La semaine nationale de la Culture (SNC) a innové depuis quelques années en mettent en place un « village » dit des communautés. C’est un espace où toutes les diversités communautaires burkinabè mais aussi celles de plusieurs pays se retrouvent chacune avec son identité. Le lieu où la parenté à plaisanterie entre ethnie est sans limite.Le vieux DRABO jouant au lologa
A l’entrée du village des communautés, au premier stand, une personne du troisième âge, à la barbe blanchie est assise sur une chaise, son bonnet sur la tête avec de grosses lunettes claires. Il joue à un instrument de musique du nom de « Lologa ». Il se sert de de sa bouche et de ses mains, ce qui donne un son « nauséabonde ».
D’un regard « villageois » le crépitement des flashs de notre appareil photo l’interrompu.
Ce vieux, c’est un « petit » Samo et qui se nomme Issa DRABO. « Rassurez-vous maître » me dis-je, « ce ne sont pas les flashs de l’appareil photo qui m’ont interrompu mais je l’ai fait pour respecter mon maître Moaga que vous êtes. » Pour jouer bien son rôle d’esclave, DRABO est également le gardien du stand moaga qui côtoie le sien.
Ainsi dans ce village communautaire, Yadsé, Bissa et Gourousni sont côte-à-côte, peulhs et Bobo, entre autres.
Sous l’un des stands, une vieille écrase du mil sur une meule.
C’est une Bobo mandaré. « Nos enfants ne connaissent plus ça » dit-elle, c’est une occasion pour nous de leur apprendre et de les expliquer. »
A ce village on trouve également toutes les communautés étrangères africaines vivant à Bobo-Dioulasso. Chez les Béninois, en plus des mets locaux, des produits de la médecine traditionnelle sont exposés.
Il en est de même pour les Tchadiens, les Ivoiriens, Burundais et autres Ghanéens et Maliens.
Les belles filles bobosY Alain Didier COMPAORE
Les lampions se sont éteints sur la 18e édition de la Semaine nationale de la Culture (SNC), dans la nuit du samedi 2 avril 2016 à la maison de Culture de Bobo. La traditionnelle Nuit des lauréats en Arts du spectacle a mis fin à la biennale de la culture. Elle a été marquée par les prestations des lauréats du Grand prix national des Arts et des Lettres (GPNAL). La cérémonie officielle de clôture de la SNC a précédé cette Nuit des lauréats, en fin d’après-midi. Ces 2 cérémonies ont enregistré la présence du Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE. La 19e SNC est prévue se tenir du 24 au 31 mars 2018.
Ce sont 7 troupes, un slam et une chanson de la musique traditionnelle, soit au total 9 prestations qui ont été données à voir et à entendre lors de la Nuit des lauréats de la 18e SNC.
Le Groupe Taleard du Houet, lauréat en orchestre
C’est le Groupe Taleard du Houet, 1er dans la catégorie orchestre qui a ouvert le ballet des lauréats.
Le Centre Yérébi du Houet,
Le public a apprécié le talent des tous petits. Le lauréat en ballet, le Centre Yérébi du Houet, a émerveillé le public.
La danse Traditionnelle, pool jeune, a été l’affaire de la Troupe Naaba Abga du Kadiogo.
Après les touts petits, le parolier Jack Lompo du Boulgou qui a conquis le jury avec ses vers, s’est adressé à la salle comble de la maison du peuple.
Troupe Tégawendé de Nabadogo
En catégorie Chœur populaire, c’est la Troupe Tégawendé de Nabadogo dans le Bulkièmdé, qui s’est classée première. A travers ces chansons, elle rend hommage aux agriculteurs et promeut l’autosuffisance alimentaire.
Marie Gayéry de la Gnagna a été ensuite invitée sur scène. C’est la lauréate dans la catégorie Vedette de la Chanson Traditionnelle. Elle avait remporté le 1er prix dans cette catégorie en 2008.
Ganta de la Gnagna
En Musique traditionnelle instrumentale, les tambours de la Troupe Ganta de la Gnagna ont raisonné dans la salle. Et pour le plaisir du public qui n’est pas resté indifférent à cette troupe sacrée par le jury en musique traditionnelle instrumentale.
La troupe Warba Relwendé de Kongoussi dans le Bam a ensuite investi la scène. Warba Relwendé a un palmarès impressionnant: première participation en 2006, 1ère en 2006, en 2008, 2010 et en 2014.
La dernière prestation de la soirée a été la création chorégraphique. c’est la Compagnie Farati créée en 2004 qui est le lauréat en 2016. Sa création qui lui a valu le 1er prix est intitulée « Espérance ». Une chorégraphie qui dénonce les dérives politiques et l’incivisme entre autres.
La nuit s’est achevée par la remise de cadeaux des artistes au Président du Faso et à son épouse.
Y Alain Didier COMPAORE