Dans le but de contrôler les pratiques des marchands, le ministre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat a entamé en début mai 2019 une opération de contrôle spécial ramadan. Ce lundi 13 mai, il a effectué une visite inopinée dans quelques boutiques et alimentations de la place pour constater de visu les prix des produits et surtout s’assurer de leur qualité.

Des  contrôles inopinés opérés dans des boutiques à Sinyiri et à Kalgondé, ont permis aux agents du ministère en charge du Commerce de vérifier sur le terrain la publicité des prix et le poids des produits.

A Sinyiri, après avoir effectué le contrôle dans la boutique de Jean Tiendrébéogo, « tout ne semble pas normal, surtout pour ce qui est des dates de péremption de certains produits », a indiqué, le vérificateur de prix et de la concurrence, Idrissa Kabré.

En sus, dans ce commerce, le prix des cartons de sucre ne respecte pas la réglementation. Le carton de 25 paquets pour ce qui concerne la marque SN SOSUCO coute 17 000 Francs CFA contre 17 500 Francs CFA pour le sucre importé de marque St Louis. Face à cette situation, le ministre Kaboré a déploré l’«inexistence de cherté de prix, mais de régulation ».

Autre commerce, autre constat. Chez Jean Tiendrébéogo, les prix sont systématiquement affichés et les poids respectés. Mieux, ce commerçant dit avoir fait « des rabais sur le prix des produits en cette période de jeûne ».

Ensuite, dans une alimentation bien connue de la place toujours au quartier Kalgondé. Un tour d’horizon dans les rayons pour constater l’affichage des prix, tout semble correcte avec à la clé l’affichage des prix promotionnels concernant les produits laitiers. Mais le hic est que dans les frigos, certaines marques de yaourt ne portent de date de péremption, fait remarquer Harouna Kaboré. La gérante, Sidonie Irène Sawadogo de signifier « la date de péremption est effacée lors de la livraison compte tenu du nombre important ».

Quand vous commandez des tonnes de sacs, il est très difficile de les peser un à un 

Dans les rayons d’à côté, le ministre est interpellé par l’un de ses collaborateurs « ces boites de corne boeuf de marque « Stew Beef » sont presque périmées (1er juin 2019) ». Séance tenante, le ministre a donné instruction aux agents de contrôle de retirer tout le stock concerné des rayons.

Un autre souci est relevé à leur niveau, celui des « sous poids » des sacs de riz. La gérante reconnait ne pas avoir le matériel pour la pesée à son niveau, mais rejette la responsabilité aux grossistes. « Nous, nous sommes des détaillants. Quand vous commandez des tonnes de sacs, il est très difficile de les peser un à un » se justifie-t-elle.

A l’issue de cette visite, le ministre en charge du Commerce se dit satisfait d’une manière générale, du respect  des poids de riz, des sacs de farine, mais déplore la différence de poids à quels endroits d’un à 1, 5 kilo en moins sur des sacs.

Au-delà de la sanction, il a sensibilisé les commerçants, qu’ils soient détaillants, semi grossistes ou grossistes à une surveillance accrue au niveau du respect des dates de péremption sur les produits, mais aussi sur la question de la gestion des « carnets de vente » conformément à la réglementation.

Bènonè Ib Der Bienvenue Médah