Aéroport international de Ouagadougou: bientôt la réalisation de 4 aires de stationnement à plus d’un milliard
L’aéroport international de Ouagadougou connaîtra bientôt la réalisation de 4 nouvelles aires de stationnement et la réhabilitation partielle des aires de mouvement d’un coût de plus d’un milliard trois cent millions (1 303 400 000) de FCFA. Les travaux ont été lancés par le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine ce lundi 16 juillet 2018.
En plus d’être insuffisantes, les aires de stationnement de l’aéroport international de Ouagadougou ne répondent plus aux normes requises. C’est pourquoi l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) avec l’accompagnement de l’Etat veut répondre à ces exigences. D’où le lancement des travaux de réhabilitations par le ministre des Transports et de la mobilité urbaine Vincent Dabilgou.
D’un coût global d’un milliard trois cent trois millions (1 303 400 000) de FCFA , cette opération vise à certifier l’aéroport de Ouagadougou. Une réhabilitation qui comporte le traitement de quatre parkings et la construction de 4 autres qui consiste au rabotage, à un nouveau revêtement et à faire des marquages pour le plan de la circulation.
Pour le délégué du directeur général de l’ASECNA Moumini BARRO, ces travaux dureront deux mois et permettront de maintenir l’opérationnalité de l’aéroport. « Cette réparation entre dans le plan d’urgence pour remettre l’aéroport aux normes internationales pour la satisfaction de toutes les agences qui desservent Ouagadougou » explique-t-il.
Pour le ministre Dabilgou, cette réhabilitation symbolise la performance de l’aéroport internationale de Ouagadougou dont un plan d’action est mis en œuvre pour certifier l’aéroport. Pour lui, ces travaux ne remettent pas en cause la construction de l’aéroport de Donsin.
Saratou Cissé & Alain Didier Compaoré
Assemblée nationale: une session extraordinaire pour examiner 9 projets de loi
La première session extraordinaire au titre de l’année 2018 de l’Assemblée nationale s’est ouverte ce lundi 16 juillet 2018 à Ouagadougou. Cette session examinera 9 projets de loi dont celui portant modification de la loi portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso, celui portant Code électoral et celui portant modification de la loi portant statut de l’opposition politique. Lors de la cérémonie d’ouverture, le Président du Parlement, Alassane Bala Sakandé, a « interpellé la conscience collective » et affirmé la « nécessité de privilégier l’intérêt général, gage de justice sociale ». Nous vous proposons l’intégralité de son allocution.
Mesdames et Messieurs les députés.
La convocation de cette session extraordinaire a réveillé en moi le souvenir des débats suscités par deux fictions théoriques conçues par d’éminents penseurs du contractualisme comme le furent Thomas Hobbes, John Locke, Jean Jacques Rousseau. Je fais référence ici à leurs imaginaires de « l’état de nature » et du « contrat social » qui continuent d’interpeller la conscience collective. Oui, elles continuent d’interpeller la conscience collective surtout en ces temps où, partout dans le monde, les conflits sociaux compromettent l’impératif de cohésion nationale. Le Burkina Faso, notre pays, n’en est point épargné. Puisse le célèbre ouvrage de Rousseau, « Du contrat social », inspirer tous ses citoyens. En effet, dans ce célèbre traité de philosophie politique, son auteur nous expose la relation contractuelle qui pousse à concilier l’aspiration au bonheur avec la soumission à l’intérêt général. Permettez-moi de rappeler fort opportunément trois fondements du modèle rousseauiste sur le pacte social :- La renonciation aux droits naturels au profit d’un Etat qui, par sa protection, conciliera l’égalité à la liberté ;
- La sauvegarde, par les législateurs que nous sommes, du bien-être général contre les groupements d’intérêts ;
- Le maintien de la pureté de la démocratie par des assemblées législatives.
Mesdames et Messieurs les députés.
Tirant meilleur profit des enseignements de l’insurrection populaire et face à la nécessité de refonder la cohésion sociale, nous sommes plus que jamais condamnés à parvenir à un compromis social. C’est à ce prix que nous donnerons corps à la notion d’intérêt général, instrument par excellence de justice sociale. La présente session extraordinaire à le devoir d’en ouvrir la voie. Sur la base de l’article 88 de la Constitution, Monsieur le Premier ministre nous a adressés une requête portant convocation d’une session extraordinaire. En référence à l’article 27 du Règlement de l’Assemblée nationale, nous avons donné suite à cette demande en procédant à la convocation de la présente session extraordinaire en ce jour lundi 16 Juillet 2018. Conformément aux souhaits du gouvernement et aux délibérations de la conférence des Présidents, cette session extraordinaire est convoquée à l’effet d’examiner neuf (9) projets de loi. Outre les projets de loi relatifs à la ratification d’ordonnances, nous sommes invités à consolider notre consensus social en examinant les textes suivants:- Le projet de loi organique portant composition, organisation, attributions et fonctionnement du Conseil d’Etat et procédure applicable devant lui ;
- Le projet de loi portant modification de la loi n°004-2015/CNT du 03 Mars 2015 portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso ;
- Le projet de loi portant modification de la loi N°009-2009/AN du 14 avril 2009 portant statut de l’opposition politique retiré in extrémis de l’ordre du jour de notre première session de l’année et ce, conformément aux termes de la résolution portant règlement de l’Assemblée nationale;
- Enfin, le projet de loi portant Code électoral.
Honorables députés,
J’aimerais attirer votre bienveillante attention à la fois sur l’intérêt et sur l’importance des différents points inscrits à l’ordre du jour de notre session. Je reste cependant persuadé que vous mesurez parfaitement les enjeux que recèlent ces différents projets de loi. Convaincu que vous avez une haute idée des exigences d’une session extraordinaire, je sais compter sur votre engagement pour relever le défi ainsi lancé.Mesdames et messieurs les députés,
Au moment de légiférer, ayons à l’esprit la différence entre le paradigme du compromis et celui du consensus comme nous le théorise Jean Philippe Faure. Le premier répond à une logique gagnant/gagnant ou perdant/perdant, ravivant le rapport de force, tandis que dans le second, c’est-à-dire dans le paradigme du consensus que je professe et que nous appliquons depuis le début de cette législature, c’est la logique gagnant/gagnant qui prévaut. C’est pourquoi nous devons davantage transcender nos divergences politiques et nos ambitions personnelles pour privilégier l’intérêt général. Cet appel n’est point une exhortation à l’unanimisme béat mais plutôt une invite au consensus salvateur. Tout en vous invitant à placer nos travaux sous le paradigme du consensus, je déclare ouverte la première session extraordinaire de l’année 2018.Dieu bénisse le Burkina Faso !
Naïm Touré: un Comité d’initiative pour la défense des utilisateurs des réseaux sociaux exige sa libération
Comité d’Initiative pour la Défense et la Protection des Utilisateurs des Réseaux Sociaux
Déclaration sur la détention de l’activiste-lanceur d’alerte Naïm Touré à la MACO
Le 14 juin 2018 Naïm TOURE, activiste et lanceur d’alerte connu de beaucoup d’utilisateurs de Facebook au Burkina Faso s’est rendu volontairement à la gendarmerie de Paspanga sur convocation. Il sera gardé à vue dans les locaux de cette gendarmerie avant d’être présenté au juge seulement dans la matinée du mardi 19 juin 2018 soit cinq jours de garde vue ! À la suite de cela l’activiste sera immédiatement écroué à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). L’opinion publique nationale et internationale seront alors informées des présomptions qui pèsent sur l’activiste :
- Participation à une opération de démoralisation des forces de défense et de sécurité (FDS);
- Proposition aux forces de défenses et de sécurité de former un complot contre la sûreté de l’Etat et ;
- Incitation de troubles à l’ordre public.
- Rejeter cette condamnation de Naïm TOURE qui est de fait une condamnation de la liberté d’expression ;
- Exiger la libération sans condition de Naïm Touré ;
- Exiger l’arrêt des harcèlements des activistes et lanceurs d’alerte en particulier Naïm TOURE,
- Exiger le retrait pur et simple des projets de lois en gestation sur l’encadrement fasciste des réseaux sociaux ;
- Exiger que tous les responsables militaires et civiles impliqués dans la mauvaise prise en charge du soldat Henry TRAORE soient traduits devant les juridictions compétentes pour répondre de leur acte.