Le Premier ministre a tenu une rencontre d’échanges avec les chefs de circonscriptions administratives ce 13 août 2019 à Ouagadougou. Christophe Dabiré a transmis aux gouverneurs les instructions et les orientations du gouvernement sur la gestion des circonscriptions administratives en général et des conflits en particulier.

Le Burkina Faso est depuis 2015 en proie aux attaques terroristes récurrentes. Une situation accentuée ces dernières temps avec la recrudescence de conflits communautaires, causant de nombreuses pertes en vie humaine mais aussi d’énormes dégâts matériels et d’importantes vagues de déplacés internes.

Pour le ministre Siméon Sawadogo de l’Administration territoriale de Décentralisation et de la Cohésion sociale, « cette situation qui met à rude épreuve les valeurs ancestrales de notre société telles que la cohésion sociale, le vivre-ensemble et la solidarité communautaire vient rappeler l’impérieuse nécessité de renforcer les actions tendant à garantir l’unité nationale et à empêcher l’effritement du tissu social en vue de favoriser un développement durable. »C’est pourquoi il salue la tenue de cette rencontre échange du Premier ministre avec les gouverneurs et hauts commissaires et dont l’objectif est de permettre aux chefs de circonscriptions administratives de recueillir les instructions et les orientations du chef du gouvernement sur la gestion des circonscriptions administratives en général et des conflits en particulier.

 

« La situation dans laquelle se trouve notre pays aujourd’hui commande que nous ayons un contact avec ceux qui sont dépositaires de l’autorité de l’Etat sur le terrain », a dit d’emblée le Premier ministre, Christophe Dabiré. Pour lui, les gouverneurs et les hauts-commissaires doivent être au premier rang, pour essayer d’apaiser la situation sur le terrain, lorsque des conflits se déclenchent, en attendant que le gouvernement intervienne.

Cette rencontre sera également mis à profit pour échanger sur les difficultés qu’ils rencontrent, les méthodes qu’ils utilisent pour prévenir les conflits et faire en sorte que de plus en plus, le vivre-ensemble revienne.

Déjà, pour le ministère en charge de la Cohésion sociale, de nombreuses actions seront entreprises. Au nombre de ces actions figurent l’élaboration en cours de la stratégie nationale de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent et la mise en place dans les prochains mois d’une stratégie nationale de promotion de la cohésion sociale.

Par ailleurs, un important programme de tournées de sensibilisation sur la question de la cohésion sociale sera mis en œuvre sur tout le territoire national par une équipe interministérielle avec l’appui des partenaires techniques et financiers et des leaders de la société civile.

Au terme des échanges, tous attendent des propositions d’actions concrètes pour contribuer à sortir le Burkina Faso de cette situation difficile.

Y. Alain Didier Comapaoré