre 2022) en subdivisant les communes en deux groupes.
Il s’agit là de diviser le territoire en deux blocs de communes et y tenir le scrutin tour à tour avec un flottement de 3 semaines entre les deux. Pour chaque bloc de communes, il s’agira pour la CENI d’évaluer la situation sécuritaire pour déterminer les zones dans lesquelles le scrutin pourrait se tenir. Ce scénario se veut un moyen d’adaptation à la situation sécuritaire du pays. Il favoriserait une meilleure sécurisation du territoire et des opérations électorales.
Ces informations de la CENI sont laissées à la consommation des acteurs politiques à qui il revient de préférer une option à une autre ou de s’accorder sur tout autre option en dehors des propositions faites par la CENI. La décision reviendra à l’exécutif d’entériner ce choix en vue de la tenue effective des élections municipales au Burkina Faso.
Direction de la communication et de l’éducation citoyenne/CENI





















